Les barreaux canadiens Ă©tablissent des règles dĂ©ontologiques pour les membres de la profession juridique en se basant sur le Code type de dĂ©ontologie professionnelle de la FĂ©dĂ©ration des ordres professionnels de juristes du Canada afin de s’assurer qu’ils adhèrent Ă des normes strictes de professionnalisme. Le Code type est mis Ă jour de temps Ă autre, en fonction de l’Ă©volution des pratiques juridiques et de la dĂ©ontologie.
Afin de tenir compte de l’Ă©volution des pratiques, des questions dĂ©ontologiques et de la dĂ©finition du professionnalisme en droit de la famille, ainsi que des changements apportĂ©s Ă la loi en matière de divorce, la Section du droit de la famille, la Section sur le droit des enfants et le Sous-comitĂ© de dĂ©ontologie et de responsabilitĂ© professionnelle proposent deux modifications (mĂ©moire disponible uniquement en anglais, les citations qui en sont tirĂ©es sont des traductions) au Code type de dĂ©ontologie professionnelle de la FĂ©dĂ©ration des ordres professionnels de juristes : l’ajout d’un commentaire sur les procĂ©dures non contradictoires en droit de la famille et l’ajout d’une règle pour consolider les normes pour les juristes en droit de la famille.
Ces deux modifications sont proposĂ©es dans le but de mieux aligner le Code type sur les pratiques et les devoirs actuels des juristes canadiens en droit de la famille, notamment les rĂ©centes modifications apportĂ©es Ă la Loi sur le divorce et la ratification par le Canada de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et de la DĂ©claration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Un droit de la famille non contradictoire
Ces vingt dernières années, les juristes canadiens en droit de la famille ont adopté des mesures non contradictoires et favorisé la négociation, la médiation et le droit collaboratif, les mesures contradictoires étant inadéquates dans de nombreux cas. Les juges qui président les procès en droit de la famille sont également plus susceptibles de participer à la gestion des dossiers et à la résolution des différends que par le passé.
Les modifications proposées visent à tenir compte de cette évolution et à intégrer ces mesures non contradictoires au Code type.
Selon les sections, la FĂ©dĂ©ration pourrait faire un pas de plus et revoir le libellĂ© et la structure de son Code type afin d’Ă©liminer complètement les termes anglais « adversarial » et « non-adversarial », Ă©tant donnĂ© que cette terminologie n’est pas utilisĂ©e dans les lois en matière familiale.
Des normes pour les juristes en droit de la famille
« Outre la tâche traditionnelle d’informer les clients sur leurs droits et leurs obligations, Ă©crivent les sections, les juristes en droit de la famille doivent comprendre les consĂ©quences Ă©motionnelles, sociales, financières et celles liĂ©es Ă la sĂ©curitĂ© qui surviennent Ă la fin d’une relation et ses rĂ©percussions sur la gĂ©nĂ©ration suivante. » Ce fait devrait ĂŞtre pris en compte par le Code type, dans l’intĂ©rĂŞt du public.
Ces normes devraient reflĂ©ter les pratiques actuelles et inclure une apprĂ©ciation de l’impact de la violence familiale, les droits des enfants et des jeunes, les droits des Autochtones et les aptitudes interculturelles.
En particulier, affirment les sections, les avocats et avocates en droit de la famille doivent ĂŞtre informĂ©s de l’hĂ©ritage des pensionnats indiens et promouvoir les droits fondamentaux des Autochtones dans leur travail. Ils doivent Ă©galement comprendre et apprĂ©cier la diversitĂ© afin de faire des recommandations qui concordent avec l’expĂ©rience de leurs clients.
Étant donnĂ© que l’Ă©clatement d’une famille peut avoir de graves consĂ©quences, il est crucial pour les avocates et les avocats spĂ©cialisĂ©s en droit de la famille de comprendre l’effet de diverses caractĂ©ristiques. Les sections proposent que le Code type recommande aux avocats en droit de la famille (et idĂ©alement Ă tous les juristes) « d’entreprendre une formation sur les aptitudes interculturelles comprenant la diversitĂ© de la population canadienne, la rĂ©solution de conflits, les droits de la personne et la lutte contre le racisme. »