La Section du droit des autochtones, le Sous-comitĂ© sur l’Ă©galitĂ© et la Section du droit de la famille de l’Association du Barreau canadien accueillent favorablement la vision du gouvernement pour un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants Ă l’Ă©chelle du pays, comme Ă©noncĂ© dans le projet de loi C-35, Loi relative Ă l’apprentissage et Ă la garde des jeunes enfants au Canada. Dans une lettre adressĂ©e au ComitĂ© sĂ©natorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, les sections rĂ©itèrent plusieurs des points soulevĂ©s dans une lettre semblable adressĂ©e au ComitĂ© permanent des ressources humaines, du dĂ©veloppement des compĂ©tences, du dĂ©veloppement social et de la condition des personnes handicapĂ©es de la Chambre des communes, et formulent d’autres recommandations sur la façon d’amĂ©liorer le projet de loi.
En plus de rĂ©itĂ©rer les demandes de clarification de certaines dĂ©finitions, comme les principes de la « double perspective » et les « peuples autochtones », la lettre la plus rĂ©cente recommande d’ajouter ce paragraphe au prĂ©ambule, conformĂ©ment Ă l’engagement du gouvernement envers la rĂ©conciliation :
« Attendu que l’approche Ă double perspective, Etuaptmumk, vise Ă rassembler diffĂ©rents modes de transmission du savoir dans le but de motiver les peuples, autochtones et non autochtones, Ă utiliser l’ensemble de nos connaissances pour faire du monde un endroit meilleur et ne pas imiter, par notre inaction, les possibilitĂ©s pour nos enfants. »
Les sections de l’ABC recommandent Ă©galement que la loi proposĂ©e englobe spĂ©cifiquement les Autochtones qui vivent dans des rĂ©gions urbaines et possiblement avec moins de soutien communautaire que les Autochtones vivant sur une rĂ©serve.
Le projet de loi contient quatre principes directeurs qui sont conformes Ă l’appel Ă l’action 12 de la Commission de vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation du Canada (pour que les gouvernements Ă©laborent des programmes d’Ă©ducation de la petite enfance adaptĂ©s Ă la culture des familles autochtones). La lettre de l’ABC suggère d’ajouter un cinquième principe directeur stipulant que « les peuples autochtones seront habilitĂ©s Ă diriger et Ă©clairer l’Ă©laboration de matĂ©riel en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants adaptĂ© Ă la culture », en se fondant sur le principe « rien qui nous concerne ne devrait se faire sans nous ». De plus, le texte de la loi devrait inclure les fournisseurs de services de garde qui ne sont peut-ĂŞtre pas autochtones.
Enfin, les sections recommandent de modifier l’article 8 du projet de loi, sur l’engagement en matière de financement, « afin de tenir compte des entitĂ©s non autochtones et de la dĂ©finition plus large de peuples autochtones qui englobe les personnes qui ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es ou ont choisi de ne pas vivre sur leurs terres ancestrales ».