Ă€ l’adolescence, la reproduction semblait chose des plus faciles Ă©tant donnĂ© l’omniprĂ©sence des avertissements contre la procrĂ©ation « accidentelle ». Malheureusement, ce n’est pas toujours aussi simple et facile pour tout le monde.
L’actuelle Loi sur la procrĂ©ation assistĂ©e a Ă©tĂ© promulguĂ©e en 2007, mais cela fait presque 20 ans que l’ABC offre ses commentaires sur la question Ă divers gouvernements; une indication de l’importance que revĂŞt cette question pour nos membres.
Un certain nombre d’articles de la Loi de 2007 ont Ă©tĂ© invalidĂ©s par la Cour suprĂŞme en 2010 au motif d’un empiètement sur la compĂ©tence provinciale et territoriale. Dans un avis publiĂ© dans la Gazette du Canada du mois d’octobre, le ministère de la SantĂ© du Canada dĂ©clare son intention de mettre la rĂ©glementation Ă jour.
[…] les progrès scientifiques et technologiques ont rĂ©vĂ©lĂ© des procĂ©dĂ©s et des techniques qui n’Ă©taient pas envisagĂ©s au dĂ©part, et l’attitude des Canadiens Ă l’Ă©gard de la procrĂ©ation assistĂ©e pourrait avoir changĂ©. Il y a un besoin Ă©vident de mettre Ă jour les règlements sur l’innocuitĂ© des tissus utilisĂ©s pour la procrĂ©ation assistĂ©e (c’est-Ă -dire les ovules et les spermatozoĂŻdes de donneurs) et d’en crĂ©er des nouveaux.
Le Ministère prendra les mesures suivantes :
- Il rĂ©digera des règlements visant Ă rĂ©duire les risques pour la santĂ© et la sĂ©curitĂ© humaines inhĂ©rents Ă l’utilisation d’ovules et de spermatozoĂŻdes de donneurs Ă des fins de procrĂ©ation assistĂ©e, notamment les risques de transmission de maladie, et mettra l’article 10 de la LPA en vigueur;
- Il rĂ©digera des règlements concernant le remboursement des frais engagĂ©s par les donneurs et les mères porteuses et mettra l’article 12 de la LPA en vigueur;
- Il rĂ©digera des règlements d’application au besoin afin de mettre en vigueur les articles 45 Ă 58 et dĂ©signera des inspecteurs dans le but d’appliquer et de faire respecter la Loi et ses règlements.
Dans une lettre adressĂ©e Ă SantĂ© Canada (disponible uniquement en anglais), les sections de l’ABC du droit de la famille et du droit de la santĂ©, ainsi que le Forum sur l’orientation et l’identitĂ© sexuelles rĂ©itèrent leurs prĂ©occupations, posant de nouveau la question de savoir si [traduction] « des interdictions pĂ©nales visant tout aspect de la reproduction assistĂ©e sont appropriĂ©es, eu Ă©gard aux avancĂ©es de la science et Ă l’Ă©volution de l’opinion publique dans ce domaine ».
Les groupes rĂ©itèrent leurs prĂ©occupations quant Ă l’interdiction de dĂ©dommager les donneurs de gamètes et les mères porteuses qui [traduction] « produira vraisemblablement un effet nĂ©gatif persistant sur la disponibilitĂ© de techniques de procrĂ©ation assistĂ©e pour les femmes et les hommes canadiens qui choisissent de recourir Ă des services de procrĂ©ation assistĂ©e ». Selon eux, cet accès limitĂ© a des rĂ©percussions disproportionnĂ©es sur les communautĂ©s LGBTQ qui pourraient avoir besoin de recourir Ă ces services.
Les groupes s’inquiètent Ă©galement de la disparitĂ© de la lĂ©gislation d’un ocĂ©an Ă l’autre et demandent au gouvernement d’intervenir pour l’harmoniser.
[TRADUCTION] « Eu Ă©gard Ă ces prĂ©occupations majeures, l’ABC suggère que la rĂ©glementation en vertu de la Loi sur la procrĂ©ation assistĂ©e soit assez large pour garantir que la disponibilitĂ© de mères porteuses ou de donneurs de gamètes ne soit pas plus restreinte. Les catĂ©gories de frais prĂ©vus dans la rĂ©glementation ne devraient pas ĂŞtre exhaustives si d’autres frais sont raisonnables, et les coĂ»ts de l’obtention de conseils juridiques devraient constituer une dĂ©pense admissible », Ă l’instar de la perte de revenu de travail pour les donneuses d’ovules, affirment les groupes.