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La présidente sortante de l’ABC, Lynne Vicars, met l’accent sur l’indépendance de la magistrature dans sa déclaration de départ

28 août 2025

En ces derniers jours de mon mandat à titre de présidente de l’ABC, je tiens à aborder la relation cruciale entre l’indépendance de la magistrature et la confiance du public envers nos institutions juridiques, deux éléments essentiels au maintien de la primauté du droit.

Seuls des tribunaux crédibles, véritablement indépendants et préservés de toute ingérence politique, menace ou représailles peuvent statuer sur des affaires en se fondant sur le droit et les faits, assurer la protection des droits et libertés, et constituer un rempart contre les abus de pouvoir. Le respect de ces conditions est le socle sur lequel repose la confiance du public, ce qui se veut une garantie que nos systèmes de justice, tant sur le plan national qu’international, sauront protéger les droits et libertés des citoyens ordinaires, même lorsque cela exige de se prononcer contre de puissants intérêts.

Les échanges que j’ai eus au cours de la dernière année avec des collègues d’autres ressorts m’ont rappelé à quel point cette indépendance peut être fragile. Dans de nombreuses régions du monde, la pratique du droit ou le travail de juge au sein d’un système où l’indépendance est garantie n’est plus une certitude. Cela constitue un rappel essentiel qu’au Canada, nous ne devons jamais tenir pour acquis le privilège de pratiquer dans un cadre où la justice demeure un endroit sûr pour la représentation et la prise de décisions en toute indépendance.

Alors que des juristes, des juges et des tribunaux font l’objet d’attaques, tant au Canada qu’à l’étranger, nous devons rappeler aux élus que les discours incendiaires et les représailles contre la profession juridique et la magistrature affaiblissent la confiance du public envers l’ensemble de nos institutions gouvernementales.

Il importe aussi de reconnaître les évolutions positives, notamment lorsque des dirigeants politiques choisissent de contester des décisions avec lesquelles ils ne sont pas d’accord plutôt que de dénigrer la magistrature ou d’invoquer trop facilement la clause dérogatoire. Cela témoigne d’un respect pour nos institutions et d’une ouverture à laisser les tribunaux effectuer leur travail.

>L’indépendance de nos institutions juridiques ne peut se défendre en théorie seulement. Elle doit être activement soutenue par une meilleure compréhension publique, fondement essentiel de leur légitimité. Cette responsabilité incombe à tous les paliers de gouvernement et à tous les intervenants du système de justice.

J’ai eu l’honneur de servir à titre de présidente de l’ABC. Promouvoir la confiance envers nos institutions juridiques a été ma priorité au cours de la dernière année, et elle le demeurera à l’avenir. Je suis convaincue que ce même engagement guidera l’Association du Barreau canadien lorsque Bianca Kratt, c.r., prendra la relève à la présidence le mois prochain. Dans un contexte où la pression exercée sur les juges et les juristes s’accentue, je suis certaine que notre association restera un bastion vital de l’indépendance de la magistrature, de l’indépendance de la profession juridique et de la primauté du droit.

Nouvelles et médias

Michael Milech
Directeur des affaires publiques

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