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L'honorable Cheryl Arcand-Kootenay

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Quel a été votre cheminement dans le monde du droit et dans la magistrature?

On m’a demandé à quelques reprises pourquoi j’avais choisi le droit. Je ne suis pas du tout certaine, puisque ni moi ni ma famille n’avons eu quoique ce soit à voir avec le système de justice pendant ma jeunesse. Mon premier souvenir du droit est lorsque Willie Littlechild est devenu le premier avocat autochtone de l’Alberta en 1976. Douglas Cardinal a également fait les manchettes dans les années 1970 pour la conception architecturale du Grande Prairie Regional College. Je fréquentais l’école intermédiaire en 1976. Entendre parler de leurs réalisations m’a peut-être inspirée à devenir avocate comme Willie Littlechild ou architecte comme Douglas Cardinal. J’ai décidé de faire des études en droit à l’école secondaire, peu après en être venu à la conclusion que je n’étais pas une « artiste » douée. Et je n’ai jamais eu de regrets par la suite.

J’ai fait un premier stage avec Catherine Twinn, de la Première Nation de Sawridge, à Slave Lake, puis un autre avec Tony Mandamin, de la Première Nation d’Enoch, près d’Edmonton. Les deux stages m’ont permis de comprendre les comparutions et de me faire une idée de leur fonctionnement. Pendant vingt-cinq ans, j’ai comparu devant des tribunaux aux quatre coins de la province de l’Alberta en tant que juriste exerçant seule. J’ai vraiment aimé mes expériences. Être juge n’est pas quelque chose que j’avais envisagé, mais un jour, alors que je rentrais à la maison après une audience à la cour de Grande Prairie, j’ai réfléchi à une décision rendue peu de temps avant sur une question de protection de l’enfance et de tutelle privée. Je n’avais pas pris part à cette affaire, mais j’ai eu vent de la décision. Je l’ai respecté, mais je n’étais pas d’accord. Ce jour-là, je me suis dit que j’aimerais prendre des décisions et faire entendre ma voix. J’ai présenté ma candidature pour un poste de juge à la Cour provinciale peu de temps après.

Quels conseils donneriez-vous aux juristes qui comparaissent devant vous?

Soyez prête. Soyez bien au fait de votre dossier et du sujet. Et ne craignez pas de négocier avec l’autre partie avant de vous présenter au tribunal, car l’autodétermination est un outil puissant pour les clients. Si les parties ne parviennent pas à résoudre leurs différends de manière extrajudiciaire, le tribunal est ici pour trancher de la façon la plus rapide, efficace, économique et équitable qui soit.

Hiy! Hiy!