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Peut-être le nombre de vos opportunités professionnelles est-il inversement proportionnel au montant de votre dette d’études? Peut-être avez-vous consacré votre temps à travailler dans un grand cabinet, comme vous l’aviez prévu, pour découvrir que vous n’aimiez pas ce genre de travail, ou que vous ne pouviez faire autant d’heures?
Si la coupe est pleine et que vous ne pouvez en prendre davantage, sachez que vous n’êtes pas seul : une simple recherche sur Internet vous confirmera que les jeunes avocats d’Europe, d’Inde et d’autres régions éloignées du globe partagent votre douleur.
La plupart des facultés de droit vous préparent à un parcours traditionnel : d’abord un stage, puis un emploi dans un grand cabinet qui vous rapportera un bon salaire; peu à peu vous prenez en charge vos propres dossiers; et éventuellement vous devenez associé.
Mais la réalité peut être un choc après les années d’idéalisme à la faculté de droit. Un article du Globe and Mail du 22 novembre rapporte qu’environ 400 étudiants en droit ont été incapables de trouver un stage l’année dernière. D’après les statistiques du Barreau du Haut-Canada, un diplômé sur sept pourrait se retrouver dans la même situation cette année. Et en ces jours de budget juridique aminci, le stage ne représente pas non plus une entrée garantie pour le grand concert.
Autre chiffre souvent cité : 40 000 — c’est le nombre approximatif d’avocats qui quittent la profession chaque année. Au Canada, 44 % des femmes admises au barreau depuis 2003 en sont sorties. Les raisons sont multiples : le travail ne leur convenait pas, ou ne correspondait pas à leurs attentes; les heures facturables étaient de la kryptonite pour leur vie familiale; elles avaient besoin de nourrir leur appétit pour l’entrepreneuriat.
De plus en plus de juristes découvrent qu’un diplôme en droit est une porte sur un monde de possibilités qui n’ont rien à voir du remplissage de paperasse à 18 h par jour comme salarié dans un bureau du centre-ville. Certaines de ces possibilités sont même plus payantes. Mais pour les trouver, il faut les chercher; pour les essayer, il faut accepter de prendre des risques; et pour en tirer parti, il faut savoir ce qu’on veut faire et ce qu’on veut être quand on sera grand. Après toute cette introspection, vous pourriez découvrir que vous êtes dans la bonne profession, mais que vous avez seulement besoin de trouver le bon créneau.
« Combien de fois avez-vous entendu “On peut faire tant de choses avec un diplôme en droit”? On peut faire tant de choses aussi avec un trombone, mais la meilleure utilisation du trombone est généralement son utilisation prévue », affirme l’accompagnatrice en gestion de carrière Jennifer Alvey sur son blogue Leaving the Law.
« Oui, votre diplôme de droit peut vous donner accès à plusieurs carrières intéressantes, gratifiantes et même lucratives. J’ai fait cette transition moi-même à deux reprises. Mais la carrière alternative est une voie peu fréquentée. Les panneaux sont parfois à peine lisibles et difficiles à interpréter […]. C’est la raison pour laquelle les gens qui détestent le droit y restent néanmoins — non pas parce qu’ils n’ont pas de compétences transférables ou d’autres talents qu’ils pourraient utiliser ailleurs, mais parce que le chemin à parcourir est décourageant. Ils sont coincés parce qu’ils ont peur. »
Cette peur s’explique en bonne partie par l’ignorance. La plupart des avocats n’ont connaissance que d’une fraction des possibilités qui s’offrent à eux, affirme la mentore personnelle Ellen Ostrow dans un article en ligne intitulé « The Case Against Being Trapped in the Law ».
Alors il faut être actif, dit-elle. « Enquêtez sur tous les domaines de spécialisation; sur les avantages et les désavantages des grands, des moyens et des petits cabinets, ou du travail en solitaire; et sur les opportunités qui existent à tous les niveaux de gouvernement, dans les facultés de droit, à la magistrature, dans les groupes de défense de l’intérêt public, dans les associations du barreau, dans le domaine des affaires et dans celui de l’éducation. »
N’allez pas croire qu’il faut rester dans le domaine juridique comme tel, prévient Mme Ostrow, qui dresse une liste impressionnante de compétences transférables qui viennent avec un diplôme en droit : la capacité d’écrire clairement; la capacité d’agir sur le moment; la capacité de réfléchir de manière analytique; et la capacité « de communiquer efficacement, de synthétiser des idées, de résoudre des problèmes, de plaider une cause et de prodiguer des conseils ».
« Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas dans la pratique privée que vous n’êtes pas un avocat ou une avocate », a rappelé Sharon Davis, présidente de la Women’s Law Association of Ontario, à la Gazette du Barreau du Haut-Canada. Elle a passé 15 ans comme avocate dans une maison d’édition avant d’entrer en pratique privée.
« Je crois que les avocats doivent changer leur manière de voir les choses et comprendre qu’ils ont d’autres choix. »
Changer sa manière de voir les choses peut sembler hors de portée pour une personne accablée d’une dette d’études. C’est l’une des raisons pour lesquelles plusieurs personnes dans la profession se sentent piégées, reconnaît Mme Ostrow, qui conseille néanmoins de « suivre le “bon gagne-pain” », parce qu’ainsi « vous serez plus efficace et vous aurez plus de succès dans votre nouveau domaine ».
Tous les experts en changement de carrière vous diront de commencer par identifier ce qui vous rend malheureux : est-ce le droit lui-même, ou la manière dont vous l’exercez? Est-ce la culture d’un cabinet en particulier, ou la culture du milieu juridique en général?
Si votre inconfort provient de votre emploi en particulier, alors changez d’emploi, pas de profession. C’est l’un des principaux conseils qui ont été donnés lors du colloque annuel 2012 Alternative Careers for Women in Law — le sixième à être offert par le Barreau du Haut-Canada. Voici les autres conseils qui ont été donnés aux participantes :
- Trouver sa propre définition du succès
- Définir le type de culture dans laquelle on est le plus à l’aise
- Être curieuse — il existe plusieurs types de carrières juridiques
- Trouver des mentors
- Adhérer à une association professionnelle pour mieux connaître les derniers développements, les tendances et les collègues
« Les personnes les plus intéressantes que j’ai rencontrées ont généralement eu des carrières mouvementées — des personnes qui ont fait une grande variété des choses, que ce soit comme juristes d’entreprises, avocats plaidants ou conseillers d’organisations à but non lucratif ou du gouvernement. Elles bougent constamment, ou alors elles passent d’un domaine juridique à un autre, ou elles se lancent dans quelque chose de complètement différent », rapporte Sharon Davis. « Je crois que ce dont nous avons besoin comme profession, c’est d’en finir avec nos préjugés et d’apprécier les nombreuses opportunités merveilleuses qui s’offrent à nous comme juristes, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’exercice traditionnel du droit. »
Hors des cabinets
Demandez aux jeunes avocats qui travaillent à l’Association du Barreau canadien pourquoi ils ne sont pas en train d’accumuler des heures facturables dans un grand cabinet, et leur réponse sera une variation sur le thème : j’ai essayé, et « ce n’est pas pour moi ».
La raison de leur venue à l’ABC peut varier de l’un à l’autre, mais ce sur quoi ils s’entendent, c’est ce qu’ils retirent de leur expérience : un meilleur équilibre entre la vie personnelle et le travail, oui, mais surtout l’occasion non pas simplement de « travailler en droit » mais de le façonner.
Dans leurs propres mots :
Noah Arshinoff, avocat-conseil, Législation et Réforme du droit
« Je cherchais une façon de participer à l’amélioration du droit et d’influencer le processus de rédaction des lois […]. Je voulais me rapprocher du niveau politique et participer au processus législatif. […]
« Mon travail consiste à évaluer la manière dont les projets de réforme du droit auront une incidence sur la profession juridique et à formuler des recommandations pour des stratégies efficaces de défense des intérêts. Je fais pression sur le gouvernement fédéral au nom des avocats dans le but de m’assurer que les lois sont bien préparées et qu’elles sont le reflet d’une véritable préoccupation du public.»
