La Section du droit de l’immigration de l’Association du Barreau canadien se rĂ©jouit de l’adoption d’un grand nombre de ses recommandations antĂ©rieures (disponible uniquement en anglais) sur l’examen de la directive numĂ©ro 8 du prĂ©sident. Dans une nouvelle lettre [lettre disponible uniquement en anglais; toutes les citations qui en sont tirĂ©es sont des traductions], la section rĂ©pond Ă d’autres questions de la Commission de l’immigration et du statut de rĂ©fugiĂ© du Canada (CISR), sur les procĂ©dures relatives aux personnes vulnĂ©rables comparaissant devant la Commission.
Lorsqu’il s’agit d’identifier les obstacles et leur impact sur la capacitĂ© d’une personne Ă participer pleinement aux procĂ©dures, la section estime que les directives devraient ĂŞtre « centrĂ©es sur le client et non sur la procĂ©dure ». Cela signifie qu’il faut laisser ouvert le plus grand nombre possible de mesures d’adaptation et ne pas reprocher aux clients de ne pas avoir demandĂ© des mesures d’adaptation plus tĂ´t dans la procĂ©dure
« La Commission devrait reconnaĂ®tre que l’adaptation est un concept fluide qui varie souvent en fonction des besoins particuliers d’une personne Ă un moment donnĂ© », peut-on lire dans la lettre. En outre, afin d’encourager les tĂ©moignages honnĂŞtes, francs et dĂ©taillĂ©s, la section souligne que la Commission devrait respecter le droit Ă la vie privĂ©e d’une personne vulnĂ©rable, notamment en assurant que les directives communiquent la procĂ©dure de demande d’audience anonyme, ainsi que la procĂ©dure de demande de mesures d’adaptations au bĂ©nĂ©fice des personnes non reprĂ©sentĂ©es par un juriste.
La section recommande d’indiquer clairement aux membres de la Commission que les stĂ©rĂ©otypes doivent ĂŞtre Ă©vitĂ©s en faveur du client. « Les membres doivent traiter les clients avec compassion et gĂ©nĂ©rositĂ©, et faire preuve d’un esprit ouvert dans leurs perceptions. Il n’est pas utile que la Commission minimise la vulnĂ©rabilitĂ© du client parce qu’elle est invitĂ©e Ă Ă©viter les stĂ©rĂ©otypes, Ă©crit-elle. Le fait qu’elles soient propriĂ©taires d’une maison et qu’elles aient une entreprise prospère, par exemple, n’enlève rien aux difficultĂ©s auxquelles ces personnes font face lors d’une audience. »
D’une manière gĂ©nĂ©rale, la section est heureuse de voir que les principes du processus dĂ©cisionnel tenant compte des traumatismes sont explicitement mis en Ă©vidence dans la directive numĂ©ro 8. Elle note que la formulation pourrait ĂŞtre modifiĂ©e pour reconnaĂ®tre comment le ton et le comportement d’un membre de la Commission peuvent avoir un impact sur le processus, y compris la nĂ©cessitĂ© de rĂ©pondre aux signaux verbaux et au langage corporel d’une manière qui crĂ©e un espace sĂ»r.