Dans une lettre (disponible uniquement en anglais; les citations qui en sont tirĂ©es sont des traductions) adressĂ©e au ministre de l’Immigration, des RĂ©fugiĂ©s et de la CitoyennetĂ©, Sean Fraser, la Section du droit de l’immigration de l’Association du Barreau canadien, demande que les parajuristes soient retirĂ©s des catĂ©gories de personnes autorisĂ©es Ă exercer le droit de l’immigration.
Pour ce faire, l’article 91 de la Loi sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s, qui dĂ©crit les catĂ©gories de personnes autorisĂ©es Ă reprĂ©senter les demandeurs dans les procĂ©dures d’immigration, devrait ĂŞtre modifiĂ©.
RĂ©glementation plus stricte des consultants en immigration
Depuis l’entrĂ©e en vigueur de la Loi sur le Collège des consultants en immigration et en citoyennetĂ©, en dĂ©cembre 2020, les consultants opèrent sous un rĂ©gime rĂ©glementaire plus strict qui comprend une formation obligatoire, un code de dĂ©ontologie et des normes de compĂ©tence minimales. La section reconnaĂ®t les efforts dĂ©ployĂ©s par le gouvernement pour imposer des normes plus Ă©levĂ©es aux consultants en immigration, bien que « les programmes de formation des consultants en immigration, dispensĂ©s principalement en ligne sur une pĂ©riode infĂ©rieure Ă 2 ans, ne soient pas comparables Ă un diplĂ´me en droit », indique la lettre. Or, les parajuristes ne sont pas tenus de suivre le programme applicable aux consultants, « ce qui creuse encore l’Ă©cart Ă©ducatif important entre les juristes, les consultants et les parajuristes ». La formation des parajuristes est insuffisante en particulier pour la protection des demandeurs vulnĂ©rables.
En comparaison, les Ă©tudiants et Ă©tudiantes en droit sont tenus d’Ă©tudier le droit administratif, le droit constitutionnel et le droit pĂ©nal. Ils sont formĂ©s Ă l’interprĂ©tation des lois, Ă la dĂ©termination des points qui font problème, Ă la recherche juridique et Ă la reprĂ©sentation. « Cette formation approfondie permet aux juristes d’engager des procĂ©dures Ă la Commission de l’immigration et du statut de rĂ©fugiĂ©, oĂą les reprĂ©sentants doivent interroger les tĂ©moins, contre-interroger la partie adverse, dĂ©terminer la valeur probante et le caractère prĂ©judiciable de la preuve et prĂ©senter des arguments juridiques », fait valoir la section.