Surmonter le stress et éviter le surmenage : techniques adaptées au juriste

13 octobre 2009 | Owen Kelly

**Avertissement** : Veuillez noter que vous consultez un contenu ayant été archivé. Cette page se trouve parmi nos anciennes archives et ne fait plus l’objet d’une actualisation. Les renseignements qu’elle contient ne sont peut-être pas représentatifs des données courantes ou des plus récents développements. Nous vous remercions de votre compréhension.

Le stress est une situation que nous connaissons toutes et tous, et les avocats et avocates n’y font pas exception. Le niveau de gravité varie d’une situation stressante à l’autre, mais toutes génèrent cependant une série de réactions biologiques et comportementales pour nous aider à surmonter cette situation. Bien que ces changements soient adaptatifs à court terme, à la longue le stress peut finir par déclencher des maladies physiques et/ou mentales.

Les défis posés en milieu de travail peuvent avoir des répercussions profondes sur le bien-être d’une personne. Dans le cas des juristes, on dirait que leur environnement professionnel et interpersonnel semble avoir été spécifiquement conçu pour susciter des sentiments d’angoisse! Alors, pour en savoir plus sur le stress et la manière dont l’organisme humain y réagit et découvrir les étapes à suivre pour surmonter le stress au jour le jour, lisez ce qui suit.

Stress : Modus operandi

Les civilisations préhistoriques avaient peut-être trouvé la recette miracle pour réagir efficacement aux événements stressants. Prenons l’exemple d’une attaque commise par un prédateur. Imaginons un groupe d’humains primitifs occupés à puiser de l’eau dans une rivière. Soudain, un lion surgit sur la berge; il s’avance à pas feutrés vers le groupe. Un des individus se relève et repère le lion… scénario effrayant, non?

Un aspect fondamental de la réaction typique au stress est l’évaluation de la situation afin de déterminer son caractère dangereux. Certes, cette évaluation ne prend que quelques secondes, mais elle est avant tout le fruit des expériences antérieures de l’individu (« J’ai déjà été attaqué par un lion! »), la possibilité de contrôler la situation (« Très bien, je suis capable de me défendre »), la prévisibilité de la situation (« Un lion attaque systématiquement ») et enfin, la durée de la situation (« Ce sera terminé en une minute »). Et moins la situation est contrôlable, prévisible et de courte durée, plus elle semblera stressante.

Donc, si le lion est perçu comme une menace, toute une série de phénomènes physiques et comportementaux se déclencheront pour aider l’individu à survivre à la confrontation.

Parmi les changements physiques, notons une augmentation de la pression sanguine, une accélération du rythme cardiaque, un afflux de sang dans les muscles et la libération de l’adrénaline et du cortisol (hormone du stress) de la glande surrénale : tous ces éléments préparent l’individu soit à se battre, soit à s’enfuir. En outre, des transmetteurs neurochimiques sont libérés dans le cerveau pour aider l’individu à affronter l’agent stressant. Ces changements physiologiques agissent de concert pour donner à l’individu toutes les chances possibles de s’enfuir ou d’affronter le lion.

Parmi les modifications au niveau du comportement, on note une diminution de l’alimentation et de l’activité sexuelle (ç’aurait été en effet une mauvaise idée pour nos ancêtres de s’arrêter pour casser la croûte ou draguer leurs congénères au moment même où un lion s’apprêtait à leur sauter dessus!). Ainsi, un individu dispose de plusieurs stratégies et techniques comportementales/émotionnelles pour affronter une situation menaçante, y compris les stratégies axées sur la résolution du problème visant à le canaliser directement (par ex., le fait de trouver une pierre pour blesser ou éloigner le lion) ainsi que les stratégies axées sur l’émotion destinées à atténuer les émotions négatives découlant de la situation problématique (par ex., accuser les autres de ne pas vous avoir prévenu plus tôt de la présence du lion). En général, les stratégies axées sur les problèmes sont plus utiles lorsque l’issue est de type contrôlable; cependant, comme vous l’avez peut-être déjà expérimenté, l’efficacité d’une stratégie donnée dépend surtout du contexte dans lequel on s’en sert.

