La Section du droit des organismes de bienfaisance et à but non lucratif est ravie que le Sénat ait formé un comité spécial sur le secteur de la bienfaisance.
Le vaste mandat du comitĂ© comprend l’Ă©tude des rĂ©percussions des lois et des politiques qui rĂ©gissent ce secteur qui, de l’avis de la section, sont « excessivement complexes et difficiles Ă comprendre ». Il doit aussi publier un rapport d’ici le 31 dĂ©cembre 2018.
Les règles qui rĂ©gissent les organismes de bienfaisance et les fondations publiques et privĂ©es diffèrent de celles qui rĂ©glementent les organisations Ă but non lucratif. « En outre, les entitĂ©s provinciales ou territoriales ne sont pas rĂ©gies par un unique ensemble de règles », affirme la section dans une lettre adressĂ©e au ComitĂ©. « Si l’on considère les règles fĂ©dĂ©rales et celles qui s’appliquent dans les diverses rĂ©gions, il s’avère qu’elles forment un ensemble très disparate. Il existe en outre une vaste confusion au niveau de la terminologie applicable. »
Elle souligne une diffĂ©rence de point de vue entre les lois canadiennes et celles qui rĂ©gissent le secteur dans d’autres pays. De façon gĂ©nĂ©rale, Ă l’Ă©tranger, les lois s’efforcent de garantir la promotion des objectifs des organismes de bienfaisance, alors que les règles canadiennes visent les activitĂ©s mĂŞmes de ces organismes. « Les organismes de bienfaisance canadiens doivent donc investir du temps et des ressources considĂ©rables pour s’assurer de la conformitĂ© au lieu de les investir dans l’accomplissement de leur mission caritative avec, Ă la clĂ©, une rĂ©duction de l’efficacitĂ© et de l’efficience. »
Étant donnĂ© l’ampleur du mandat du ComitĂ© et le dĂ©lai relativement court dont il dispose pour l’accomplir, la section de l’ABC suggère « qu’un effort plus ciblĂ© sur la modernisation des règles fĂ©dĂ©rales en matière d’impĂ´t sur le revenu rĂ©gissant les organismes de bienfaisance pourrait s’avĂ©rer des plus efficace. Cela comporterait un examen de l’efficacitĂ© de ces règles portant sur la façon dont les organismes de bienfaisance peuvent exercer leurs activitĂ©s pour atteindre leurs objectifs tant dans le contexte local qu’Ă l’Ă©tranger, effectuer des campagnes de financement et accepter le bĂ©nĂ©volat. »