Rebecca Bromwich, avocate-conseil, Réforme du droit et Égalité
« J’ai décidé de travailler à l’ABC parce que je n’ai jamais cessé d’être idéaliste et d’être curieuse de ce qu’est le droit et de ce que cela signifie d’être une avocate. […] Travailler comme avocate de la Réforme du droit à l’ABC me donne l’occasion de relever des défis intellectuels tout en restant à la fine pointe de tout un éventail de domaines juridiques. […]
« J’ai été recrutée par l’ABC alors que je travaillais bénévolement comme présidente des Jeunes avocats et avocates. J’avais travaillé longtemps comme bénévole à l’ABO et à l’ABC […]. Le bénévolat et les rôles de direction à l’ABC peuvent avoir des conséquences positives non prévues pour la carrière. »
Kerri Froc, avocate-conseil, Réforme du droit et Égalité
« À la sortie de la faculté de droit, mon unique objectif était de devenir associée chez [Balfour Moss, en Saskatchewan, aujourd’hui intégré à Miller Thomson]. […] Le cabinet me soutenait autant qu’il le pouvait pour s’assurer que j’avais la flexibilité et le genre de travail que je souhaitais […]. J’ai été de plus en plus attirée par les questions juridiques plus globales. Ce que j’aimais le plus, c’était la recherche, la rédaction et la plaidoirie, et aussi toucher à des questions de droit constitutionnel et de droits de la personne. […]
« Me joindre à l’ABC en tant qu’avocate du personnel en 2005 m’a permis d’avoir un espace intellectuel plus large pour considérer non seulement ce qu’est le droit, mais ce qu’il pourrait être. […] Je suis capable d’élaborer de nouvelles théories de droit constitutionnel et d’influencer la prochaine génération d’avocats en enseignant le droit de l’égalité, et je suis impliquée dans les “rouages” de la réforme du droit grâce à la promotion de changements juridiques auprès du gouvernement et lors d’interventions devant la Cour suprême du Canada. »
Aviva Rotenberg, directrice, Initiatives stratégiques et directrice de l’Enquête de l'ABC sur l'avenir de l'exercice du droit
« Tandis que j’approchais du stage, une bonne amie m’a conseillé de ne pas me voir comme une avocate, mais plutôt comme une personne qui a un diplôme en droit — l’idée étant que cela m’ouvrirait à plus d’opportunités intéressantes. En fin de compte, j’ai choisi de faire un stage dans un cabinet traditionnel spécialisé dans le litige, mais je l’ai fait délibérément, parce que je savais que, quelle que soit la voie que j’emprunterais ensuite, une bonne expérience dans le “vrai monde” du droit ne me ferait pas de tort. […]
« J’aimais l’exercice du droit, mais il avait d’autres talents et d’autres intérêts que j’avais envie d’explorer au cours de ma carrière. Je voulais travailler dans un endroit où mon intérêt pour le droit mettrait à profit mon esprit d’entreprise, ma créativité et mon enthousiasme général pour l’amélioration de la profession. »
Clarisse Titus, avocate, Développement professionnel
« J’ai commencé ma carrière dans un grand cabinet national, à Toronto, mais j’ai vite réalisé que je n’étais pas faite pour l’exercice du droit. J’ai décidé de quitter le cabinet quelques mois après avoir entamé ma deuxième année comme employée et de poursuivre mon intérêt de longue date pour le développement international. La vie a eu apparemment d’autres projets pour moi, puisqu’une série d’évènements m’a forcée à revoir mes priorités. […]
« Je ne voulais plus exercer le droit, mais je voulais toujours “travailler en droit”. J’ai donné ma liste de “critères” à une agence de placement, et, étonnamment, elle avait un poste qui y répondait. C’est comme ça que je suis devenue avocate du Développement professionnel à l’ABC. Bien que les circonstances aient souvent guidé mes décisions, j’ai eu beaucoup de chance car j’ai trouvé ce que je cherchais, et beaucoup plus : des collègues fantastiques, la conciliation travail-famille et un environnement de travail formidable. »
Hors champ
En raison notamment de l’endettement considérable qui les accable au terme de leurs études, les diplômés en droit ont l’impression que leur seule option est un emploi dans un grand cabinet, dans une grande ville, avec un gros chèque de paye — et de s’estimer heureux de pouvoir faire les heures qu’on leur demande, peu importe leur nombre.
Certains jeunes avocats ont toutefois découvert qu’il se trouvait un trésor au Nord du 60e parallèle. Et si la température atteint -40 °C un peu trop souvent pour son confort, « on ne se lasse jamais des aurores boréales », comme le dit Malinda Kellett.
Dans leurs propres mots :
Malinda Kellett – Originaire de London, en Ontario; diplômée en 2006 de la University of Western Ontario; avocate pour Gowling Lafleur Henderson, à Calgary, avant de partir pour le Nord. Exerce aujourd’hui le droit des sociétés à Yellowknife, dans le cabinet Lawson Lundell s.e.n.c.r.l., qui a également des bureaux à Vancouver et à Calgary.