Bien que ces méthodes fondées sur l’adaptation puissent tout à fait convenir à des situations stressantes de courte durée, elles sont moins efficaces lorsque l’on est confronté à une myriade de facteurs de stress incontrôlables, imprévisibles et chroniques, soit le lot quotidien d’une avocate ou d’un avocat au 21e siècle.

Le lion d’antan prend, de nos jours, le visage d’une associée ou d’un associé exigeant ou la forme d’heures facturables innombrables, d’emplois du temps imprévisibles ou de clients et clientes déraisonnables, toutes choses qui paraissent aussi inévitables, incontrôlables que récurrentes. À long terme, l’activation prolongée des réactions de stress provoquées par ces situations stressantes chroniques peut créer une « usure » du corps, lequel devient peu à peu un terrain propice au développement de maladies physiques, notamment les maladies cardiaques et les diabètes de type II, aussi bien que de des maladies mentales comme la dépression et l’angoisse.

Les facteurs de stress spécifiques aux avocats

Ce n’est pas un secret : les avocats et les avocates sont chaque jour confrontés à des défis qui leur occasionnent des angoisses importantes. En particulier, les avocats exerçant seuls et dans de petits cabinets doivent au quotidien relever des défis uniques à leur profession qu’on peut ainsi énumérer :

(Sur)Charge de travail

Les avocats exerçant seuls ou dans de petits cabinets doivent souvent accomplir eux-mêmes une multitude de tâches qui, dans des cabinets plus importants, seraient assumées par des équipes de professionnels (ressources humaines, comptabilité, marketing, etc.). Sans compter qu’un plus gros cabinet peut allouer d’importantes ressources à une tâche donnée, tandis qu’un cabinet de moindre effectif, de ressources plus limitées, peut être forcé d’imposer à ses membres une pression intense pour de longues périodes de temps. La charge de travail sera, dans cette optique, perçue comme un fardeau insurmontable susceptible d’exacerber une situation par ailleurs déjà stressante.

Des heures interminables

La tendance des avocats et avocates à travailler de longues heures est par sa nature même un facteur de stress continuel et chronique, souvent considéré comme un phénomène incontrôlable qu’il faut tout simplement accepter comme un fait inévitable. Travailler de longues heures peut être particulièrement néfaste dans la mesure où l’avocat ou l’avocate s’écarte de ses sources de soutien social, soit la famille et les amis, amies, qui pourtant jouent le rôle de bouclier/refuge contre les conséquences négatives de situations stressantes.

En outre, de longues heures de travail sont parfois diamétralement à l’opposé d’un style de vie sain, indispensable si l’on veut être en mesure de répondre aux multiples exigences de nos vies chargées. Il peut être difficile, par exemple, de trouver la motivation ou l’énergie de préparer un repas bon pour la santé ou d’aller faire de l’exercice après avoir travaillé 14 heures d’affilée.

Vacances inexistantes

Nombreux sont les avocats qui se plaignent de leur impossibilité réelle (ou perçue comme telle) de prendre des vacances. Bien entendu, ce phénomène rejaillit gravement sur l’état de santé physique et mentale de la personne et peut être attribué à une multitude de facteurs.

Certes, il est possible qu’une surcharge de travail et une clientèle exigeante les empêchent réellement de s’éloigner du bureau pour de longues périodes. Il faut également tenir compte de la pression exercée par les autres avocats et avocates, tout particulièrement ceux et celles qui travaillent à leur compte, qui se lancent dans divers projets pour demeurer concurrentiels ou simplement pour éviter de se sentir « en dehors de la course » s’ils prennent des vacances. Ainsi, même les collègues de travail et les membres de la direction du cabinet peuvent faire sentir à l’avocat qu’il serait malvenu de prendre de longues vacances, même s’il y est attitré. Bien sûr, lorsqu’un avocat décide de s’éloigner du bureau pendant une semaine ou deux, la technologie moderne lui permet de demeurer en contact quasi permanent avec son cabinet et sa clientèle.

