En 1991, le Canada a ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant et a rapidement aussi ratifié deux des trois protocoles facultatifs qui l’accompagnaient : le premier sur la participation des enfants à des conflits armés et le deuxième sur la vente d’enfants, la prostitution juvénile et la pédopornographie.
Cependant, sept ans après sa publication en vue de ratification, six ans après avoir reçu un rappel du Comité des Nations Unies sur les droits de l'enfant (dans ses observations finales au sujet du troisième et quatrième rapport du Canada sur la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant), et quatre ans après l’entrée en vigueur du protocole, le 11 avril 2014, le Canada n’a toujours pas pris de décision quant au Troisième protocole facultatif.
Ce protocole établit une procédure pour que les enfants des États signataires qui n’ont pas trouvé de solution à l’échelle nationale puissent déposer leurs plaintes au sujet de la violation de leurs droits directement après du Comité des Nations Unies sur les droits de l'enfant.
[TRADUCTION] « L’intention déclarée de ce gouvernement est de se fonder sur les antécédents du Canada en matière de diplomatie dans le domaine des droits de la personne », a écrit le Comité sur le droit des enfants dans une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau en sa capacité de ministre de la Jeunesse. « Le leadership dans ce domaine, comme dans tout autre, doit commencer chez soi et exige des mécanismes transparents et responsables permettant d’honorer les promesses que nous avons faites aux jeunes. »
Alors que le Canada se prépare à présenter son cinquième et son sixième rapport au Comité des Nations Unies plus tard cette année, le comité de l’ABC affirme que [TRADUCTION] « c’est maintenant qu’il faut réaffirmer le leadership du Canada en matière de promotion des droits de l’enfant en ratifiant ce protocole ».