Dans le cadre d’un vaste examen des processus environnementaux et rĂ©glementaires, le gouvernement fĂ©dĂ©ral envisage de modifier la Loi sur la protection des eaux navigables entrĂ©e en vigueur en 2014. Il demande au public canadien de lui faire part de ses commentaires.
« Le gouvernement du Canada a promis d'examiner les modifications rĂ©centes apportĂ©es Ă la Loi sur la protection des eaux navigables, de rĂ©instaurer les protections Ă©liminĂ©es et d'intĂ©grer des mĂ©canismes de protection moderne », affirme le gouvernement sur le site Web de la consultation.
La Section du droit maritime de l’ABC, qui a rĂ©pondu aux questions de consultation posĂ©es en ligne en dĂ©cembre, affirme qu’elle ne pense pas que des protections supplĂ©mentaires soient nĂ©cessaires en vertu de la Loi.
« Elle croit toutefois que les protections actuelles devraient s’appliquer Ă toutes les eaux navigables », ajoute-t-elle (soulignĂ© dans l’original).
« La Section recommande que les dispositions de la Loi relatives aux obstacles et aux activitĂ©s interdites continuent Ă s’appliquer Ă toutes les eaux navigables, afin d’assurer une navigation sĂ©curitaire dans toutes les voies navigables du Canada. »
Le processus d’autorisation prĂ©vu par la Loi est suffisamment clair et simple, dit-elle en rĂ©ponse Ă une autre question, mais [puisqu’] « aucune disposition n’obligeant les promoteurs Ă annoncer leur projet, la transparence du processus pourrait ĂŞtre mise en doute. En effet, le public ne pourrait apprendre l’existence d’un projet qu’Ă sa mise en Ĺ“uvre ».
Selon la Loi, le ministre doit examiner un certain nombre de facteurs lorsqu’il ajoute des eaux navigables Ă la liste prĂ©vue Ă l’annexe de la Loi, y compris lorsque l’ajout rĂ©pond Ă l’une des conditions suivantes :
- Il est dans l’intĂ©rĂŞt Ă©conomique national ou rĂ©gional,
- Il correspond Ă l’intĂ©rĂŞt public,
- Il a été demandé par une autorité locale.
La section dĂ©clare que les facteurs « a » et « c » devraient ĂŞtre Ă©valuĂ©s par rapport au facteur « b ».
« Autrement dit, l’ajout d’une eau navigable Ă l’annexe ne devrait pas seulement dĂ©couler de la demande d’une « autoritĂ© locale » : il doit servir l’intĂ©rĂŞt public. Pareillement, le facteur « a », soit la nĂ©cessitĂ© d’un intĂ©rĂŞt Ă©conomique national ou rĂ©gional, doit ĂŞtre considĂ©rĂ© en tenant compte de l’intĂ©rĂŞt public (facteur « b »). »