Au printemps, le Bureau de la concurrence fĂ©dĂ©ral a publiĂ© un bulletin d’information afin de « dĂ©crire la façon dont les Ă©tudes de marchĂ© sont utilisĂ©es pour encourager la concurrence et de faire preuve de transparence Ă l’Ă©gard des intervenants qui veulent savoir comment le Bureau sĂ©lectionne et mène ses Ă©tudes de marchĂ© ».
La Section du droit de la concurrence commence sa rĂ©ponse au bulletin (en anglais seulement) en soulignant son inquiĂ©tude quant Ă la compĂ©tence du Bureau pour effectuer de vastes Ă©tudes de marchĂ© au lieu d’effectuer des recherches ou des enquĂŞtes lorsque des prĂ©occupations en matière de concurrence ont Ă©tĂ© exprimĂ©es.
[TRADUCTION] « En l’absence d’un libellĂ© lĂ©gislatif accordant clairement au commissaire le pouvoir d’effectuer des Ă©tudes de marchĂ©, on pourrait affirmer que les Ă©tudes de marchĂ© autres que celles prĂ©vues par les articles 125 et 126 seraient rĂ©alisĂ©es en l’absence de tout fondement juridique. »
John Pecman, commissaire Ă la concurrence rĂ©cemment Ă la retraite, partage cet avis et a indiquĂ©, dans un discours prononcĂ© lors de la confĂ©rence de la section qui a eu lieu au printemps, que le Bureau n’a pas la compĂ©tence officielle pour effectuer une Ă©tude de marchĂ© qui ferait de lui [TRADUCTION] « un efficace dĂ©fenseur de la concurrence face aux consommateurs canadiens ». Selon lui, les pouvoirs du Bureau en matière d’Ă©tude tombent « en deçà des normes internationales ».
Bien que le Bulletin affirme que le Bureau pourrait utiliser une Ă©tude de marchĂ© pour examiner les obstacles Ă la concurrence dans un domaine dans lequel ils « semblent exister » alors mĂŞme que l’on ne relève pas de violation manifeste de la Loi, la section affirme qu’il pourrait ne pas possĂ©der la compĂ©tence nĂ©cessaire pour le faire.
[TRADUCTION] « Cela suggère que le Bureau ne se borne pas Ă utiliser ces Ă©tudes pour mieux comprendre le contexte, mais qu’il pourrait rechercher de possibles violations de la Loi. » Le Bureau devra veiller Ă ce que des prĂ©jugĂ©s n’entachent ni la conception ni la portĂ©e de ses Ă©tudes, ajoute la section.
[TRADUCTION] « Dans la mesure oĂą le Bureau interprète plus largement sa capacitĂ© Ă effectuer des Ă©tudes de marchĂ©, il ne devrait les mener que lorsqu’il est convaincu sans l’ombre d’un doute de leur nĂ©cessitĂ© », conclut la section. « C’est particulièrement important Ă©tant donnĂ© les ressources nĂ©cessaires pour effectuer des Ă©tudes de marchĂ© valables, et les ressources concurrentes nĂ©cessaires pour traiter des questions relevant plus manifestement de la compĂ©tence accordĂ©e au Bureau par la Loi. »