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Lorsque la technologie aide à prévenir (et à éviter) les désastres

27 novembre 2018 | James Careless

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Vous roulez peut-être des yeux lorsqu’on compare les technologies juridiques à des superhéros qui accomplissent le travail de dizaines de juristes en un tournemain, mais il y a des fois où elles sauvent littéralement la mise.

Voici quelques histoires réconfortantes de technologies qui ont grandement facilité la vie de juristes exerçant seul ou dans un petit cabinet.

Technologies à la rescousse

Omar Ha-Redeye travaille chez Fleet Street Law, un incubateur juridique de Toronto dont les juristes fournissent des conseils d’affaires à des collègues de la région du Grand Toronto.

« Les technologies ont souvent couvert mes arrières », affirme M. Ha-Redeye.

Un exemple concret : M. Ha-Redeye a un jour reçu à l’improviste une signification judiciaire alors qu’il n’était pas au bureau. En fait, il n’était pas en ville.

À l’époque révolue où tout se faisait sur papier, il aurait été dans de beaux draps. Toutefois, grâce à la technologie, il a été en mesure d’obtenir une copie numérique du matériel de la partie adverse.

« J’ai pu travailler sur cette cause là où je me trouvais en ayant accès à mes fichiers en ligne, puis en renvoyant une réponse à l’aide de mon télécopieur numérique », raconte M. Ha-Redeye. « C’était une de ces situations où j’ai dû me débrouiller avec les moyens du bord. »

À une autre occasion, alors que M. Ha-Redeye devait déposer une requête  en personne, la cour a égaré le matériel de son cabinet. « Cela se produit plus souvent que vous le pensez », dit-il.

« L’autre partie souhaitait ajourner la motion de façon à ce que notre matériel puisse être présenté à une date ultérieure, mais cet ajournement aurait manifestement profité aux intérêts du client de la  partie adverse, et pas du mien », se rappelle M. Ha-Redeye. « Par ailleurs, il n’y avait ni imprimante dans cette cour ni imprimerie dans les environs que je pouvais utiliser, puisqu’il était déjà tard ».

Heureusement, M. Ha-Redeye avait dans sa serviette une imprimante mobile. « Cette imprimante était lente en comparaison avec les modèles de bureau, mais j’ai tout de même été en mesure d’imprimer les documents les plus importants, notamment l’ébauche de l’ordonnance de la cour », déclare-t-il. « Cela nous a permis d’empêcher l’ajournement de l’affaire et d’obtenir la mesure de redressement dont nous avions besoin. »

Relever le défi de l’envoi massif de documents

L’une des tactiques auxquelles ont souvent recours des cabinets contre des juristes adverses consiste à déposer d’innombrables documents au dernier moment. Cela leur permet de dire au juge en toute honnêteté que tout le matériel pertinent a été envoyé tout en veillant à ce que la partie adverse n’ait pas le temps de traiter ce matériel dans son intégralité.

Rein Lomax, juriste exerçant seul chez Lomax Law Firm, de London, Ontario, a récemment dû composer avec une telle situation. « Je représentais le demandeur dans une affaire de congédiement injustifié par l’une des cinq grandes banques canadiennes lorsque j’ai reçu une tonne de documents, tout juste avant la rencontre de médiation », assure-t-il. « Sans aide, il m’était impossible d’examiner tout ce matériel à temps pour présenter un dossier de médiation dans les délais prescrits. »

Heureusement, M. Lomax connaissait l’existence de Taran Virtual Associates Inc., une entreprise juridique de sous-traitance  à London qui a recours à des « avocats virtuels », des juristes à la pige de partout au Canada qui sont prêts à réaliser du travail juridique sans préavis.

« Nos juristes branchés à Internet agissent comme des partenaires virtuels pour d’autres juristes et juristes d’entreprise de partout au pays, réalisant de la recherche, rédigeant des ébauches, faisant des enquêtes préalables, présentant des appels et effectuant du travail relatif à des procès », dit Stephen Taran, le président de la société. « Lorsque M. Lomax a communiqué avec nous pour nous mettre au courant de son problème, nous avons pu partager les documents avec nos partenaires et rédiger très rapidement l’ébauche d’un dossier de médiation. »

« Le dossier de TVA était si bien rédigé que je n’ai eu à y apporter que quelques modifications pour des raisons de stylistique », dit M. Lomax. « Au grand étonnement de l’avocat de la banque, nous avons remis notre dossier de médiation au médiateur avant lui, ce qui nous a permis de façonner l’exposé des faits à notre avantage et d’obtenir un très bon résultat pour notre client. »

Des tornades? Quelles tornades?

Les six tornades qui ont déferlé sur la région de la capitale nationale le 21 septembre 2018 ont causé des millions de dollars de dommage à des propriétés et ont entraîné des pannes d’électricité qui ont duré plusieurs jours à certains endroits.

Le fait de manquer d’électricité, ne serait-ce qu’une seule journée, a empêché des cabinets d’avocats, petits et grands, de travailler. Mais pas pour Avokka , un petit cabinet de juristes virtuels dont le siège social se trouve à Ottawa. Contrairement aux cabinets de juristes conventionnels, l’équipe d’Avokka, traite, conserve et partage tout le travail qu’il accomplit par le biais d’un service infonuagique. La virtualisation de la pratique du droit du cabinet permet aux gens d’Avokka de collaborer facilement avec des juristes d’autres villes et de travailler pour leurs clients, où qu’ils soient et indépendamment de ce qui se produit dans la région.

« La virtualisation a sauvé les meubles et nous a permis d’être productifs, peu importe l’ampleur des perturbations », raconte Andrew A. Foti, fondateur et chef de la direction d’Avokka. « Le fait que nos principaux systèmes se trouvent dans un nuage, avec des sites de secours dans d’autres villes canadiennes, que nous possédions des copies de secours virtuelles et que nos juristes individuels œuvrent sur une plate-forme entièrement mobile nous a ouvert les yeux. Notre serveur Web et nos téléphones ne sont jamais tombés en panne et nos professionnels ont été en mesure d’accéder à des documents et de travailler pour nos clients partout où il y avait de l’électricité et un accès à Internet sans fil, même avec les pannes d’électricité aléatoires qui frappaient la région. »

« Notre expérience démontre qu’il est relativement facile d’avoir un solide plan de continuité commercial sans grands coûts indirects, ce qui permet à nos clients de faire des économies », ajoute-t-il. En fait, en ce qui concerne les opérations commerciales d’Avokka, c’est comme si les tornades n’avaient jamais frappé.

James Careless est un contributeur régulier à EnPratique.