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Qui vous a influencé lorsque vous débutiez? Gardez-vous un souvenir ému de l’aimable avocat qui vous a aidé à résoudre les dilemmes d’éthique dans vos premières années de pratique du droit? Ou avez-vous été contraint de découvrir à la dure ce qui fonctionne ou non, sans mentor, par essais et erreurs?
Les avocats à l’approche de la retraite sont bien placés pour aider la prochaine génération à assimiler tout ce que doit apprendre le nouvel avocat, grâce à une variété d’initiatives de mentorat.
La Division de la Colombie-Britannique du Forum des avocates de l’ABC offre un programme novateur en la matière. Deborah Zutter, coprésidente du Comité du mentorat des femmes, explique qu’il est issu d’une initiative visant à empêcher le départ des femmes de la profession. Les candidates mentors et mentorées remplissent un formulaire, puis sont jumelées en fonction de la géographie et des besoins précis des mentorés.
Selon Mme Zutter, « les questions qui reviennent souvent sont la recherche d’un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, la façon de survivre dans un grand cabinet et les bons tuyaux pour la gestion des activités d’une avocate autonome ». Le programme de mentorat est mis en valeur par des événements tels que déjeuners séances d’orientation, cours de communication et autres séminaires.
Les barreaux d’autres provinces élaborent aussi des programmes de mentorat de portée plus limitée. « Notre programme de mentorat est axé sur des consultations ponctuelles, lorsque les avocats ne savent pas avec qui discuter d’un dossier », dit Ross McLeod, responsable des pratiques à la Law Society de l’Alberta.
« Nous tenons une liste d’avocats qui se mettent à la disposition des membres ayant besoin d’un conseil rapide », dit-il. Le service est surtout utile aux avocats seuls, qui peuvent se sentir isolés et qui ne trouvent pas aisément des collègues à qui parler de dossiers problématiques.
Les avocats qui font du mentorat y trouvent leur compte. Mme Zutter affirme que si l’accent est mis sur ce que le mentoré retire du programme, « nos mentors reconnaissent apprendre de l’expérience, apprécier la relation, nouer des liens d’amitié durables et trouver l’expérience rafraîchissante et vivifiante ».
Pour Bradley Berg, un associé chez Blake, Cassels & Graydon, s.r.l., à Toronto qui offre du mentorat aux jeunes avocats du cabinet, « il y a de bonnes raisons d’affaires justifiant le mentorat. Vous pouvez attirer et retenir les meilleurs éléments, ce qui est fondamental dans un cabinet d’avocats. La concurrence est vive pour les meilleurs étudiants, et si on n’offre pas de mentorat, on ne peut pas les recruter et on ne peut pas les conserver. »
M. Berg recommande le mentorat en tant qu’expérience positive. « Si vous avez les aptitudes nécessaires au mentorat et si vous aimez apprendre vous-même, vous serez content de faire partie du processus d’apprentissage d’autres avocats. »
Le 15 août 2008, l’ABC a lancé son Programme de mentorat pro bono. Pour lire l’article sur le programme, veuillez cliquer sur le lien « pro bono », ci-dessous.
Valerie Mutton est une rédactrice pigiste.