Les heures facturables exigées

Le nombre d’heures facturables peut pénaliser un avocat par ailleurs tout à fait efficace dans son travail, tout comme le recours à une technologie d’économie de temps. En outre, les attentes en matière d’heures facturables peuvent dissuader des avocats d’analyser la rentabilité et le bien-fondé d’une cause avant de l’accepter. Ainsi, il leur arrive de passer des heures interminables sur un dossier particulièrement stressant alors qu’il aurait mieux valu y renoncer dès le départ. En outre, certains peuvent avoir de la difficulté à concilier l’obligation des heures facturables avec leur angoisse à facturer un client pour chaque heure travaillée, d’autant plus lorsqu’ils connaissent la piètre situation financière du client en question.

Il arrive aussi que des clients poussent leurs avocats à accomplir leurs tâches d’une certaine manière afin que l’affaire soit traitée avec rapidité et à faible coût. Bien entendu, la perception qu’ont les clients des heures facturables vient après coup, et dépend souvent « des problèmes qu’ils ont » ou du fait que la cause a été résolue à leur avantage ou non. Ainsi, pour l’avocat, la conduite du client ajoute un autre niveau d’imprévisibilité, et donc de stress.

Difficultés interpersonnelles

Qu’il s’agisse d’une poursuite criminelle, de problèmes financiers, d’une rupture avec un conjoint, une conjointe ou la famille, les avocats doivent souvent traiter avec des personnes aux prises avec une situation grave. En bref, disons que les clients avec qui l’avocat ou l’avocate fait affaire se montrent rarement sous leur meilleur jour.

Les avocats sont particulièrement conscients du fait que leurs clients dépendent d’eux, jusqu’à un certain point, pour retrouver leur liberté, leur qualité de vie, la garde de leur enfant ou leur viabilité financière. Les avocats peuvent, dans ces cas, ressentir une pression énorme dans la mesure où ils ont la capacité de préserver un aspect du bien-être de leur client. Les avocats à leur compte ou dans des petits cabinets se retrouvent parfois obligés de négocier des questions délicates avec les clients eux-mêmes (par ex., le non-paiement des honoraires). Et, pour couronner le tout, il est rare que le travail considérable accompli par un avocat soit reconnu. Le fait que les « blagues d’avocats », souvent peu flatteuses, demeurent en vogue illustre bien cette réalité.

Enfin, les avocats traitent souvent avec des collègues qui, eux-mêmes, subissent des pressions analogues, ce qui en soi est aussi source de stress.

Reconnaître la dépression et s’en sortir

La nature chronique, imprévisible et incontrôlable des situations vécues par les avocats et avocates peut mener à une spirale descendante aboutissant en dernier ressort au surmenage (dépression mineure, angoisse, sentiment d’insatisfaction, manque de motivation et perceptions négatives) voire, à la dépression majeure. En général, on note que les avocats font état de niveaux de surmenage, de dépression et de suicide de beaucoup supérieurs à ceux de la plupart des autres professions. Malheureusement, il arrive que certains avocats dans cette situation cherchent à supprimer ces symptômes en abusant de l’alcool ou d’autres stupéfiants, attitude dévastatrice qui pourrait les conduire devant un comité de discipline, sans compter les problèmes financiers et juridiques susceptibles d’en découler.

Il importe que les avocats reconnaissent chez eux ces symptômes de dépression aussi bien que chez leurs collègues. Bien qu’il soit normal de se sentir déprimé ou triste de temps à autre, les personnes déprimées vivent ces symptômes pendant des périodes prolongées et sans qu’une cause « logique » (comme par ex., le décès d’un conjoint ou d’une conjointe) puisse raisonnablement expliquer leurs symptômes.

Parmi les symptômes de dépression majeure, on note :

  • l’humeur dépressive
  • la diminution de l’intérêt et du plaisir pour des activités auparavant appréciées
  • la perte de poids
  • l’insomnie
  • la fatigue et la perte d’énergie
  • le sentiment de culpabilité ou le manque de valorisation de soi et des pensées de mort et de suicide
  • les symptômes atypiques (que l’on retrouve souvent chez les femmes) tels que l’instabilité émotive, l’hyperactivité, la prise de poids, l’hypersomnie et un sentiment accru de rejet de la part des autres.

