Dans le cadre des discussions en cours visant Ă amĂ©liorer les Lignes directrices fĂ©dĂ©rales sur les pensions alimentaires pour enfants, la Section du droit de la famille de l’Association du Barreau canadien a adressĂ© une lettre (disponible uniquement en anglais; les citations qui en sont tirĂ©es sont des traductions) Ă Justice Canada dĂ©taillant sa recommandation de 2021 sur les pensions alimentaires pour enfants dans les situations de temps parental partagĂ©.
Dans le mĂ©moire de 2021 (en anglais; les citations qui en sont tirĂ©es sont des traductions), la section recommandait que les parents en situation de temps partagĂ© versent une pension alimentaire en fonction de leurs propres revenus. La section affirme qu’une telle entente rendrait le calcul des paiements de pension alimentaire plus simple, plus objectif et plus facile Ă prĂ©voir.
La prĂ©somption serait plus juste et plus efficace que l’approche actuelle, qu’on appelle analyse Contino, exigĂ©e par l’article 9 des Lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants. Cette approche implique une analyse financière complexe de la situation d’une famille qui peut ĂŞtre Ă la fois dispendieuse, chronophage et frustrante pour toutes les parties concernĂ©es.
La crĂ©ation d’une prĂ©somption que chaque parent paie l’autre en fonction de la somme prĂ©vue Ă cet effet dans la table applicable Ă son revenu laisserait ouverte la possibilitĂ© pour les parties de la rĂ©futer dans les cas oĂą elle ne serait pas appropriĂ©e. Mais la section estime que, dans la plupart des cas, la prĂ©somption cadrerait mieux avec les objectifs des Lignes directrices.
Ces objectifs sont de veiller Ă ce que les enfants bĂ©nĂ©ficient du soutien des deux parents, de rĂ©duire les conflits et les tensions entre Ă©poux, d’amĂ©liorer l’efficacitĂ© du processus judiciaire et d’assurer un traitement uniforme des Ă©poux et enfants qui se trouvent dans des situations semblables.
« Cette prĂ©somption proposĂ©e par la section, peut-on lire dans la lettre, guiderait les parents et les tribunaux, augmenterait la prĂ©visibilitĂ©, l’uniformitĂ© et l’efficacitĂ© des dĂ©cisions des tribunaux tout en rĂ©duisant les conflits entre les parents au moyen d’un calcul plus objectif des pensions alimentaires pour enfants. Cela permettrait en outre aux parents de rajuster plus facilement les pensions alimentaires au fil de la fluctuation des revenus et permettrait aux services de calcul (le cas Ă©chĂ©ant) de recalculer les pensions alimentaires en fonction d’une formule dĂ©terminĂ©e. »
Portée fiscale
Ă€ l’heure actuelle, la Loi de l’impĂ´t sur le revenu ne permet pas Ă un parent payant une pension alimentaire de rĂ©clamer une dĂ©duction fiscale pour cet enfant. C’est le cas lorsqu’une prĂ©somption de simple compensation ne crĂ©e qu’un seul payeur. Il existe une exception lorsqu’il y a deux payeurs dans une situation de partage des responsabilitĂ©s parentales. Selon la section, une prĂ©somption oĂą chaque parent verse une pension alimentaire en fonction de son revenu permettrait Ă chacun des parents « de rĂ©clamer un enfant, ou d’alterner la rĂ©clamation pour un seul enfant ».