Dans un monde de plus en plus numĂ©risĂ© et public, il importe de ne pas oublier nos lois en vigueur sur la protection des renseignements personnels et les protections qu’elles prĂ©voient, ainsi que les critères qu’elles Ă©dictent quant Ă l’utilisation de renseignements personnels qui peuvent ĂŞtre accessibles au public. La plupart d’entre nous connaissent le Principe 4.3 du droit canadien de la protection des renseignements personnels dans le secteur privĂ©, Ă savoir la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents Ă©lectroniques, selon lequel « toute personne doit ĂŞtre informĂ©e de toute collecte, utilisation ou communication de renseignements personnels qui la concernent et y consentir, Ă moins qu’il ne soit pas appropriĂ© de le faire ». Certaines organisations canadiennes ont des difficultĂ©s Ă comprendre que certains renseignements se trouvant dans le domaine public ne constituent pas nĂ©cessairement des « renseignements auxquels le public a accès » en vertu de la LPRPDE.
Alors que la LPRPDE a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e de façon Ă ĂŞtre neutre du point de vue de la technologie, mĂŞme le règlement le mieux rĂ©digĂ© peut avoir pris quelques rides au fil de presque vingt ans de progrès technologiques. L’utilisation des renseignements auxquels le public a accès faite par les entreprises dans le cadre de pratiques commerciales lĂ©gitimes est l’une de ces rides. C’est la raison pour laquelle Innovation, Sciences et DĂ©veloppement Ă©conomique Canada (ISDE) s’est engagĂ©, dans ses Propositions pour moderniser la Loi sur la protection des renseignements personnels et des documents Ă©lectroniques publiĂ©es en mai 2019, Ă se pencher de nouveau sur la dĂ©finition des renseignements auxquels le public a accès, soulignant que le règlement « rend compte dans une certaine mesure de la technologie et des utilisations de cette Ă©poque ».
Cet Ă©tĂ©, ISDE a consultĂ© des organisations pour, Ă la lumière du contexte du 21e siècle, actualiser la dĂ©finition de la notion de renseignements auxquels le public a accès pour que les entreprises puissent y voir plus clair et avoir de meilleures certitudes, sans pour autant faire fi des intĂ©rĂŞts relatifs Ă la vie privĂ©e ni de la rĂ©putation en ligne des personnes. Il s’agit d’une conversation importante Ă laquelle participent l'Association canadienne du marketing (ACM) et d’autres intervenants essentiels.
En attendant, il importe de se souvenir des protections dĂ©coulant actuellement du respect des 10 principes de la LPRPDE. Il incombe Ă toutes les organisations d’ĂŞtre transparentes concernant l’utilisation qu’elles font des renseignements personnels tout en garantissant des protections adĂ©quates et le respect des pratiques Ă©quitables en matière d’information, que les renseignements soient accessibles au public ou non. Le guide sur la transparence publiĂ© par l’ACM, disponible uniquement en anglais sous le titre CMA Guide on Transparency for Consumers, est un prĂ©cieux outil Ă la disposition des organisations qui souhaitent amĂ©liorer leurs pratiques en matière de transparence.
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L’article a Ă©tĂ© fourni par le comitĂ© sur la vie privĂ©e et les donnĂ©es de l’Association canadienne du marketing (Canadian Marketing Association Privacy and Data Committee