En aoĂ»t, la Section de la propriĂ©tĂ© intellectuelle de l’ABC a commentĂ©Â (en anglais seulement) un document de consultation fĂ©dĂ©ral sur la crĂ©ation d’un cadre de gouvernance pour les agents de brevet et de marques de commerce. Ces commentaires font suite Ă une proposition (en anglais seulement) de code de conduite pour les agents de propriĂ©tĂ© intellectuelle (PI) prĂ©sentĂ©e en juin par la section.
Le document de consultation posait une série de questions que la section a regroupées par thème : modèles de gouvernance, processus disciplinaire et conflits.
La section affirme qu’avant de choisir un modèle de gouvernance, il est important de dĂ©finir les objectifs du cadre rĂ©glementaire. La section avance que l’objectif principal des professions rĂ©glementĂ©es devrait toujours ĂŞtre de servir et de protĂ©ger l’intĂ©rĂŞt public.
Les entitĂ©s qui encadrent leurs membres dans l’intĂ©rĂŞt public doivent ĂŞtre distinguĂ©es de celles qui dĂ©fendent les intĂ©rĂŞts de leurs membres. Dans le milieu du droit, cette distinction caractĂ©rise le rĂ´le des barreaux […]. La section de l’ABC croit que la modernisation de la profession d’agent de la PI doit ĂŞtre orientĂ©e par les mĂŞmes principes.
Dans cet esprit de dĂ©fense de l’intĂ©rĂŞt public, la section recommande que l’organisme de gouvernance soit composĂ© de reprĂ©sentants Ă©lus de la profession (y compris des agents de la PI juristes et non-juristes) et de membres du public nommĂ©s qui ne travaillent pas dans le domaine de la PI.
La section a soulignĂ© que le milieu de la PI a une longue et prestigieuse histoire au Canada et collabore depuis longtemps avec les juristes pour l’avancement des normes de pratique les plus Ă©levĂ©es, qui comprennent actuellement de rigoureuses conditions d’admission rĂ©glementaires pour les nouveaux agents, un code dĂ©ontologique, un rĂ©gime d’assurance responsabilitĂ© civile professionnelle et un solide programme de formation continue. Étant donnĂ©e la maturitĂ© du milieu de la PI, la section recommande un modèle d’autorĂ©glementation, moyennant l’Ă©tablissement d’objectifs de rĂ©glementation appropriĂ©s, la crĂ©ation d’un organisme de gouvernance soumis Ă d’efficaces mesures de reddition de compte, la dĂ©finition du champ d’application des questions relatives Ă la pratique, et la rĂ©solution des problèmes de chevauchement de rĂ©glementation pour les agents qui sont aussi juristes.
La section recommande également des « mesures de reddition de compte au public », dont une obligation de publier un rapport annuel, un mécanisme de surveillance ministériel et la possibilité de révision judiciaire des décisions.
La question des procédures disciplinaires pose divers problèmes, puisque de nombreux agents de la PI sont également des juristes encadrés par un barreau.
De manière gĂ©nĂ©rale, la section recommande des mesures disciplinaires comme des lettres de rĂ©primande, l’imposition de conditions ou de restrictions Ă la pratique, des amendes, des suspensions, l’interdiction d’exercer la profession et le retrait du registre des brevets ou des marques de commerce.
Bien que « le code de conduite du barreau s’impose pour les agents qui sont avocats et avocates » en cas de conflit direct, il doit y avoir un mĂ©canisme de communication entre les deux organismes « afin de dĂ©terminer la marche Ă suivre en cas de chevauchement ou de problèmes qui ne font pas partie des compĂ©tences d’un barreau ».