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Poser des questions ne se limite pas au simple qui, quoi, où, quand, pourquoi, et à l’occasion comment.
Lorsque vous rencontrez des clients pour la première fois, il importe de savoir quelles questions vous devez leur poser, et de reconnaître que rares sont ceux qui y répondront complètement.
« L’expérience vous apprendra que les clients ne vous raconteront pas tout à moins de les amener à vous révéler toute l’affaire. Ils ne sont pas juristes et ont leur propre avis sur l’affaire et sur les faits », affirme Andrew Faith, associé dans le cabinet Polley Faith à Vancouver. « Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que votre client vous donne tout ce dont vous avez besoin pour prodiguer un conseil valable quant au bien-fondé de la décision de poursuivre l’affaire et de la manière dont le faire. »
Les clients n’arrivent pas en vous disant : « J’ai un problème lié à un délit civil », ou « J’ai un problème contractuel », déclare Miranda Lam, associée dans le cabinet McCarthy Tétrault à Vancouver. Ils vous disent ce qui les gêne et il vous revient de découvrir quel est le problème et de le régler. Cependant, il peut être difficile de se faire une idée complète du problème, car le point de vue du client peut s’y opposer.
« La pertinence est toute relative pour les clients », affirme Me Lam. « Ce qui est pertinent à leurs yeux ne l’est pas nécessairement pour le droit et il existe une multitude de facteurs pertinents qu’ils ne reconnaissent pas comme quelque chose qu’ils devraient nous dire, soit parce qu’il s’agit de quelque chose qui ne plaide pas en leur faveur, soit parce qu’il s’agit d’un fait embarrassant ou encore parce qu’ils ont tout simplement complètement oublié. »
Pour aider les juristes à poser les bonnes questions, Me Faith et Me Lam collaborent pour présenter un webinaire de la série Maîtres en pratique intitulé Comprendre son dossier : poser les bonnes questions, offert le 23 février uniquement en anglais.
Leurs trois principaux conseils dont il faut se souvenir pour poser les bonnes questions aux clients sont les suivants.
1. Fiez-vous d’abord aux documents, puis aux souvenirs. Parlez à votre client pour avoir une idée générale de l’affaire, déclare Me Faith, puis consultez les documents, et ensuite parlez de nouveau à votre client. « D’après mon expérience générale, les documents changent la donne, car personne ne peut se souvenir intégralement ou objectivement des faits du litige. »
2. N’hésitez pas à contre-interroger votre propre client. « Munissez-vous de faits objectifs tels que les documents, indiquez à votre client ce qu’à votre avis peut penser son adversaire, ou les questions que le juge ou la personne chargée de trancher le litige pourrait poser », dit Me Lam. Me Faith ajoute qu’un bon avocat plaidant devra avoir une bonne connaissance du point de vue opposé. « Si vous ne savez pas ce que l’on vous reproche, vous ne pouvez pas poser toutes les questions appropriées. Vous devez faire toutes les recherches, être votre propre avocat du diable. Vous devriez agir comme son adversaire face à votre client pour savoir quelles réponses il donnera afin de couvrir tous les fronts. »
3. Faites confiance à votre instinct. Si vous avez l’impression que quelque chose vous échappe, c’est probablement le cas.