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Avez-vous déjà vu le nom d’un ancien condisciple dans la liste des conférenciers d’un congrès, en vous demandant pourquoi le vôtre n’y figurait pas aussi?
Pensez-y, il y a une foule d’avantages à faire une conférence devant ses confrères et consœurs :
- C’est une excellente occasion de rencontrer des clients potentiels; cela vous permet d’afficher votre expertise tout en montrant que vous comprenez les situations auxquelles ils font face.
- Arborer un porte-nom de conférencier à un événement apporte un je-ne-sais-quoi qui donne plus de poids à vos propos.
- Se faire inviter à donner une conférence, c’est voir sa compétence confirmée par ses pairs… et ça se glisse très bien dans une conversation avec un client, ou dans son CV et son profil LinkedIn.
Toutefois, les occasions de monter à la tribune ne courent pas nécessairement les rues. Voici quatre facteurs qui peuvent jouer en votre faveur.
Se présenter comme une « valeur sûre »
Songez au processus de sélection des conférenciers : les organisateurs commencent par établir les thèmes qui intéresseront leur public, puis ils examinent les candidatures reçues et demandent aux membres de leur réseau s’ils ont des relations qui pourraient parler de ces sujets. Ils prennent en compte :
- les titres de compétence;
- l’expérience dans le domaine;
- l’expérience en tant qu’orateur, les vidéos de démonstration et les références concernant des prestations passées.
Au fond, ils cherchent une « valeur sûre », un candidat ou une candidate qualifié qui apportera quelque chose à la conférence et la fera bien paraître.
Pour mériter de prendre la parole, vous devez donner des preuves de votre expertise, par exemple en en faisant état dans votre site Web, votre profil LinkedIn ou votre page Facebook. Ainsi, vos chances seront meilleures si vous avez :
- publié des articles ou des billets dans des publications professionnelles (revues, sites d’associations, blogues connus…);
- rédigé un livre blanc ou publié votre propre blogue sur des sujets mettant en valeur votre expertise;
- filmé une vidéo montrant votre talent oratoire – c’est tout simple à produire, pas besoin de matériel professionnel, et l’hébergement est gratuit sur YouTube ou Vimeo;
- acquis de l’expérience comme orateur (ne serait-ce qu’à un micro-événement, comme une causerie-midi chez un client).
Mettez-vous à la place de l’organisateur qui vous trouve en ligne – seriez-vous impressionné par vos propres qualités? Vous inviteriez-vous comme conférencier? Si ce n’est pas le cas, c’est que vous devez donner plus de preuves de votre expertise sur le Web.
S’adresser à la bonne personne
Vous avez une idée de conférence? Il est essentiel de la présenter à qui de droit. Cherchez, sur le site de l’organisateur, la personne qui porte un titre du genre « directeur des programmes/des événements/de la formation » – si vous ne trouvez rien, rabattez-vous sur le président – et trouvez son nom, son numéro de téléphone et son adresse courriel.
N’oubliez pas que dans certaines organisations, ces postes sont bénévoles, et les sites Web, pas toujours mis à jour dès qu’un poste change de titulaire. Vous devrez peut-être faire plusieurs essais avant de parler à la personne qui choisit les conférenciers et les conférencières.
Votre idée pourrait passer mieux si vous vous êtes préalablement renseigné sur votre interlocuteur. Cherchez son nom dans Google ou consultez son profil LinkedIn. Voyez si vous avez des connaissances ou autre chose en commun, par exemple, vous portez un même titre professionnel ou êtes allés à la même université.
Écrire à l’organisation
La meilleure approche, c’est de soumettre votre projet par courriel. Rédigez-le en quatre points succincts :
- Le sujet, en une ou deux phrases;
- L’intérêt du sujet pour les membres de l’organisation ou le public cible du congrès;
- Quelques points spécifiques – limitez-vous à trois ou quatre, décrits en une ligne chacun;
- Vos compétences pour traiter de ce thème (formation, expérience).
Ne manquez pas d’indiquer, liens à l’appui, si vous avez déjà donné des conférences ou publié des articles et autres textes, ou encore si vous avez un blogue ou un fil Twitter populaires. Assurez-vous que votre profil LinkedIn indique clairement qui vous êtes et quelles sont vos spécialités.
Relancer les organisateurs
Les organisateurs pourraient répondre presque immédiatement… mais, selon mon expérience, c’est rarement le cas, surtout si vous en êtes à vos débuts comme orateur et qu’ils n’ont jamais entendu parler de vous.
Vous devrez donc les relancer – probablement plus d’une fois. J’ai constaté que la principale raison qui fait que ce genre de projet échoue réside dans le fait que l’intéressé n’insiste pas assez. N’oubliez pas que vous traitez avec des bénévoles qui ont bien d’autres priorités.
Téléphonez, laissez des messages vocaux, continuez jusqu’à ce qu’on vous transfère à la personne aux commandes. Vous aurez peut-être à renvoyer votre courriel original, mis à jour au besoin (« Voici un nouveau billet de mon blogue personnel sur le sujet que j’aimerais présenter. »). Envoyez des invitations à rejoindre votre réseau sur LinkedIn.
Si vous persévérez – avec originalité – et persuadez les organisateurs de tout l’intérêt qu’ils auraient à vous choisir, vous l’aurez, votre badge de conférencier.
À propos de l'auteur
Titulaire d’un MBA et directeur principal chez Global Reach Communications Inc. à Mississauga, en Ontario, Carl Friesen aide les professionnels du milieu des affaires à en devenir des figures phares. Pour en savoir plus, consultez le site Web de Global Reach Communications Inc.