La clĂ© d’une Ă©conomie florissante est une main-d’Ĺ“uvre fiable, compĂ©tente et qualifiĂ©e. Alors que dans un monde parfait, une sociĂ©tĂ© pourrait trouver ces compĂ©tences et qualifications Ă l’Ă©chelle locale, la rĂ©alitĂ© de l’Ă©conomie mondiale pourrait obliger les entreprises Ă rechercher les travailleurs les plus adaptĂ©s dans un vaste rayon gĂ©ographique.
En vertu des directives actuelles, des chefs de file-vedettes tels que l’Ă©conomiste Janet Yellin, Bill Gates de Microsoft, la metteuse en scène Sofia Coppola ou le chef Ana Ros pourraient ne pas obtenir de permis de travail pour exploiter une entreprise au Canada ou y travailler Ă titre autonome.
« Le Canada doit attirer et retenir des travailleurs en tant qu’Ă©lĂ©ments essentiels du soutien de l’essor Ă©conomique dans le marchĂ© mondial concurrentiel contemporain », dĂ©clare la Section nationale de l’ABC du droit de l’immigration dans un rĂ©cent mĂ©moire adressĂ© Ă Immigration, RefugiĂ©s et CitoyennetĂ© Canada disponible uniquement en anglais). D’ailleurs, souligne la section, le gouvernement a clairement indiquĂ©, dans la Loi sur l’immigration et la protection des rĂ©fugiĂ©s, qu’il s’est engagĂ© Ă poursuivre les objectifs Ă©conomiques par le biais des affaires.
Cependant, « le Programme d'immigration des gens d'affaires actuel n’est pas adaptĂ© pour atteindre l’objectif du gouvernement d’insuffler une nouvelle vie aux programmes d’immigration des gens d’affaires Ă titre temporaire ou permanent pour soutenir notre Ă©conomie », affirme la section.
Dans son mĂ©moire, elle fait huit recommandations d’amĂ©liorations du Programme d'immigration des gens d'affaires afin de le rendre plus attirant pour les travailleurs compĂ©tents et qualifiĂ©s, tant ceux qui souhaitent venir au Canada que ceux qui souhaitent y demeurer. Le programme des travailleurs temporaires doit ĂŞtre plus souple et transparent et permettre un traitement des dossiers plus opportun et mieux harmonisĂ©. La section offre un certain nombre de suggestions pour amĂ©liorer les permis de travail des employĂ©s temporaires (C10) et des entrepreneurs (C11) dĂ©livrĂ©s en vertu du Programme de mobilitĂ© internationale et propose d’ajouter une nouvelle catĂ©gorie de permis pour les travailleurs qui souhaiteraient prĂ©senter une demande de statut de rĂ©sident permanent (C100).
La nouvelle catégorie de permis de travail (C100) proposée serait celle qui viserait les personnes de haut niveau comme Bill Gates et Janet Yellin. Le permis serait délivré pour trois ans, avec des possibilités illimitées de renouvellement pour deux ans.
Les personnes prĂ©sentant une demande en vertu de ces directives devraient ĂŞtre des entrepreneurs ou des travailleurs autonomes au Canada. Elles devraient avoir dĂ©montrĂ© qu’elles sont dĂ©jĂ des chefs de file dans leur domaine et qu’il existe une probabilitĂ© raisonnable qu’elles ajoutent une valeur sociale, culturelle ou Ă©conomique au Canada.
« Parce que ces demandeurs auront fait leurs preuves en tant que personnes accomplies et capables de faire des apports, l’imposition d’un plafond quant Ă l’âge, d’une Ă©ducation minimum ou de restrictions liĂ©es aux codes et niveaux de compĂ©tence figurant dans la Classification nationale des professions irait Ă l’encontre des objectifs poursuivis », ajoute la section. « Aucun minimum spĂ©cifique ne devrait ĂŞtre exigĂ© quant Ă la valeur nette d’un demandeur. Cependant, ses fonds disponibles devraient ĂŞtre appropriĂ©s pour soutenir son activitĂ© commerciale particulière. »
Le fait de pouvoir retenir des talents avĂ©rĂ©s est avantageux pour l’Ă©conomie canadienne Ă long terme, affirme la section. La catĂ©gorie des travailleurs autonomes est bien adaptĂ©e aux activitĂ©s culturelles et sportives et devrait ĂŞtre Ă©tendue dans ces domaines, mais le troisième volet, agriculture, doit ĂŞtre remis Ă neuf.
Le Programme d'immigration des gens d'affaires pourrait amĂ©liorer la gestion de l’acceptation des dossiers en utilisant un système d’« expression d’intĂ©rĂŞt » favorisant les personnes ayant une expĂ©rience d’affaire au Canada et dĂ©nuĂ© de tout prĂ©jugĂ© quant Ă l’âge ou au niveau d’Ă©ducation, ce qui irait Ă l’encontre du but visĂ©.