On nous apprend dès notre plus jeune âge que, dans une dĂ©mocratie, il importe que toute voix soit comptĂ©e. Cependant, on ne nous rĂ©pète pas aussi souvent que l’exactitude avec laquelle on nous dĂ©nombre est tout aussi importante. C’est particulièrement vrai lorsque nous appartenons Ă une minoritĂ© ou Ă un groupe marginalisĂ©.
Lorsque les normes et les dĂ©finitions ne couvrent pas la diversitĂ© d’une population, cela peut crĂ©er des lacunes dans les renseignements qui peignent le portrait statistique de la population canadienne. Dans le but d’amĂ©liorer les donnĂ©es sur les minoritĂ©s sexuelles, Statistique Canada a commencĂ© Ă recueillir des renseignements sur l’orientation sexuelle en 2003. Quinze ans plus tard, y sont ajoutĂ©es des variables sur le « sexe Ă la naissance » pour mieux reflĂ©ter les personnes transgenres.
La consultation de cette annĂ©e porte sur des plusieurs sujets incluant l’actualisation de la dĂ©finition de genre pour garantir que les normes sur le genre et la diversitĂ© sexuelle sont correctement dĂ©finies et sont pertinentes. Statistique Canada ajoute deux nouvelles catĂ©gories : « Personne transgenre non binaire » et « genre non binaire » pour remplacer respectivement « Personne transgenre, non classĂ©e ailleurs » et « Diverses identitĂ©s de genre ».
Dans ses commentaires sur la consultation (disponible uniquement en anglais), la Section sur l’orientation et l’identitĂ© sexuelles de l’ABC dit que Statistique Canada a proposĂ© des amĂ©liorations importantes pour vĂ©ritablement saisir la diversitĂ© de la communautĂ© des personnes LGBTQ2+. Les changements proposĂ©s permettront de mieux comprendre le sexe, l’identitĂ© de genre, l’expression de genre, l’orientation sexuelle, l’attirance sexuelle et autres marqueurs du statut des personnes LGBTQ2+ de manière comprĂ©hensive, sensible et nuancĂ©e.
La section est plus particulièrement ravie de voir figurer le terme « queer » dans la classification proposĂ©e, mĂŞme si ce mot peut renvoyer Ă des rĂ©alitĂ©s diverses et souvent complexes. Elle apprĂ©cie que Statistique Canada propose de scinder l’orientation sexuelle en deux catĂ©gories, soit identitĂ© et attirance [TRADUCTION] « qui sont des variables indĂ©pendantes qui ne sont pas toujours traitĂ©es en consĂ©quence ».
Toutefois, la section propose que Statistique Canada modifie certaines des dĂ©finitions connexes aux personnes asexuelles. Plus particulièrement, lorsque les dĂ©finitions proposĂ©es disent que les personnes asexuelles ne ressentent pas d’attirance sexuelle, l’ABC pense que le texte devrait ĂŞtre modifiĂ© pour lire [TRADUCTION] « peu ou pas d’attirance sexuelle ».
Le mĂ©moire conclut en remerciant Statistique Canada d’avoir [TRADUCTION] « beaucoup rĂ©flĂ©chi et considĂ©rĂ© ces modifications proposĂ©es et les nouvelles normes pour les mĂ©tadonnĂ©es sur le genre et la diversitĂ© sexuelle ».