« Il y a beaucoup de dossiers juridiques intéressants et complexes sur lesquels travailler dans le Nord. Et compte tenu de la taille du territoire et du nombre limité d’avocats qui possèdent une grande expérience du droit dans la région, les avocats du Nord ont la chance de pouvoir travailler sur un large éventail de dossiers — et sur tous les aspects de ces dossiers. […]
« Il y a une demande énorme pour les services juridiques dans le Nord, surtout en ce qui touche les Autochtones, le droit pénal, le droit de la famille, l’immobilier, les testaments et successions, et même le recouvrement. Tout professionnel peut déménager dans le Nord, acquérir la formation appropriée et avoir un travail actif, satisfaisant et stimulant. […]
« La conciliation travail-famille ici est imbattable. On est à moins de 10 minutes de n’importe quel endroit de la ville. Il n’y a pas d’heure de pointe, seulement un cinq minutes occupé… -40 °C, c’est sacrément froid, et je suis sûre que personne n’aime ça (ceux qui disent le contraire sont des menteurs), mais il y a une façon de s’habiller en conséquence, et la vie continue. »
Glen Rutland – Originaire de Brampton, en Ontario; études à la Faculté de droit de l’Université de la Saskatchewan; emplois dans le secteur juridique à Toronto, mais pas comme avocat. Il vivait à Yellowknife depuis quatre ans quand il a décidé de retourner en faculté de droit. Il travaille maintenant pour le ministère de la Justice à Yellowknife comme directeur du service Politiques et planification.
« Je savais qu’il y avait des opportunités dans le Nord, et je savais aussi que je pourrais y avoir une carrière juridique intéressante tout en profitant des activités que j’aime, comme le kayak, la randonnée pédestre, le canot et le ski. […]
« Mon travail touche à l’élaboration des lois et à la planification stratégique; je fournis aussi des avis et du soutien au bureau du ministre. Avant, j’étais conseiller juridique pour le gouvernement; je touchais au droit du travail, aux droits de la personne et à d’autres questions de litige civil. Et avant ça, j’ai été avocat pour l’aide juridique en droit pénal et en droit de la famille. […]
« Dans une ville comme Yellowknife, vous avez la plupart des agréments d’une ville du Sud, mais vous avez en plus la chance d’exercer dans un milieu de petite taille et collégial. Votre carrière progresse plus vite, parce que les nouveaux avocats ont rapidement l’occasion de prendre en charge des dossiers importants.
« Le plus grand avantage d’exercer dans le Nord, c’est l’équilibre entre le travail et la vie personnelle. Le plus grand inconvénient, c’est la pénurie d’avocats. On exige beaucoup des avocats ici, tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Et aussi, il fait -40 °C en ce moment. »
Caroline Wawzonek – Originaire de Calgary; diplômée de la Faculté de droit de l’Université de Toronto; admise au barreau en 2006; stagiaire puis employée chez Ruby and Edwardh. Elle avait commencé à regarder ailleurs lorsque sa société a été dissoute. Elle a exercé comme avocate indépendante à Yellowknife de 2007 à 2012, et travaille aujourd’hui dans un petit cabinet régional. Elle est également présidente du Barreau.
« Mon conjoint a un doctorat en géologie, mais voulait travailler dans l’industrie. Il a eu des offres à Edmonton et à Yellowknife. J’ai fait quelques appels, et on m’a vite fait comprendre que j’aurais du travail dès le moment où je mettrais le pied à Yellowknife. Alors j’ai accepté d’essayer pour un an. À la fin de la première année, nous avons acheté une maison. […]
« Ça m’a pris un peu de temps pour connaître le milieu, les juges, le barreau, etc., et pour pouvoir mettre la main à des dossiers plus sérieux. Mais au bout d’un an, je travaillais sur des procès avec jury et je pilotais un dossier pour la Cour d’appel. Il ne doit pas y avoir beaucoup d’avocats de mon année d’admission qui ont eu une expérience similaire dans le Sud. En plus, j’ai voyagé sur tous les circuits des T.N.-O. Cherchez Uluhaktok sur une carte. C’est cool, non? […]
« Ma perception de la profession juridique dans le Sud, c’est que dans le meilleur des cas, vous pouvez entrer dans un grand cabinet (s’il embauche!) et avoir un bon salaire, mais ne faire pendant longtemps que des travaux préparatoires et du transport de porte-documents, OU BIEN vous pouvez peut-être vous trouver un petit cabinet qui vous fournira une expérience plus pratique, mais un salaire moins intéressant. Dans le Nord, j’ai accumulé une expérience extraordinaire ET j’ai fait un excellent salaire. »
Hors de l’ordinaire
Voici d’autres cas intéressants de jeunes avocats qui mènent une carrière non conventionnelle, mais passionnante.
Jeffrey Fung – Fondateur de MyLawBid.com et directeur du marketing chez Cognition.
