OTTAWA – Le Comité des bourses de l’Association du Barreau canadien a choisi Karine McLaren et Scott Franks comme co-bénéficiaires de la bourse Vicomte-Bennett 2019-2020 pour leur permettre de poursuivre leurs études de droit de cycles supérieurs.
La Bourse Vicomte-Bennett est octroyée chaque année à une étudiante ou un étudiant en droit canadien pour encourager un niveau supérieur de formation, d'enseignement et de déontologie en matière juridique. La bourse a été établie sous forme de fonds en fiducie créée par l’ancien premier ministre et président de l’ABC, le vicomte Richard Bedford Bennett. La première bourse a été accordée en 1946.
En raison de la très haute qualité des candidatures déposées cette année, le Comité de sélection de cette bourse de l’ABC a décidé que Mme McLaren et M. Franks méritaient tous deux d’être reconnus. Les bénéficiaires de la bourse Vicomte-Bennett se sont tous deux vus accorder 12 500 $ pour la poursuite de leurs recherches, leur formation et leur éducation juridiques.
[Traduction] « L’intérêt de Karine McLaren pour les questions d’accès à la justice aide à influencer l’élaboration des politiques publiques et y contribue. Son objectif de faciliter l’accès à la justice et à la formation dans les deux langues officielles est important. Les travaux de Scott Franks dans le domaine de la vérité et de la réconciliation, et l’intérêt qu’il porte à l’intersection entre le droit autochtone et la formation juridique sont à la fois opportuns et convaincants. Les deux bénéficiaires nous ont démontré qu’ils sont aussi dévoués l’un que l’autre envers la réalisation d’importantes recherches hautement pertinentes pour l’ABC et pour le droit. »
– Comité de sélection des bourses de l’ABC
Au sujet de Karine McLaren
« À mon avis, les défis liés à l’accès à la justice et la primauté du droit, dans les deux langues officielles, sont d’une importance primordiale dans le cadre du système de justice canadien. Je saisis toutes les occasions qui se présentent pour faire porter le débat à un niveau supérieur et pour trouver des solutions. Je poursuivrai des études de doctorat en droit (LL.D.) à l’Université Laval et dirigerai ma recherche sur l’étude de l’interprétation des lois bilingues, afin d’approfondir la recherche visant à faciliter l’accès à la justice et à améliorer l’intelligibilité, la légitimité et l’efficacité de la norme juridique. »
– Karine McLaren
En bref
- Karine McLaren est actuellement professeure à la Faculté de droit de l’Université de Moncton.
- En 2014, elle a assumé les fonctions de directrice du Centre de traduction et de terminologie juridiques, Faculté de droit, à l’Université de Moncton.
- Elle a obtenu un baccalauréat en droit des affaires (mention très honorable) à l’Université Guildhall de Londres en 1998 et exercé en qualité d’avocate en Angleterre pendant presque 10 ans.
- En 2016, elle a reçu sa maîtrise en droit (LL.M.) et obtenu un baccalauréat en traduction (B.Trad.) à l’Université de Moncton.
- Elle a reçu de nombreux prix et récompenses, y compris le prix Michel-Bastarache pour le meilleur article découlant d’un travail de recherche mené par un étudiant en droit et la Chaire de rédaction juridique Louis-Philippe Pigeon pour son travail sur des questions d’accès à la justice.
- Elle a rédigé un grand nombre d’articles sur divers sujets connexes au modèle canadien de bilinguisme juridique, dont plusieurs ont été publiés dans des revues professionnelles, tant au Canada qu’en Europe.
- Karine McLaren siège à plusieurs comités sur la justice, y compris le Réseau national de formation en justice (RNFJ) et le Comité consultatif du ministère de la Justice sur l'accès à la justice dans les deux langues officielles.
- Elle a comparu devant des comités permanents de la Chambre des communes et du Sénat concernant les langues officielles pour y témoigner des difficultés liées à la mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles dans le système juridique canadien.
Au sujet de Scott Franks
[Traduction] « J’aspire à faciliter la réciprocité entre le droit autochtone et le droit canadien, entre les communautés autochtones et non autochtones, et dans le contexte de la formation juridique canadienne. Plus précisément, je m’intéresse aux obstacles actuels qui entravent la mise en œuvre réussie d’une formation juridique autochtone transformative et de la compétence culturelle au sein des facultés de droit et de la profession juridique. Je pense qu’une approche interdisciplinaire qui comporte des enseignements fondamentaux en psychologie sociale et en droit autochtone aidera à prévoir la survenance de possibles obstacles à la mise en œuvre des Appels à l’action de la Commission sur la vérité et la réconciliation. »
– Scott Franks
En bref
- En 2017, Scott Franks est devenu avocat dans le cabinet Olthui Kleer Townshend LLP à Toronto (Ontario) où il exerce dans les domaines suivants : droit constitutionnel, administratif, civil, du travail, des droits de la personne, de la diffusion, du titre ancestral, droits des Autochtones, négociations, retour dans les réserves, rapatriement des ancêtres, politique fiscale, codes et arrêtés électoraux, création d’entreprise et droit des sociétés.
- En 2018, Scott Franks était co-formateur en droit et politique autochtones à l’Université de Toronto.
- De septembre 2016 à août 2017, il a été auxiliaire juridique à la Cour suprême du Canada sous la tutelle de l’honorable juge Adromache Karakatsanis.
- Scott Franks a obtenu son Juris Doctor (JD) à la Faculté de droit Osgoode Hall en 2016 et son baccalauréat ès arts (mention très honorable) en sciences politiques à l’Université McGill en 2017.
- Scott Franks a reçu de nombreux prix et distinctions universitaires, se plaçant notamment dans les 2 % supérieurs de sa promotion à la Faculté de droit Osgoode Hall et le Dean’s Gold Key Award (2016), le Arthur Charles Pape Award in Native Rights (2015), la Bourses d’études TD pour le leadership communautaire (2007-2010) et la Northern Saskatchewan Scholarship to Lester B Pearson United World College (2005-2007).
- Il est membre de l’Association du Barreau autochtone.
Liens connexes :
L’Association du Barreau canadien
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Au sujet de l’ABC
L’ABC se voue à la primauté du droit et à l’amélioration du droit et de l’administration de la justice. Elle compte quelque 36 000 avocats, avocates, notaires du Québec, professeurs, professeures de droit et étudiants, étudiantes en droit de toutes les régions du Canada.