Tant la dépression typique que l’atypique peuvent être traitées avec succès à l’aide d’antidépresseurs (comme le Prozac) ou au moyen d’une thérapie cognitivo-comportementale.

Les niveaux particulièrement élevés de dépression vécus par les avocats et avocates font qu’ils et elles sont également davantage sujets à des idées suicidaires. Voici quelques signes indiquant qu’une personne envisage le suicide :

  • un passé familial de suicide
  • abus d’alcool ou d’autres drogues
  • tentatives antérieures de suicide
  • perfectionnisme compulsif
  • sentiments de désespoir, de culpabilité ou de dévalorisation
  • idéation du suicide (faire des blagues à ce sujet, par ex.)

Bien entendu, l’individu suicidaire devrait être fortement encouragé à demander de l’aide professionnelle, auprès de son médecin de famille, d’un psychiatre ou d’un conseiller spécialisé.

10 techniques anti-stress pour les avocats

Voici dix conseils faciles à suivre pour surmonter efficacement la déprime et éviter les effets du stress au quotidien :

1. Tâchez de dormir suffisamment : le sommeil est absolument primordial pour ressourcer notre corps et notre esprit, et pourtant nous prenons l’habitude de raccourcir nos heures de sommeil en faisant sonner chaque jour notre réveil-matin. L’insuffisance de sommeil a des conséquences aussi nombreuses que néfastes sur notre capacité de surmonter des situations de stress, notamment l’irritabilité et une diminution des fonctions cognitives. On estime qu’en général 7 à 8 heures de sommeil suffisent pour se sentir ragaillardi et en forme pour la journée et, bien sûr, en vieillissant, une petite sieste au cours de la journée peut être des plus bénéfiques, même si cela implique une légère diminution de nos heures facturables.

2. Faites régulièrement de l’exercice : les recherches établissent un lien positif entre l’exercice et la diminution des symptômes de dépression et d’anxiété. L’exercice peut en outre favoriser l’estime de soi et contribuer à un meilleur état de santé général, ces éléments étant tous deux des facteurs propices au phénomène de résilience face au stress.

3. Demandez de l’aide à votre entourage : les amis, amies, la famille, les collègues et les conjoints, conjointes, peuvent être d’importantes sources de soutien social et une véritable ressource pour surmonter le stress. Les membres de votre entourage peuvent en effet vous aider à examiner la situation sous un angle différent, à résoudre un problème, à vous prêter assistance et à vous donner un soutien émotionnel. Il est prouvé que le soutien social permet de réduire les réactions physiologiques aux situations stressantes. Faites en sorte d’identifier au sein de votre entourage les personnes les plus susceptibles de vous aider et n’hésitez pas à solliciter leur aide sans abuser toutefois de leur bonne volonté.

4. Participez à des activités para-professionnelles : les activités peuvent apporter une évasion tout à fait salutaire de vos corvées habituelles et de situations particulièrement stressantes. Les activités nous mettent en contact avec des personnes ayant les mêmes intérêts tout en nous permettant de passer du temps seul. En outre, s’évader de temps à autre dans des activités intéressantes et distrayantes nous fait prendre conscience qu’il n’y a pas que le travail dans la vie.

5. Prenez des vacances : nous avons toutes et tous besoin de prendre des vacances de temps en temps pour recharger nos batteries et éviter de sombrer dans le surmenage. Prenez sur vous pour demander les jours de congé qui vous sont légitimement dus et laissez vote cellulaire et votre ordinateur portable chez vous en partant. Dans la mesure du possible, tâchez de planifier vos vacances longtemps à l’avance et organisez votre emploi du temps en conséquence.

6. Gardez le contrôle : l’aspect du contrôle est ce qui nous incite le plus à juger une situation stressante. Lorsque c’est possible, prenez des mesures qui vous aideront à garder le contrôle sur votre environnement. Cependant, n’oubliez pas que malgré tous vos efforts, certains événements demeureront inévitablement hors de votre contrôle. Vous devez donc concentrer vos efforts de maîtrise uniquement sur les aspects de la situation que vous pouvez raisonnablement influencer.

