Quand le gouvernement fĂ©dĂ©ral a annoncĂ© 26 millions de dollars additionnels pour l’aide juridique des rĂ©fugiĂ©s et des immigrants en aoĂ»t, c’Ă©tait – en partie du moins – en rĂ©ponse Ă la Section du droit de l’immigration de l’ABC et celle de l’ABO, qui avaient rĂ©clamĂ© un rattrapage du financement de ces services en Ontario.
En juillet, les deux sections ont Ă©galement Ă©crit aux ministères fĂ©dĂ©raux des Finances, de l’Immigration et de la Justice pour rĂ©clamer que le gouvernement honore [TRADUCTION] « les prises de position traditionnelles du Canada en matière d’aide humanitaire et de primautĂ© du droit, et la conviction que le souci de l’humain dans les choix d’investissement se traduit par une sociĂ©tĂ© dynamique, une culture pluraliste et un avenir pacifique et prospère ».
Les sections font valoir que l’aide juridique reprĂ©sente souvent le seul moyen pour les rĂ©fugiĂ©s de se faire vĂ©ritablement entendre de manière efficace. Sans elle, un grand nombre d’entre eux seraient obligĂ©s de se reprĂ©senter eux-mĂŞmes, ce qui entraĂ®nerait son lot de coĂ»ts et de fardeaux dans un système dĂ©jĂ surchargĂ©.
[TRADUCTION] « Le plus prĂ©occupant, c’est que les demandeurs d’asile, privĂ©s d’un accès rapide Ă une reprĂ©sentation juridique compĂ©tente, risquent l’expulsion vers un lieu oĂą ils pourraient ĂŞtre en danger. Les consĂ©quences sont rĂ©elles et ne doivent pas ĂŞtre minimisĂ©es. »
Le sous-financement d’un mĂ©canisme d’accès Ă la justice aussi crucial risque en outre d’Ă©branler la confiance dans le système tout entier. C’est pourquoi la campagne #AideJuridique #ÇaCompte de l’ABC a pour but d’assurer un financement stable et durable de l’aide juridique d’un bout Ă l’autre du pays.
[TRADUCTION] « Les gouvernements fĂ©dĂ©ral, provinciaux et territoriaux se doivent de donner l’exemple, conclut la Section. Pas question de bafouer le droit Ă la justice d’une personne simplement faute de moyens financiers. »