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L’honorable Faye E. McWatt

L’honorable Faye E. McWattQuel a été votre cheminement dans le monde du droit et de la magistrature?

Mon cheminement dans le monde du droit et, finalement, dans la magistrature a été ponctué, tout simplement, de personnes. Je n’avais pas un désir ardent de faire carrière en droit et je n’ai jamais eu l’instinct de suivre cette voie, mais j’ai une personnalité que certaines personnes peuvent considérer comme idéal pour avoir une carrière en droit couronnée de succès. C’est ce qu’on m’a dit et c’est ce qui m’a guidée. Je n’ai jamais demandé de conseils à cet égard, mais je les ai écoutés lorsqu’on m’en a donné.

Pour concrétiser la vision dont on m’a fait part, j’ai travaillé dur, et j’ai été franche et honnête. Le droit pénal m’intéressait et j’ai commencé à exercer au bureau du procureur de la Couronne à titre de procureure adjointe. Après trois ans, j’ai fait du travail de défense et je me suis occupé de poursuites fédérales. Au bout de 14 ans, soit en 2000, j’ai été nommée à la Cour fédérale de l’Ontario, puis j’ai été nommé juge en chef adjointe de la Cour supérieure en 2020.

J’ai suivi la voie qui s’est tracée devant moi dans mon parcours vers la magistrature.

Quelle expérience de votre carrière juridique vous a le mieux préparée à votre travail au sein de la magistrature?

La meilleure préparation a été la pratique du droit pénal. J’étais une avocate plaidante et je me présentais tous les jours devant des tribunaux. En tant qu’avocate en droit pénal, j’ai aussi appris les règles de la preuve. Ces deux aspects ne constituent pas des spécialités exercées par bien d’autres juristes dans d’autres domaines de droit.

Quels conseils donneriez-vous aux juristes qui comparaissent devant vous?

Soyez honnête. Rappelez-vous que vous avez le devoir non seulement de représenter votre client, mais aussi d’être un officier de justice. Il est de la plus haute importance de trouver l’équilibre entre ces deux devoirs.

Les juges peuvent être confrontés à des juristes fourbes et ces personnes perdent tôt ou tard leur crédibilité auprès de la Cour.

Que souhaitez-vous que le public sache au sujet du système de justice?

J’aimerais que le public comprenne à quel point les juges travaillent fort et sont sincèrement dévoués à la primauté du droit au Canada, ce qui nous distingue de la plupart des autres pays du monde.

Je souhaite que le public comprenne que l’engagement du Canada à l’égard de la primauté du droit a fait de ce pays l’un des meilleurs, sinon le meilleur pays au monde où vivre.

Je souhaite que le public comprenne que le système juridique de notre pays est maintenant naturellement enclin à l’égalité, à la diversité et à l’inclusivité, et que nous n’avons pas la même histoire que les États-Unis. Nous avons notre propre histoire.

J’aimerais que le public comprenne que le progrès se concrétise lentement, mais que nous vivons, au Canada, dans l’un des pays les plus libres, les plus riches, les plus progressistes et les plus beaux du monde.

J’aimerais que le public comprenne que le système de justice joue un rôle primordial pour veiller à ce que le Canada demeure l’un des meilleurs pays au monde.