Dans une lettre envoyĂ©e au premier ministre Justin Trudeau, le Sous-comitĂ© des questions judiciaires de l’Association du Barreau canadien exprime son profond soutien aux prĂ©occupations rĂ©centes soulevĂ©es par le juge en chef, Richard Wagner concernant le grand nombre de postes vacants Ă la magistrature.
Certains tribunaux au Canada fonctionnent Ă l’heure actuelle alors que 10 % Ă 15 % des postes de juges y sont vacants, lit-on dans la lettre, et le « dernier rapport du commissaire Ă la magistrature fĂ©dĂ©rale fait Ă©tat de 88 postes vacants rĂ©partis dans l’ensemble des provinces et des territoires ».
En 2016, le prĂ©sident de l’ABC de l’Ă©poque, RenĂ© J. Basque, c.r., a Ă©crit au ministre de la Justice pour se faire l’Ă©cho des prĂ©occupations de la juge en chef, Beverley McLachlin, qui craignait que pĂ©nurie de juges mine sĂ©rieusement la confiance du public dans leur système judiciaire. Me Basque a recommandĂ© des mesures urgentes afin de pourvoir les postes vacants et a dĂ©crit la situation comme « un grave problème d’accès Ă la justice ». Malheureusement, nous n’avons observĂ© que peu de progrès dans ce dossier.
Le Sous-comitĂ© reconnaĂ®t et applaudit le fait que plus de 600 juges ont Ă©tĂ© nommĂ©s Ă des postes fĂ©dĂ©raux depuis 2015. « Ces nominations n’ont toutefois pas rĂ©solu le problème de la pĂ©nurie de juges. Qui plus est, non seulement des postes de juges sont laissĂ©s vacants, mais les comitĂ©s consultatifs Ă la magistrature fĂ©dĂ©rale, qui examinent et recommandent les candidatures, ne fonctionnent pas au maximum de leur capacitĂ© ». Six comitĂ©s consultatifs ne sont pas pourvus Ă l’heure actuelle.
« Il ne manque pourtant pas de candidatures de qualitĂ© pour les fonctions judiciaires, Ă©crit-on dans la lettre. Ce vivier de talents devrait permettre de pourvoir rapidement les postes vacants Ă la magistrature. »