7. Recourez à des stratégies axées sur la résolution d’un problème : servez-vous de la stratégie axée sur la résolution d’un problème (c’est-à-dire en parlant ouvertement d’un problème, poliment mais avec fermeté, n’hésitez pas à confronter un client ou une cliente difficile, dressez une liste de choses à faire et respectez-là), contrairement à une stratégie axée sur l’émotion (qui vous incite à blâmer les autres ou vous-même, à ruminer un problème au lieu de vous y attaquer).

8. Faites preuve de souplesse : efforcez-vous de voir plus loin que votre impression initiale de stress entourant une situation et de la remettre en perspective en l’examinant sous un angle différent, peut-être découvrirez-vous un aspect positif que vous aviez occulté? (par ex., « OK, on a perdu ce client exigeant et donc des revenus, mais quel soulagement de ne plus avoir à traiter avec lui! »). De même, si une méthode ne semble pas fonctionner dans une situation donnée, essayez d’autres solutions. En demeurant souple et ouvert, vous serez en mesure de faire face aux diverses demandes qui surgissent dans votre milieu de travail.

9. Organisez votre charge de travail : même si tel est votre but, vous n’êtes pas obligé de tout faire vous-même! Si vous êtes à votre compte ou si vous êtes gestionnaire d’un cabinet, tâchez d’engager du personnel compétent dès le début et confiez-leur un maximum de responsabilités. Si vous travaillez au sein d’une équipe réduite, n’hésitez pas à demander de l’aide dès que vous vous sentez débordé de travail à cause d’un dossier. Enfin, dans la mesure du possible, arrangez-vous pour échelonner les dates des projets ou des causes de manière à éviter de travailler des heures excessives.

10. Fixez-vous plusieurs objectifs à court terme : nous avons toutes et tous besoin de renforcement dans la poursuite de nos objectifs afin de conserver notre enthousiasme et notre motivation. Fixez-vous une série de petits objectifs, sous-tendus par quelques aspirations plus vastes et plus profondes, réalisables à long terme. L’achèvement de chaque tâche, aussi modeste soit-elle, favorisera chez vous le sentiment d’accomplissement, atténuera les inquiétudes suscitées par votre charge de travail et vous incitera à poursuivre d’autres objectifs.

D’autres sources d’aide sont à votre disposition

En dépit de vos efforts, il se peut que vous ayez besoin de conseils extérieurs pour surmonter le stress lié à votre profession. Heureusement pour vous, il existe des services et des centres d’assistance psychologique pour aider les avocats et avocates à résoudre leurs problèmes de stress professionnel :

1. Le Programme d’aide aux juristes de l’ABC (PAJ) - Grâce à ce programme, les avocats, les avocates, les juges, les étudiants et les étudiantes en droit et leurs familles aux prises avec des problèmes personnels, émotionnels, de santé et/ou de qualité de vie peuvent trouver de l’aide par l’entremise d’un réseau de programmes d’aide aux juristes, d’une ligne téléphonique nationale 24 h sur 24 et de programmes provinciaux.

2. Votre médecin de famille – Votre médecin de famille est une personne essentielle pour vous aider à résoudre vos problèmes reliés au stress puisqu’il peut vous fournir des renseignements, des ressources et un traitement selon la maladie dont vous souffrez, y compris la dépression et l’angoisse. S’il décide de vous référer à un ou une psychiatre, tâchez de ne pas vous laisser influencer par les stigmates liés à la consultation d’un psy. Rappelez-vous plutôt que la dépression est un problème courant, qui survient lorsque nos ressources biologiques sont sollicitées à outrance.

3. Conseillers professionnels en gestion du stress – Les conseillers et conseillères en gestion du stress peuvent vous offrir des conseils actualisés et efficaces sur la façon de créer un environnement de travail moins stressant tout en sensibilisant la direction et les employés de votre cabinet aux aspects préjudiciables du stress et à la prévention du stress.

Owen Kelly est chercheur en neurosciences sociales à l’Institut de recherches en santé mentale de l’Université d’Ottawa et au Département de psychologie de l’Université Carleton. Il est également associé chez Stress Biometrica, un groupe de consultants spécialisés dans l’évaluation du stress organisationnel.