En février, le gouvernement fédéral a établi un comité spécial sur l’équité salariale. En juin, comme son mandat l’exigeait, ce comité a déposé un rapport sur ses conclusions, intitulé Il est temps d’agir.
Selon sa deuxième recommandation, le gouvernement doit prendre le temps de rédiger un texte de loi sur l’équité salariale, lui accordant généreusement 18 mois.
Selon la troisième, la nouvelle législation doit « accepter l’orientation générale du rapport de 2004 du Groupe de travail sur l’équité salariale et adopter la majorité des recommandations qu’il contient ».
Donc, en résumé : une loi fédérale de 1956 exigeant la parité salariale entre hommes et femmes n’a pas porté les fruits espérés; situation qui se répète avec la loi de 1977 établissant un système fondé sur les plaintes pour mettre en place une rémunération égale pour un travail de valeur égale. En 2016, un comité spécial suggère au gouvernement de se mettre au travail pour rédiger une législation proactive fondée sur un rapport âgé de 12 ans qui affirmait qu’il était temps que la rémunération des femmes soit la même que celle des hommes pour un travail de valeur égale.
Il est temps d’agir, cela ne fait aucun doute.
Une résolution adoptée lors de l’Assemblée du Conseil de l’ABC en août 2016 a affirmé que les avocates continuent à gagner entre 15 % et 25 % de moins que leurs homologues masculins. La résolution exhortait tous les paliers de gouvernement à élaborer, d’ici un an, un plan d’action qui comprendrait l’adoption de mesures législatives substantielles et concrètes en matière d’équité salariale, dans le but d’éliminer l’écart salarial qui existe entre les hommes et les femmes d’ici l’an 2020 » et exhorte les bureaux d’avocats de tout le pays à faire de même.
En septembre, le Groupe de travail de l'ABC sur l'équité salariale, composé de membres du Forum des avocates, de la Section du droit constitutionnel et des droits de la personne, du Forum des juristes du secteur public et de l’Association canadienne des conseillers et conseillères juridiques d’entreprises a écrit (disponible uniquement en anglais) au président du Conseil du Trésor, Scott Brison, à la ministre de l’Emploi, Mary Ann Mihychuk, et à la ministre de la Condition féminine, Patty Hajdu, pour ajouter leur voix à l’appel pour la réalisation [traduction] « immédiate de progrès en matière d’équité salariale et pour encourager le gouvernement fédéral à prendre des mesures supplémentaires pour régler ce qui contribue à l’écart des salaires entre les sexes ».
Le groupe déclare avoir hâte de pouvoir offrir ses perspectives et ses compétences [traduction] « au fil des besoins de l’ordre du jour législatif et de politique ».