Les aides familiaux et les fournisseurs de soins personnels Ă©trangers font face Ă un processus complexe pour entrer au Canada, sans parler d’y amener leur famille, de renouveler leur permis de travail et de briguer le statut de rĂ©sident permanent, dit la Section du droit de l’immigration de l’ABC.
L’examen effectuĂ© actuellement par Immigration, RĂ©fugiĂ©s et CitoyennetĂ© Canada de son programme intitulĂ© « Nouvelles voies d’accès – aides familiaux » qui doit prendre fin en novembre 2019, devrait porter tout particulièrement sur ces domaines ainsi que sur d’autres. Le gouvernement s’est engagĂ© Ă Ă©tablir une meilleure voie d’accès Ă la rĂ©sidence permanente pour les fournisseurs de soins.
La lettre a Ă©tĂ© adressĂ©e par la section Ă IRCC (disponible uniquement en anglais) Ă l’issue d’une confĂ©rence tĂ©lĂ©phonique avec le ministère en mai dans le cadre de ses consultations informelles avec les parties prenantes. La section a commentĂ© cinq enjeux particuliers : les Ă©tudes d'impact sur le marchĂ© du travail, les permis de travail, l’admissibilitĂ© et la demande de statut de rĂ©sidant permanent, le programme de transition, et la promulgation par voie de règlement plutĂ´t que par instruction ministĂ©rielle.
La section affirme que le processus d’EIMT, plus particulièrement sa composante de publicitĂ© obligatoire, est inutilement onĂ©reux pour les employeurs car elle n’est pas nĂ©cessaire dans le contexte d’un marchĂ© qui connait une pĂ©nurie de fournisseurs de soins qualifiĂ©s et une absence de concurrence entre les chercheurs d’emploi.
Les permis de travail devraient ĂŞtre spĂ©cifiques au secteur qu’ils visent pour que les fournisseurs de soins Ă©trangers ne se retrouvent pas forcĂ©s de rester avec un employeur qui les maltraite, et devraient ĂŞtre valides pendant quatre ans et non deux puisque les fournisseurs de soins doivent accumuler 24 mois d’expĂ©rience avant de pouvoir dĂ©poser une demande de rĂ©sidence permanente et que le permis actuel se trouve frĂ©quemment rĂ©duit Ă 17 mois alors que le travailleur attend de recevoir son permis de travail après avoir obtenu son approbation au terme de l’EIMT.
La section recommande de proposer des permis de travail ouverts aux conjoints et aux enfants à charge qui ont terminé leurs études secondaires, et ajoute que les fournisseurs de soins étrangers et les membres de leur famille immédiate devraient être évalués aux fins de la résidence permanente dès leur arrivée sur le territoire, avant même la délivrance des permis de travail.
La section exhorte Ă la mise en Ĺ“uvre d’un programme de transition pour couvrir les demandes de permis de travail dĂ©posĂ©es par des fournisseurs de soins entre l’annonce, faite en novembre 2017, de la fin du programme Nouvelles voies d’accès – aides familiaux et sa date de clĂ´ture en novembre 2019.
La section affirme en outre qu’elle appuie [traduction] « l’Ă©tablissement d’exigences spĂ©cifiques liĂ©es au [permis de travail] des aides familiaux et l’ouverture de nouvelles voies d’accès Ă [la rĂ©sidence permanente] par voie de règlements au lieu d’instructions ministĂ©rielles », ces dernières Ă©tant « temporaires et Ă court terme de par leur nature », alors que les règlements « permettent la durĂ©e dans le temps, la clartĂ©, la stabilitĂ© et l’uniformitĂ© de leur application Ă l’Ă©chelle du pays ».