Par Hannah Bernstein
Après une profonde introspection et une bonne dose d’angoisse, j’ai décidé que le temps était venu... le temps d’envisager un après-ABC. Au cours des derniers mois, il m’est apparu évident que je suis maintenant prête à passer à la prochaine étape de ma vie. Je prendrai donc ma retraite de l’ABC le 18 janvier 2017 après y avoir travaillé pendant près de quatre décennies.
Lorsque j’ai commencé à travailler à l’ABC à la fin des années 1970, les lignes terrestres, les blocs-notes de message (roses) et les machines à écrire Selectric étaient la norme. La journée de travail avait un début et une fin. Le terme « recherche » présupposait la consultation d’ouvrages. Les photocopies et les télécopieurs étaient l’affaire de sous-traitants, alors que les expressions « en ligne » et « Internet » ne faisaient pas encore partie de notre vocabulaire.
Pourtant, bien que la technologie ne cesse jamais de progresser, il y a eu au moins une constante : j’ai eu l’occasion de connaître certaines des personnes les plus brillantes, compétentes et incroyables qui soit au fil des ans. J’ai eu le privilège de travailler avec des présidents et présidentes, des cadres, des comités, des sections et des forums des quatre coins du pays. J’ai assisté à des réunions, des conférences, des séances de remue-méninges et des groupes de discussion de l’ABC dans d’innombrables endroits.
J’ai atteint ma maturité à l’ABC, j’y ai célébré de grandes étapes personnelles, y compris mon mariage en 1986 et la naissance de mes deux filles en 1988 et 1990, et, plus récemment, leurs premiers pas dans le monde du travail. Je ne pourrais être plus fière du succès qu’elles connaissent.
Ici à Ottawa, je travaille avec des gens qui se démarquent par leur intelligence, leur talent et leur éloquence. Je suis chanceuse de compter plusieurs de mes collègues dans mon cercle d’amis personnels. Nous profitons d’une véritable camaraderie qui nous permet, que nous soyons d’accord ou non, de nous sentir libres de nos opinions et de les exprimer dans une ambiance de sincérité et de respect.
Bien que ma décision soit irrévocable, j’éprouve toute sorte d’émotions. Certaines choses me manqueront, comme l’esprit d’équipe, la dose d’adrénaline pour mener un projet à terme avant la date limite, l’ivresse que procure un compte-rendu après un événement couronné de succès. Mais le temps est venu de passer le flambeau. Je quitte mon poste avec la certitude de laisser mes tâches en communications, comme les relations avec les médias et la rédaction de discours, entre bonnes mains.
À vous tous avec qui j’ai travaillé, je vous souhaite tout ce qu’il y a de meilleur et je vous remercie. Au revoir à tout le monde. J’ai vécu de très belles années à l’ABC et ce fut toute une expérience.