La Section du droit des organismes de bienfaisance et Ă but non lucratif de l’Association du Barreau canadien a profitĂ© des consultations gouvernementales sur l’amĂ©lioration du système de rĂ©glementation pour suggĂ©rer encore une fois des modifications Ă apporter Ă la Loi canadienne sur les organisations Ă but non lucratif. Dans son mĂ©moire (disponible uniquement en anglais; les citations qui en sont tirĂ©es sont des traductions), la section propose de nouvelles suggestions sur les douze questions qu’elle avait prĂ©cĂ©demment cernĂ©es. Les plus marquantes sont rĂ©sumĂ©es ci-dessous.
La distinction entre les organisations « ayant recours Ă la sollicitation » et celles « n’ayant pas recours Ă la sollicitation », le vote collectif obligatoire et la prolongation des droits de vote aux membres sans droit de vote ont Ă©tĂ© des sources majeures de difficultĂ©s pour les organismes qui sont assujettis Ă la loi, indique la lettre. Des exigences de comptabilitĂ© difficiles Ă comprendre, coĂ»teuses Ă mettre en Ĺ“uvre et variant d’une annĂ©e Ă l’autre selon les niveaux de dons entraĂ®nent souvent des demandes d’exemption ou de non-conformitĂ©.
L’exigence d’une vĂ©rification obligatoire devrait ĂŞtre supprimĂ©e de la loi, croit la section. En outre, la distinction entre les organisations ayant recours Ă la sollicitation et celles n’ayant pas recours Ă la sollicitation devrait ĂŞtre Ă©liminĂ©e, et une mĂ©thode diffĂ©rente, de prĂ©fĂ©rence un « blocage de biens », devrait ĂŞtre proposĂ©e pour veiller Ă ce que les biens des organisations destinĂ©es Ă ĂŞtre utilisĂ©s pour le bien public conservent les mĂŞmes fonctions.
De plus, la loi ne devrait pas contenir une exigence selon laquelle une organisation ayant recours Ă la sollicitation « doit avoir au moins trois administrateurs dont deux ne sont ni dirigeants ni employĂ©s de celle-ci ou des personnes morales de son groupe ». Cette exigence est si peu pratique pour les petits conseils d’administration qu’elle est souvent ignorĂ©e.
De nombreux acteurs du secteur sans but lucratif aimeraient avoir des administrateurs nommĂ©s d’office ou de l’extĂ©rieur, comme le permettent les lois provinciales de plusieurs provinces. Cela est souvent considĂ©rĂ© comme souhaitable pour crĂ©er un lien entre une organisation comme un hĂ´pital et son organisation « sĹ“ur » de collecte de fonds. « Limiter les administrateurs exclusivement Ă ceux nommĂ©s ou Ă©lus par les membres est trop Ă©troit pour le besoin gĂ©nĂ©ral du secteur en ce qui a trait aux autres formes de nomination », indique l’ABC dans son mĂ©moire.
La section est d’avis que les membres sans droit de vote ne devraient pas avoir le droit de vote dans les affaires ayant des consĂ©quences importantes pour l’organisation, car cela « irait Ă l’encontre des raisons de crĂ©er une catĂ©gorie de membres sans droit de vote. Au moment de la constitution, la crĂ©ation de cette catĂ©gorie repose sur une hypothèse fondamentale selon laquelle ces personnes ne sont pas censĂ©es jouer un rĂ´le de gouvernance dans les affaires de l’organisation. Il n’y a pas de besoin ou de volontĂ© dans le secteur d’en disposer autrement ».
La loi exige que la technologie utilisĂ©e pour tenir une rĂ©union virtuelle permette de prĂ©senter les votes de manière Ă prĂ©server un anonymat complet. La section estime que cela n’est peut-ĂŞtre pas nĂ©cessaire. « Par exemple, il n’y a pas d’anonymat pour un vote Ă main levĂ©e ou par procuration », soutient-elle. Les articles pertinents de la Loi canadienne sur les organisations Ă but non lucratif devraient ĂŞtre modifiĂ©s pour indiquer que les rĂ©sultats du vote peuvent « ĂŞtre prĂ©sentĂ©s sans qu’il soit possible pour un membre de l’organisation d’identifier comment chaque membre ou groupe de membres a votĂ© ».