Le traitement des demandes de permis de travail par les bureaux des visas suscite de l’inquiĂ©tude, et la Section du droit de l’immigration de l’Association du Barreau canadien Ă©met des suggestions quant aux amĂ©liorations possibles. Dans sa lettre Ă Sean Fraser, ministre de l’Immigration, des RĂ©fugiĂ©s et de la CitoyennetĂ©, la section insiste pour que ce dernier adopte des mesures immĂ©diates afin d’accĂ©lĂ©rer et d’amĂ©liorer les procĂ©dures de traitement des demandes de permis de travail prĂ©sentĂ©es en vertu de la StratĂ©gie en matière de compĂ©tences mondiales (SCM) ou de l’extĂ©rieur du Canada. Ses recommandations sont rĂ©sumĂ©es ci-après.
Comme la section le souligne, les dĂ©lais de traitement qui dĂ©passent 12 mois nuisent Ă la rĂ©putation du Canada et hypothèquent sa compĂ©titivitĂ©. Il est impĂ©ratif d’amĂ©liorer les normes de procĂ©dure, et vite.
Le premier problème signalĂ© par les membres de la section de l’ABC est la difficultĂ© de communiquer avec les bureaux des visas pour mettre Ă jour l’information et les documents. Il faut souvent attendre des semaines pour ces mises Ă jour. Pire, certaines demandes restent sans rĂ©ponse. Et comme les dossiers sont souvent transfĂ©rĂ©s par IRCC dans le rĂ©seau centralisĂ© sans que les juristes en soient avisĂ©s, « ils ne savent souvent pas avec quel bureau communiquer pour faire un suivi au sujet d’un dossier en attente de traitement depuis longtemps ». Il s’ensuit des retards et erreurs inutiles.
La section recommande l’Ă©tablissement d’une norme de service raisonnable pour rĂ©pondre aux demandes d’information, et ainsi tenir les juristes ou les demandeurs adĂ©quatement informĂ©s. Cela passe par une transparence accrue quant au moment du traitement des demandes et Ă l’endroit oĂą les fichiers doivent ĂŞtre transfĂ©rĂ©s.
Autre problème : les dĂ©lais de traitement, qui varient grandement d’un pays Ă l’autre. « Certains bureaux des visas traitent rapidement les demandes, soit dans un dĂ©lai d’un Ă deux mois, tandis que d’autres peuvent prendre plus de 12 mois », lit-on dans la lettre. Étant donnĂ© qu’IRCC fonctionne au sein du Système mondial de gestion de cas et d’un rĂ©seau centralisĂ© de ressources, il serait logique de rĂ©partir la charge de travail Ă l’extĂ©rieur des rĂ©gions d’origine des demandes afin de rĂ©gulariser les dĂ©lais de traitement, lesquels devraient ĂŞtre affichĂ©s fidèlement sur le site Web d’IRCC par souci de transparence envers les employeurs Ă la recherche de travailleurs Ă©trangers temporaires.
La section conclut la lettre en exhortant IRCC « Ă prioriser la rĂ©duction des dĂ©lais de traitement des permis de travail dans les bureaux des visas et Ă Ă©tablir des normes de service pour l’envoi de messages aux bureaux des visas et aux Ă©quipes de traitement dans le cadre de la SCM. Nous insistons sur le fait que le manque de transparence et de communication ainsi que les dĂ©lais de traitement inĂ©quitables minent les principaux objectifs de la LIPR et mĂ©ritent une attention immĂ©diate. »