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La formation professionnelle continue est plus qu’une exigence, c’est un « dépoussiérage intellectuel dont tous les juristes ont besoin », affirme Sheila Osborne-Brown.
En sa qualité de présidente bénévole du Comité de formation continue de l’Association du Barreau canadien, Sheila Osborne-Brown s’occupe des propositions de cours émanant des sections nationales de l’ABC.
« Les cours de formation continue sont une façon de demeurer à jour dans votre domaine du droit », déclare Sheila Osborne-Brown, une avocate d’Ottawa qui travaille à la Commission canadienne des droits de la personne. « Vous devez entretenir vos compétences et mettre à jour vos connaissances de la jurisprudence et de la législation les plus récentes. »
Bill Buholzer, un associé chez Young Anderson Barristers and Solicitors à Vancouver, affirme que les jeunes juristes doivent continuer à apprendre et à perfectionner leurs compétences une fois sortis de la faculté de droit.
« Plus tôt un jeune juriste reconnait que la faculté de droit et le cours d’admission au barreau n’étaient que la première étape de leur formation juridique, mieux cela vaut, tant pour eux que pour leurs clients », dit-il.
Karen Bell, directrice principale, Formation professionnelle et client chez McCarthy Tetrault s.e.n.c.r.l., s.r.l. à Toronto, en convient, soulignant le concept d’« apprentissage à vie ».
« Pour être efficace, vous avez besoin d’apprendre différentes compétences à différentes étapes de votre carrière », dit-elle. « En vertu des règles de tout ressort, les juristes doivent être compétents. La compétence n’est pas statique. Il ne s’agit pas d’un simple atout, c’est un devoir. »
Robin Junger, associé chez McMillan LLP à Vancouver, a participé à la formation continue, l’a enseignée et animée pendant toute sa carrière.
« Trop souvent, les gens considèrent la formation continue juridique comme quelque chose qu’ils sont obligés de faire. Cependant, c’est une façon trop minimaliste de l’envisager », affirme Robin Junger, coprésident national des groupes de droit des autochtones et de droit environnemental chez McMillan LLP.
Me Junger a enseigné des cours de formation professionnelle en droit administratif, en droit des autochtones et en droit environnemental.
« J’ai participé à la FC juridique dès ma sortie de la faculté. Je la considère comme une opportunité en or », dit-il.
Non seulement la formation continue apporte des connaissances approfondies, affirme Me Junger, mais les cours peuvent également aider les jeunes juristes de bien d’autres manières.
« Il s’agit aussi de découvrir ce que les autres juristes font et les différentes façons dont ils considèrent les questions et les dossiers sur lesquels ils travaillent », dit-il.
Il dit que c’est un cours sur le droit administratif qui expliquait comment effectuer un examen judiciaire auquel il a participé en début de carrière qui l’a aidé à avoir confiance en lui.
« Le cours présentait tout dans les moindres détails les plus fondamentaux et je me suis dit que c’était super », dit-il. « Cela m’a vraiment donné confiance en moi. J’ai pensé : “je peux maintenant faire ça”. »
Me Osborne-Brown souligne le fait que les cours de formation continue offrent de bonnes occasions de réseauter.
« Cela peut être un bon moyen pour amener des collègues à vous acheminer du travail. Ainsi, s’ils se trouvent en situation de conflit à l’égard d’un dossier, ils pourront vous recommander au client pour qu’il s’adresse à vous. En outre, il est bon de se retrouver entre collègues qui exercent dans votre domaine du droit pour parler des évolutions et de la jurisprudence récentes », dit-elle.
Cela permet également de faire du marketing, dit Me Junger.
« La forme de marketing la plus efficace, c’est de posséder une réputation solide et respectée », dit-il. Il importe, pour les jeunes juristes, de prendre en main leur propre formation professionnelle », affirme Me Bell.
