Peu de gens connaissent les dĂ©fis posĂ©s par la communication avec Immigration, RĂ©fugiĂ©s et CitoyennetĂ© Canada aussi bien que les avocats et avocates dont le travail consiste Ă reprĂ©senter les demandeurs d’IRCC. Dans une lettre adressĂ©e Ă IRCC (disponible uniquement en anglais; les citations qui en sont tirĂ©es sont des traductions), la Section du droit de l’immigration de l’Association du Barreau canadien rĂ©sume l’opinion exprimĂ©e par ses membres « dans l’espoir d’aider IRCC Ă Ă©valuer et Ă amĂ©liorer ses mĂ©canismes de communication avec les clients ».
Quelque 110 membres de la section ont fait connaĂ®tre leur opinion. Dans l’ensemble, le sondage montre que les reprĂ©sentants juridiques utilisent gĂ©nĂ©ralement plusieurs moyens de communication pour un mĂŞme dossier, ce qui reprĂ©sente une utilisation inefficace des ressources – tant pour les juristes que pour l’administration.
Voici un résumé des tendances dégagées par le sondage.
Interactions avec les bureaux des visas
Lorsque les juristes ont besoin de joindre IRCC pour discuter d’une demande prĂ©sentĂ©e Ă l’Ă©tranger, ils ont tendance Ă envoyer Ă la fois un courriel Ă l’adresse gĂ©nĂ©rique d’IRCC et une demande Ă l’aide du formulaire web. Sans grand rĂ©sultat, puisque la majoritĂ© des rĂ©pondants dĂ©clarent que leurs demandes restent sans rĂ©ponse et que la moitiĂ© des rĂ©pondants dĂ©clarent n’avoir reçu « aucun accusĂ© de rĂ©ception dans les 30 jours suivant la transmission de leur demande ».
Interactions avec les Ă©quipes d’examen des cas
Les juristes spĂ©cialisĂ©s en immigration doivent parfois contacter l’Ă©quipe d’examen des cas. Près d’un tiers des rĂ©pondants ont dĂ©clarĂ© le faire pour des questions urgentes. Au mieux, dĂ©clarent-ils, l’Ă©quipe d’examen des cas fait preuve d’une « rĂ©activitĂ© moyenne ». Les rĂ©pondants considèrent par ailleurs que les rĂ©ponses n’apportent pas grand-chose, puisque bien souvent l’Ă©quipe d’examen « ou bien dĂ©clare qu’elle n’a pas le pouvoir d’intervenir, ou bien se contente de renvoyer le problème au bureau des visas », explique la lettre.
Interactions avec les responsables de programme
Les responsables de programme s’en tirent mieux que les autres, d’après l’expĂ©rience des membres de la section du droit de l’immigration, du moins lorsqu’il s’agit de rĂ©pondre aux demandes. On s’adresse gĂ©nĂ©ralement aux responsables de programme pour l’une des deux raisons suivantes : les dĂ©lais de traitement deviennent excessifs, ou des erreurs doivent ĂŞtre corrigĂ©es. D’après les personnes sondĂ©es, le niveau de rĂ©activitĂ© des responsables de programme varie d’un bureau Ă l’autre.
Interactions avec le système des demandes propres à un cas
Les membres de la section du droit de l’immigration qui ont rĂ©pondu au sondage affirment qu’ils envoient beaucoup plus de demandes de renseignements propres Ă un cas que d’autres types de communications, gĂ©nĂ©ralement au sujet de demandes en instance au Canada. L’Ă©quipe chargĂ©e de ces demandes est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme prompte Ă rĂ©pondre, en particulier lorsque les rĂ©pondants utilisent ce canal pour soumettre de nouveaux renseignements ou de nouveaux documents, peut-on lire dans la lettre de l’ABC. Mais pas lorsqu’il est utilisĂ© pour demander un traitement urgent.
« Malheureusement, les rĂ©pondants trouvent les rĂ©ponses peu utiles, car elles tendent Ă ne pas rĂ©pondre Ă leur question ou Ă demander un nouveau formulaire Recours aux services d’un reprĂ©sentant alors qu’un formulaire valide est dĂ©jĂ en possession d’IRCC », Ă©crit la section. Des rĂ©ponses similaires ont Ă©tĂ© donnĂ©es au sujet de la capacitĂ© de rĂ©ponse de l’Ă©quipe des demandes propres Ă un cas lorsqu’il s’agit de signaler des erreurs ou de demander un rĂ©examen. « Encore une fois, on indique que la rĂ©ponse n’est jamais arrivĂ©e ou qu’elle est arrivĂ©e trop tard. »
Interactions avec le centre d’appels d’IRCC
Les rĂ©pondants ont convenu, presque Ă l’unanimitĂ©, que le centre d’appels d’IRCC Ă©tait de peu d’utilitĂ©. « Les motifs d’insatisfaction les plus frĂ©quemment citĂ©s sont les dĂ©lais d’attente et le manque d’obligeance du tĂ©lĂ©phoniste une fois qu’ils ont rĂ©ussi Ă le joindre. »
Communications reçues par erreur
Envoyer des renseignements ou des communications au mauvais destinataire constitue un grave manquement Ă l’obligation de confidentialitĂ© et une atteinte Ă la vie privĂ©e. Un certain nombre de rĂ©pondants au sondage de l’ABC ont dĂ©clarĂ© avoir reçu des communications par erreur d’IRCC.
« Nous recommandons Ă IRCC de crĂ©er une adresse courriel particulière pour le signalement de ces incidents, Ă©crit la section de l’ABC, afin que le bon demandeur ne soit pas lĂ©sĂ© par le retard de rĂ©ception de l’avis et que des mesures puissent ĂŞtre prises pour attĂ©nuer les atteintes Ă la vie privĂ©e. »