« J’ai la chance de travailler dans deux rôles qui m’offrent un point de vue unique sur le secteur juridique. D’un côté, j’utilise la technologie pour aider les avocats à rejoindre des clients potentiels. De l’autre, je discute de gestion de cabinet avec des chefs de file éclairés d’opinion à l’intérieur d’un cabinet d’avocats.
« L’idée de MyLawBid.com m’est venue alors que ma femme et moi (nous sommes tous les deux avocats) achetions un condo. Après avoir réalisé qu’il n’y avait pas d’avocat en immobilier dans notre réseau, nous avons cherché sur Internet et demandé conseil à quelques personnes, tout en occupant des emplois d’avocats juniors hyper occupés. Je me disais qu’il devait y avoir un meilleur moyen. Deux ans plus tard, je quittais la pratique privée pour travailler à temps plein sur MyLawBid.com, un outil de prospection de clientèle en ligne grâce auquel les clients potentiels ont un accès direct aux avocats. […] En tant que fondateur, je conçois la stratégie d’affaires et je m’occupe de la vente, du marketing et du service à la clientèle. »
Omar Ha-Redeye – Avocat indépendant travaillant en association avec d’autres avocats indépendants au sein de Fleet Street Law, à Toronto. Il administre également My Support Calculator et agit comme producteur délégué de Family Matters, une émission de télé avec le juge Brownstone.
« Autrefois, démarrer sa petite entreprise, c’était l’affaire des sans-emploi. Aujourd’hui, c’est de plus en plus l’option privilégiée par les jeunes avocats qui recherchent une plus grande flexibilité et une plus grande satisfaction dans leur travail.
« Après mon admission au barreau, j’ai démarré mon propre cabinet de litige civil, en association avec un groupe d’autres avocats talentueux et très motivés. Travailler au sein d’une association offre des avantages stratégiques en marketing et en gestion de cabinet, tout en réduisant les risques de responsabilité. Ça permet d’éviter l’isolement dont souffrent plusieurs avocats indépendants. […]
« Choisir mes propres clients et aménager mon propre horaire me permet d’enseigner dans des universités et des collèges locaux et de poursuivre mes études à la maîtrise à Osgoode Hall. Je voyage, et participe comme juge à des concours de plaidoirie un peu partout dans le monde. Je peux participer à des initiatives de justice sociale et de défense des droits, notamment à l’Association du Barreau canadien, où je siège au Conseil d’administration malgré le fait de n’avoir été admis au barreau qu’il y a deux ans. »
Stéphanie Vig – Membre du service juridique et des droits de la personne de Forest Peoples Programme, une ONG basée au Royaume-Uni qui travaille avec des Autochtones, des tribus et des populations forestières en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.
« Faire carrière en droit international ou en droit du développement international n’est pas facile; il faut souvent passer par des stages non payés et du bénévolat avant d’obtenir un poste rémunéré. Mais c’est un domaine qui promet une carrière passionnante, au carrefour des politiques publiques, de la recherche et du travail de terrain.
« Je fournis une aide juridique et technique à des collectivités qui dépendent de la forêt et à leurs organisations, notamment dans le cadre de causes devant des tribunaux nationaux et de recours à des procédures juridiques nationales, régionales et internationales et devant des organismes d’application des droits de la personne dans le but de contester des atteintes aux droits de la personne et des collectivités.
« Une semaine, je commente une nouvelle loi touchant les droits des collectivités dépendantes de la forêt, ou alors j’entreprends une enquête sur les lieux d’une nouvelle concession accordée à une compagnie étrangère en République démocratique du Congo, ou alors j’anime un atelier sur les droits fondamentaux avec des ONG locales. »
Sortir des sentiers battus: Pensez, changez, retrouvez
Le travail en grand cabinet ne vous convient pas? Voici quelques suggestions de carrières de rechange :
En droit :
Faculté de droit
Bibliothèques et recherche
Orientation et développement professionnels
Élaboration de politiques au gouvernement
Résolution de conflits
En dehors du droit :
Consultant ou professionnel des affaires
Journalisme, édition, rédaction
Agent d’athlète
Politique, lobbyisme
Source : Services aux étudiants, Université d’Ottawa, Section de common law
Ressources
Sites Web de recherche d’emploi :
Total Legal Jobs
Workopolis
Monster
Sites publics des paliers fédéral, provinciaux ou territoriaux, et municipaux
Agences de recrutement :
Life After Law
Counsel Network
ZSA
Rainmaker Group
Robert Half Legal
Marsden International
NagataConnex Executive Legal Search
Kim Covert est Rédactrice des bulletins électroniques pour l’ABC.