La Section du droit de la concurrence et de l’investissement Ă©tranger de l’Association du Barreau canadien appuie l’objectif du projet de loi C-34, qui est de faire en sorte que les prĂ©occupations de sĂ©curitĂ© nationale soulevĂ©es par les investissements Ă©trangers soient traitĂ©es efficacement. Mais comme elle l’explique dans une lettre au ComitĂ© permanent de l’industrie et de la technologie, il est possible de renforcer ce rĂ©gime tout en permettant au Canada de profiter des investissements Ă©trangers. Ces recommandations pour amĂ©liorer la Loi sur la modernisation de l’examen des investissements relativement Ă la sĂ©curitĂ© nationale, qui ont Ă©tĂ© rĂ©itĂ©rĂ©es par la prĂ©sidente de la section, Sandy Walker et le prĂ©sident du ComitĂ© d’examen des investissements Ă©trangers, Michael Caldecott lors de leur comparution devant le ComitĂ© le 1er mai dernier sont rĂ©sumĂ©es ci-dessous.
De façon gĂ©nĂ©rale, la section de l’ABC encourage le gouvernement Ă veiller Ă ce que les modifications lĂ©gislatives « soient claires et n’imposent pas d’inutiles exigences et fardeaux. Le double objectif d’encourager les investissements Ă©trangers et de protĂ©ger les intĂ©rĂŞts du Canada en matière de sĂ©curitĂ© nationale exige une approche soigneusement Ă©quilibrĂ©e. »
Les exigences doivent ĂŞtre dĂ©finies clairement, et ce bien avant l’entrĂ©e en vigueur du projet de loi, afin de permettre aux investisseurs de tenir compte de ces changements dans leur planification.
Les expressions « renseignements techniques importants qui ne sont pas accessibles au public » ou « actifs importants », en particulier, qui constituent des Ă©lĂ©ments essentiels du critère permettant de dĂ©terminer si un dĂ©pĂ´t d’avis prĂ©alable Ă la clĂ´ture d’une transaction est nĂ©cessaire, doivent ĂŞtre dĂ©finies afin de lever toute ambiguĂŻtĂ©.
Par ailleurs, la rĂ©organisation d’une entreprise canadienne n’impliquant pas de changement de contrĂ´le n’est pas susceptible de soulever des questions de sĂ©curitĂ© nationale, et pour cette raison l’incertitude actuelle entourant l’application de la nouvelle obligation de dĂ©pĂ´t d’avis prĂ©alable Ă la clĂ´ture dans les cas de rĂ©organisation interne devrait ĂŞtre levĂ©e.
Comme le nouveau rĂ©gime risque d’entraĂ®ner une augmentation importante du nombre de dĂ©pĂ´ts d’avis, la section demande Ă©galement au gouvernement de mettre en place des ressources financières et un personnel qualifiĂ© appropriĂ©s pour traiter en temps opportun le volume prĂ©vu de dĂ©pĂ´ts d’avis prĂ©alables Ă la clĂ´ture.
ContrĂ´le judiciaire
Les modifications proposĂ©es dans le projet de loi C-34, poursuit la lettre, augmenteraient la capacitĂ© de l’État « Ă faire valoir le privilège de la sĂ©curitĂ© nationale dans le contexte du contrĂ´le judiciaire d’une ordonnance de sĂ©curitĂ© nationale de la LIC et soulèvent de sĂ©rieuses prĂ©occupations concernant les questions sur la capacitĂ© des investisseurs Ă exercer efficacement leurs droits de demander un contrĂ´le judiciaire des dĂ©cisions du gouvernement ».
La section recommande par consĂ©quent de prĂ©voir des procĂ©dures, comme un rĂ©gime « d’amis de la cour », qui faciliteront les contrĂ´les judiciaires tout en reconnaissant « les types limitĂ©s d’informations dont la divulgation Ă l’investisseur pourrait elle-mĂŞme donner lieu Ă des prĂ©occupations de sĂ©curitĂ© nationale (par exemple, les sources d’informations confidentielles, les communications avec les autoritĂ©s de sĂ©curitĂ© nationale alliĂ©es dans d’autres ressorts) ».