Le 19 octobre, l’ABC a de nouveau comparu devant le ComitĂ© sĂ©natorial sur les affaires juridiques et constitutionnelles pour aborder la question des retards dans le système de justice pĂ©nale.
La Section du droit pĂ©nal a prĂ©sentĂ© un mĂ©moire sur ce sujet en fĂ©vrier et le ComitĂ© sĂ©natorial a publiĂ© son rapport provisoire lors de la ConfĂ©rence juridique de l’ABC Ă Ottawa au mois d’aoĂ»t. Alors que le ComitĂ© poursuit ses travaux cet automne, la section a crĂ©Ă© un document supplĂ©mentaire qui prĂ©sente en dĂ©tail certaines questions abordĂ©es dans la lettre de fĂ©vrier et souligne de nouveaux domaines prĂ©occupants. Ian Carter, de chez Bayne Sellar Boxall Ă Ottawa et membre exĂ©cutif de la section, a comparu au nom de l’ABC.
Le rapport provisoire soulignait que le comitĂ©, au fil de son Ă©tude, devra se pencher plus particulièrement sur « la dynamique culturelle des Autochtones ». Ă€ cette fin, le document supplĂ©mentaire de l’ABC souligne les rĂ©percussions des retards de la justice dans les territoires et sur les peuples autochtones.
Certains des points que la section souhaitait porter Ă l’attention du ComitĂ© sĂ©natorial sont Ă©numĂ©rĂ©s ci-dessous.
- La faible gravitĂ© et l’administration des dĂ©lits causĂ©s par la consommation de drogues et les dĂ©pendances noient les rĂ´les des tribunaux du Nord. La mise en place de tribunaux de rechange aiderait Ă aiguiller et Ă simplifier ces dossiers dès leur apparition.
- L’effet intergĂ©nĂ©rationnel des traumatismes dus aux dĂ©mĂ©nagements forcĂ©s, aux pensionnats et autres mesures est manifeste partout.
- Lorsque les renseignements sont divulgués à la Couronne avec retard, elle les achemine fréquemment à la défense juste avant une première comparution et la question est immanquablement ajournée.
- Le fait d’attendre la divulgation d’Ă©lĂ©ments de preuve envoyĂ©s Ă des laboratoires du Sud cause des retards.
- En raison du faible nombre de personnes travaillant pour l’aide juridique et de juristes privĂ©s, les conflits sont chose commune concernant des dossiers oĂą il y a plusieurs co-accusĂ©s.
- La libération sous caution est un grave problème alors que les clients qui ont des dépendances sont fréquemment détenus en raison de leur casier judiciaire.
- Les juristes signalent un manque d’accès Ă leur client : les installations de la nouvelle institution Ă Whitehorse ne comportent que deux salles de rĂ©union.