Chère Advy,
J’ai été admise au barreau il y a 6 ans, et j’exerce le droit de l’immobilier commercial dans un cabinet de taille moyenne. J’ai toujours souffert d’anxiété et d’une dépression légère. Cependant, je pense que je m’en suis bien sorti pour les gérer et cela n’a jamais nui à mes objectifs de formation ou de carrière.
Pourtant, dernièrement, les choses ont empiré. Bien que nous travaillions à distance, les objectifs quant à la facturation et au service sont restés inchangés, et je ne parviens pas à les atteindre. Je sais que l’épuisement professionnel me guette (cela m’est déjà arrivé par le passé et je reconnais les signes avant-coureurs). Je ne sais pas quoi faire. Si je demande un congé à l’un des associés pour faire face à cette situation, je pense que cela sera considéré comme un signe de faiblesse, ou pire. Et que dire de mes dossiers? Que penseront les clients si je ne suis tout simplement plus là pour eux? Je reconnais que je me trouve dans une situation légitime qui exige que je prenne soin de ma santé, mais comment la régler sans nuire à la carrière que j’ai bâtie au prix de tant d’efforts? Auriez-vous des suggestions?
- Souffrant en silence
Chère Souffrant en silence,
Tout d’abord, vous avez le droit de travailler dans un milieu sûr. Bien que ma réponse soit axée sur ce que vous pourriez faire ou ne pas faire, elle n’enlève en rien à l’obligation de votre employeur de veiller à ce que vous puissiez être une avocate en bonne santé. Lorsque votre cabinet vous a engagé, elle vous a engagé en tant que professionnel mais aussi en tant que personne. Si ses associés sont des gens d’affaires judicieux, et de sages juristes, ils trouveront un moyen de s’assurer que vous pouvez être aussi heureuse et en bonne santé que possible.
Passons aux conseils. Lorsque (et non pas si) vous parlerez à l’associé que vous mentionnez, présentez-lui vos préoccupations de la manière dont vous porteriez à son attention un problème juridique. Vous cherchez à collaborer avec cette personne pour trouver une solution à un problème que vous avez identifié. Qu’il s’agisse d’une opposition inattendue enregistrée à l’égard d’un bien-fonds sur lequel porte une transaction, ou d’une préoccupation croissante quant à la menace de l’épuisement professionnel qui plane sur votre capacité à exercer votre profession au mieux, la position logique que l’associé devrait adopter est de collaborer avec vous pour trouver une solution créative. Même si cela ne s’avère pas être la conversation dont vous rêvez, l’associé devrait apprécier, et le fera probablement, que c’est vous qui l’avez suscitée.
À tout le moins, vous devriez faire confiance à l’associé et au fait que le cabinet protège judicieusement ses intérêts propres. Vous apporter son soutien pour améliorer votre santé mentale est beaucoup plus rentable (et humain) que de prendre des mesures débiles comme vous discipliner ou vous refuser des promotions. Vous pouvez aussi voir cette situation comme une mise à l’épreuve de votre employeur. Franchement, si votre cabinet est si révolu qu’il vous laisse tomber en cette période difficile pour vous, alors il n’a peut-être jamais été digne que vous y exerciez. Si vous avez le sentiment de ne pas valoir la peine que votre cabinet vous apporte son soutien, demandez-vous ce qu’en tant qu’associée vous feriez si un autre juriste venait vous présenter la situation similaire dans laquelle il se trouve. Certes, vous pourriez ne pas dire exactement la bonne chose au bon moment (je vous prépare à l’idée que votre patron pourrait faire au moins une remarque malvenue!), mais vous auriez ce qu’il faut pour faire ce qui doit être fait. Reconnaissez que votre patron peut être tout aussi raisonnable et charitable que vous le seriez si vous étiez à sa place.
N’oubliez pas que le Programme d’aide aux juristes de votre région peut vous fournir un soutien supplémentaire si vous en avez besoin.
Merci de votre question et bonne chance!
- Advy
Chère Advy est une création du Sous-comité ABC Bien-être.
Les conseils fournis par Advy n’ont en aucun cas pour objet de remplacer des conseils professionnels, financiers, médicaux, juridiques ou autres conseils professionnels ou de s’y substituer. Si vous avez une préoccupation particulière ou si vous vous trouvez dans une situation dans laquelle vous avez besoin d’aide professionnelle, psychologique ou médicale, vous devriez consulter un spécialiste dûment formé et qualifié. Veuillez remarquer que les questions pourraient être légèrement modifiées par rapport à l’original envoyé.
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