Dans une lettre adressĂ©e au ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, et Ă la ministre des Femmes et de l’ÉgalitĂ© des genres et de la Jeunesse, Marci Ien, la Section sur le droit des enfants de l’Association du Barreau canadien affirme qu’un dialogue amĂ©liorĂ© avec la sociĂ©tĂ© civile peut amĂ©liorer l’application des droits des enfants au Canada. Les suggestions de la section ont Ă©tĂ© faites la veille des rĂ©unions du Forum des ministres responsables des droits de la personne.
La section est particulièrement prĂ©occupĂ©e par la façon dont le gouvernement consulte des organisations de la sociĂ©tĂ© civile au sujet des Observations finales du ComitĂ© des droits de l’enfant des Nations Unies sur les cinquième et sixième rapports du Canada.
Le gouvernement avait un bon plan initial de collaboration avec des organisations de la sociĂ©tĂ© civile. Plus de 160 de ces organisations ont participĂ© Ă une rĂ©union de consultation en mai, dĂ©montrant une forte volontĂ© et la capacitĂ© Ă faire avancer la question. Malheureusement, selon la lettre, le processus n’a pas permis d’Ă©tablir un dialogue significatif. Parmi les facteurs qui ont contribuĂ© Ă l’occasion manquĂ©e figuraient le caractère insuffisant des consultations prĂ©alables sur l’ordre du jour et sur l’approche des rĂ©unions, et un ordre du jour qui ne reflĂ©tait pas les meilleurs efforts pour rĂ©pondre aux organisations de la sociĂ©tĂ© civile et pour rĂ©agir Ă leurs recommandations. La section de l’ABC croit qu’un meilleur processus commencerait « par des recommandations structurelles visant Ă traiter les mesures gĂ©nĂ©rales de mise en Ĺ“uvre des droits des enfants en tant que prioritĂ© de toute première importance du gouvernement ».
Étant donnĂ© que le gouvernement a eu une annĂ©e complète pour se prĂ©parer, il est dĂ©cevant qu’aucun document de discussion ne traite des recommandations prĂ©cĂ©dentes ou des occasions accordĂ©es aux organisations de la sociĂ©tĂ© civile de prĂ©senter des propositions.
Plus important encore, selon la section, il n’y a pas eu de progrès dans l’engagement des enfants et des adolescents au Canada. « Les enfants et les jeunes constituent un groupe particulièrement difficile Ă faire participer, puisqu’un engagement vĂ©ritable avec les enfants et les jeunes en tant qu’ayants droit requiert une prĂ©paration importante et des mĂ©thodes adaptĂ©es en fonction de l’âge et du stade de dĂ©veloppement des diffĂ©rents groupes, ainsi que des accommodements linguistiques et culturels qui devraient ĂŞtre prĂ©sents dans chaque consultation sur les droits de la personne », peut-on lire dans la lettre.
Enfin, la section exhorte le Canada Ă respecter son devoir conformĂ©ment Ă la Convention relative aux droits de l’enfant et aux autres traitĂ©s relatifs aux droits de la personne auxquels il est signataire et Ă s’engager Ă mettre en place un plan crĂ©dible de mise en Ĺ“uvre des droits des enfants. Un engagement rĂ©el avec des organisations de la sociĂ©tĂ© civile est d’une importance cruciale dans le cadre de cette initiative.