Lorsqu’une entreprise demande au Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) la permission de rĂ©duire les prestations versĂ©es par son rĂ©gime de retraite Ă prestations dĂ©terminĂ©es, elle subit gĂ©nĂ©ralement dĂ©jĂ un niveau de stress assez Ă©levĂ©.
La Section du droit des rĂ©gimes de retraite de l’ABC a rĂ©cemment prĂ©sentĂ© ses observations (en anglais seulement) sur une version Ă l’Ă©tude du guide du BSIF dans laquelle sont prĂ©cisĂ©es les exigences du BSIF Ă l’Ă©gard des entreprises qui demandent Ă pouvoir rĂ©duire les prestations versĂ©es par leur rĂ©gime de retraite. Dans ses observations, la section suggère des moyens de protĂ©ger les droits des participants au rĂ©gime tout en Ă©vitant d’alourdir le fardeau administratif qui repose sur les entreprises.
Ce guide d’instructions Ă l’Ă©tude, intitulĂ© Demande de modifications visant Ă rĂ©duire les prestations versĂ©es par les rĂ©gimes de retraite Ă prestations dĂ©terminĂ©es, Ă©nonce les facteurs et les exigences particulières dont le BSIF tient habituellement compte lorsqu’il examine une demande d’autorisation de rĂ©duire des prestations.
Dans son mĂ©moire, la section rappelle la nĂ©cessitĂ© de laisser, aussi bien au Surintendant qu’Ă l’entreprise visĂ©e, suffisamment de marge de manĹ“uvre pour pouvoir s’adapter aux circonstances propres Ă chaque demande.
Notamment, la section recommande de supprimer le nouveau libellĂ© qui Ă©tablit les critères permettant de modifier l’indexation afin [TRADUCTION] « de laisser au Surintendant la latitude nĂ©cessaire pour Ă©valuer si une autre forme d’indexation est acceptable (c.-Ă -d., qui ne rĂ©duit pas les prestations de retraite accumulĂ©es) dans les circonstances. »
Le BSIF devrait Ă©galement envisager de modifier l’article 3.1 du guide pour [TRADUCTION] « se laisser plus de marge de manĹ“uvre dans son Ă©valuation du niveau de consentement requis pour une modification visant Ă rĂ©duire les prestations », puisque la version Ă l’Ă©tude du guide prĂ©voit que toute « personne » dont les prestations seraient rĂ©duites doit avoir approuvĂ© cette rĂ©duction par Ă©crit. La section fait remarquer qu’il n’est pas toujours possible de joindre tous les participants Ă un rĂ©gime, qu’il est possible que certains d’entre eux n’aient pas la capacitĂ© de consentir et que d’autres pourraient utiliser leur refus de consentir comme moyen de pression.
[TRADUCTION] « Les modifications que nous proposons permettent au Surintendant de conserver le pouvoir d’autoriser la rĂ©duction demandĂ©e dans ces situations, tout en ayant la latitude voulue pour tenir compte de toutes les circonstances pertinentes dans son Ă©valuation du niveau de consentement appropriĂ© chez les participants. »
Selon la section, la version Ă l’Ă©tude du guide Ă©tablit des exigences relatives au dĂ©pĂ´t de la demande qui confèrent au processus — auparavant assez flexible — une rigiditĂ© superflue. Le fait d’avoir Ă dĂ©poser tous les anciens documents du rĂ©gime pertinents compliquera excessivement la tâche aux administrateurs, surtout si l’histoire du rĂ©gime est quelque peu complexe — si le rĂ©gime a Ă©tĂ© divisĂ©, si l’entreprise a changĂ© de mains ou si des conventions collectives ont fait l’objet de nĂ©gociations.
PlutĂ´t que d’exiger tous les documents dès le dĂ©part, le BSIF pourrait demander aux entreprises de soumettre tous les documents disponibles et pertinents, si le BSIF le juge nĂ©cessaire après avoir examinĂ© la demande. Il pourrait en outre permettre aux administrateurs du rĂ©gime d’attester qu’ils ont pris tous les moyens raisonnables pour en trouver d’autres.