Quel conseil donneriez-vous aux juristes qui se présentent devant vous?
Quand on me demande de donner des conseils à des juristes, trois choses importantes me viennent à l’esprit : une bonne préparation, la minutie et l’ouverture face aux questions.
Tout d’abord, comme nous le savons tous, la préparation est essentielle. Les juristes doivent connaître leur dossier mieux que moi. Je comprends que de nombreux facteurs influencent le fait de choisir l’avocat qui travaille sur un dossier et celui qui comparaît devant le tribunal. Toutefois, il faut que la personne qui se présente au prétoire connaisse bien sa cause et qu’elle soit en mesure de répondre aux questions de la cour, sans esquiver les détails.
Mon deuxième conseil est lié à la minutie. Moi et les autres juges voulons faire de notre mieux dans l’exécution de nos fonctions judiciaires. Autrement dit, nous voulons prendre les bonnes décisions en mettant à profit toutes nos compétences. Il est inestimable d’avoir accès à l’avance – et en temps opportun – aux mémoires et aux documents, car l’audience n’en est que plus productive et plus ciblée.
Mon troisième conseil c’est de faire preuve d’ouverture à l’égard des questions des juges. Ces échanges aident à cristalliser les questions tout en permettant d’explorer et d’examiner les arguments. Même si je comprends que cela peut être un peu intimidant, j’exhorte les juristes à saisir l’occasion de répondre aux questions des juges. À mon avis, ces échanges nous donnent l’occasion de bien comprendre les questions et les arguments avancés.
Que souhaitez-vous que le public sache au sujet du système de justice?
Je voudrais tout d’abord souligner que la confiance du public joue un rôle essentiel dans le système de justice du Canada. La confiance du public est un véritable pilier et un fondement de notre système. Je reconnais qu’il est toujours possible de s’améliorer et que les acteurs du système de justice doivent être ouverts aux changements et aux améliorations. Je crois également que nous devons tous nous efforcer constamment de faire mieux. Cela dit, j’aimerais que le public comprenne mieux le niveau d’engagement, d’équité et de professionnalisme dont je suis témoin jour après jour au sein de notre système de justice. Compte tenu de tous les domaines qui ont besoin d’amélioration, je crois que de nombreux membres du public seraient fiers du système de justice canadien.
Poursuvre la lecture au sujet de Madame la juge Clements