Que signifie « politique » dans le secteur de la bienfaisance?
VoilĂ une excellente question. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’un mĂ©moire (disponible uniquement en anglais) prĂ©sentĂ© en dĂ©cembre 2016 par la Section du droit des organismes de bienfaisance et Ă but non lucratif de l’ABC Ă l’Agence du revenu du Canada dans le cadre de consultations sur les activitĂ©s politiques des organismes de bienfaisance et Ă but non lucratif. Un groupe de consultation a publiĂ© en mars un rapport sur le sujet, duquel ont dĂ©coulĂ© quatre recommandations, dont celle de clarifier la question dans la loi.
Dans le mĂ©moire, la section de l’ABC indique que les organismes de bienfaisance ont souvent du mal Ă comprendre la distinction entre « fins politiques » et « activitĂ©s politiques », surtout Ă cause de l’emploi du terme « activitĂ©s » dans la Loi de l’impĂ´t sur le revenu. L’interprĂ©tation de l’ARC, notamment eu Ă©gard aux lignes directrices sur les activitĂ©s politiques, ne permet pas de tracer une frontière claire entre « fins » et « activitĂ©s », ce qui sème souvent une grande confusion chez les organismes de bienfaisance.
Selon la recommandation no 3, il faudrait modifier la Loi de l’impĂ´t sur le revenu « en supprimant toute rĂ©fĂ©rence aux activitĂ©s politiques nonpartisanes [sic] afin d’autoriser explicitement les organismes de bienfaisance Ă participer pleinement et sans restriction au dialogue non partisan sur les politiques publiques et Ă leur Ă©laboration ».
Dans une lettre (disponible uniquement en anglais) adressĂ©e Ă la ministre du Revenu national saluant la publication du rapport du groupe de consultation, la Section du droit des organismes de bienfaisance et Ă but non lucratif de l’ABC souligne que le document traite de nombreux points d’intĂ©rĂŞt pour elle.
[TRADUCTION] « Nous sommes ouverts Ă participer Ă de futures discussions avec l’Agence du revenu du Canada et Ă des consultations sur toute initiative liĂ©e aux activitĂ©s des organismes de bienfaisance du Canada. Nous aimerions tout particulièrement contribuer Ă la mise en Ĺ“uvre de la recommandation no 4 du rapport, qui exhorte le gouvernement Ă moderniser sans attendre le cadre lĂ©gislatif rĂ©gissant le secteur de la bienfaisance, et ce, de concert avec les acteurs du milieu. »