Les propositions faites par le gouvernement fĂ©dĂ©ral pour modifier le Règlement sur les langues officielles (communications avec le public et prestation des services) ne manquent pas d’attraits : l’adoption d’une manière plus inclusive d’estimer la demande importante de service, l’emploi d’un nouveau critère qualitatif de vitalitĂ©, et le fait que les propositions comprennent les orientations formulĂ©es dans des projets de loi d’initiative parlementaire successifs pour la modification de la Loi sur les langues officielles. Mais…
Vous saviez bien qu’il y avait un « mais »!
Dans une lettre adressĂ©e au Conseil du TrĂ©sor, les Juristes d’expression française de common law de l’ABC ont soulignĂ© un « certain nombre de lacunes » dans les modifications du règlement qui sont proposĂ©es.
- L’accès d’une communautĂ© minoritaire de langue officielle Ă des services de l’administration fĂ©dĂ©rale ne devrait jamais dĂ©pendre de la taille relative de cette communautĂ© par rapport Ă celle de la majoritĂ©. Il serait par consĂ©quent dĂ©conseillĂ© de continuer Ă utiliser un seuil de 5 % dans les rĂ©gions urbaines.
- Le Règlement devrait retenir une gamme de critères qualitatifs de vitalitĂ© qui pourrait inclure la prĂ©sence d’un centre culturel, d’un journal local, d’une garderie, d’une caisse populaire, voire d’une Ă©glise desservant les membres de la communautĂ© linguistique minoritaire dans leur langue.
- Le cadre réglementaire devrait être simplifié. En son état actuel, un voyageur qui prend un vol intérieur comportant plusieurs segments pourrait voir ses droits linguistiques changer à plusieurs reprises au fil de son voyage.
La section souligne en outre que tout en Ă©tant ravie de constater un accroissement du nombre de communautĂ©s dans lesquelles la GRC offrira des services dans les deux langues officielles, elle dĂ©plore « l’approche minimaliste selon laquelle la GRC est tenue » d’offrir des services bilingues sur les routes.
Elle suggère Ă©galement qu’il est temps que le règlement exige des institutions fĂ©dĂ©rales qu’elles offrent des services dans les deux langues officielles au Nouveau-Brunswick, la seule province canadienne officiellement bilingue.
« Il est important de mettre fin Ă la discordance qui existe entre les rĂ©gimes fĂ©dĂ©ral et nĂ©o-brunswickois en matière de communications et d’offre de services dans les deux langues officielles. »