« On pourrait tous avancer l’excuse que nous sommes trop occupés », dit-elle. « Mais vous devez vous perfectionner pour pouvoir être prêt et armé pour faire le travail. Il s’agit de compréhension et de sensibilisation à vos propres compétences. Que pouvez-vous bien faire? Quels sont les domaines dans lesquels vous avez besoin de vous perfectionner? »
Me Junger et Me Buholzer recommandent tous deux aux jeunes juristes d’envisager également d’enseigner un cours de formation à titre bénévole.
Bill Buholzer, expert en droit municipal et des collectivités locales, dit qu’il a commencé à enseigner des cours de formation continue juste trois ans après son admission au barreau.
« Il y aura toujours besoin de nouveaux conférenciers et conférencières et vous serez sans doute surpris qu’au tout début de votre carrière une occasion se présente à vous de passer de l’autre côté du micro », dit Me Buholzer. « Communiquez avec vos fournisseurs locaux de FC quand vous vous sentirez prêt à le faire, mieux même, quand vous vous sentirez presque prêt à le faire, ils vous aideront sûrement à franchir ce pas. »
« N’hésitez pas à proposer des thèmes et sujets de cours. Ce sont les praticiens et les praticiennes qui sont les mieux placés pour connaître les sujets d’actualité », ajoute-t-il.
Me Junger est d’accord, recommandant aux conférenciers et conférencières novices de choisir un domaine spécifique et pointu.
« Vous n’avez pas besoin d’avoir exercé pendant 20 ans », dit-il. « Effectuez des recherches, faites-vous un peu aider, et cela permettra à tous d’apprendre. »
Pour tirer le meilleur parti de votre formation continue, il ne suffit pas de vous limiter à y assister. Voici quelques conseils qui maximiseront les avantages de votre présence.
- Participez aux cours, recommande Me Junger. Lisez les documents et posez des questions.
- Assistez en personne autant que possible. « Vous ne pouvez pas réseauter avec les praticiens et praticiennes lors d’un cours en ligne », affirme Me Buholzer. « Assister aux séances de FC est un moyen rêvé pour tisser des liens avec les homologues qui pratiquent dans votre domaine du droit. »
- Profitez des diffusions sur le Web. « Si vous n’avez pas beaucoup de temps et que vous voulez vous mettre à jour rapidement dans un domaine particulier du droit ou au sujet d’une affaire spécifique, vous pouvez le faire en 90 minutes directement sur votre ordinateur », déclare Sheila Osborne-Brown. Ou vous pouvez visionner la séance à un moment qui vous convient mieux.
- Faites attention au prix. La rentabilité des diffusions sur le Web attire également un grand nombre de jeunes juristes, affirme Me Osborne-Brown. « L’une des raisons de la grande popularité des diffusions sur le Web, est leur faible coût qui vous permet de couvrir plus de domaines à moindre frais », ajoute-t-elle.
- Suivez la FC dès le début de votre carrière, et faites le souvent. « Il est probablement plus facile pour les jeunes juristes en début de carrière de s’engager à considérer sérieusement la FC que pour les juristes chevronnés dont chaque minute est comptée », affirme Me Buholzer. « Les barreaux ne vont pas limiter leurs exigences en matière de FC, au contraire, ils risquent de les accroître au fil de la croissance des attentes du public envers les professions auto règlementées. Il est donc bien avisé d’incorporer à votre pratique, dès son début, un engagement envers la FC. »
- Utilisez-les pour la recherche. Envisagez-vous de changer de spécialité? Pour les juristes qui pensent à changer de spécialité, un cours de formation continue est une façon « relativement facile » de découvrir un nouveau domaine du droit, affirme Me Osborne-Brown. « Les exposés de trois ou quatre experts dans le domaine pourrait vous permettre de savoir si vous souhaitez vraiment changer votre pratique ou si ce domaine du droit ne vous convient pas », dit-elle.
Carolynne Burkholder-James est avocate chez Heather Sadler Jenkins LLP à Prince George.