Le ComitĂ© mixte sur la fiscalitĂ© de l’Association du Barreau canadien et de Comptables professionnels agrĂ©Ă©s du Canada, commente, dans une lettre adressĂ©e Ă Finances Canada (disponible en anglais seulement; les citations qui en sont tirĂ©es sont des traductions), le projet de rĂ©gime de restriction des dĂ©penses excessives d’intĂ©rĂŞts et de financement (RDEIF) qui a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© le 4 fĂ©vrier 2022.
L’objectif du rĂ©gime de RDEIF, rappelle la lettre, est de rĂ©soudre les problèmes liĂ©s Ă « l’Ă©rosion de la base d’imposition et [au] transfert de bĂ©nĂ©fices » posĂ©s par les contribuables, principalement des multinationales, qui dĂ©duisent des coĂ»ts de financement excessifs, en particulier dans le cadre d’investissements transfrontaliers.
Le ComitĂ© mixte privilĂ©gie une approche « raisonnablement simple Ă appliquer pour les organisations et pour les autoritĂ©s fiscales ». D’autant qu’au Canada le rĂ©gime de RDEIF se superposerait Ă des règles couvrant dĂ©jĂ plusieurs circonstances et situations. « Les règles existantes comprennent un certain nombre de dispositions dĂ©taillĂ©es, complexes et interdĂ©pendantes, dont aucune n’est appelĂ©e Ă ĂŞtre simplifiĂ©e ni abrogĂ©e avec l’introduction du rĂ©gime de RDEIF », indique la lettre.
Le ComitĂ© formule des recommandations dĂ©taillĂ©es pour contribuer Ă faire en sorte que le système canadien soit aussi cohĂ©rent, cohĂ©sif et simple que possible. Le ComitĂ© souhaite notamment Ă©viter que les multinationales canadiennes soient placĂ©es « dans une situation de dĂ©savantage concurrentiel par rapport Ă leurs paires, que ce soit d’un point de vue administratif ou substantiel ».
La lettre insiste en outre sur l’importance d’introduire les nouvelles règles sous une forme pleinement dĂ©veloppĂ©e, Ă©tant donnĂ© qu’il s’agit d’une approche fondamentalement nouvelle au Canada.