Chaque année, le gouvernement fédéral demande au peuple canadien quelles sont les priorités qui devraient figurer au prochain budget.
Cette annĂ©e, la Section du droit des organismes de bienfaisance et Ă but non lucratif de l’ABC a essentiellement rĂ©pondu : « Laissez nos gens faire de l’argent ».
La section affirme que la crĂ©ation d’un contexte rĂ©glementaire permettant aux organisations de travailler efficacement est compatible avec l’engagement du gouvernement de moderniser le rĂ©gime rĂ©gissant les organismes de bienfaisance et Ă but non lucratif, ainsi qu’avec son appui Ă l’entreprise sociale et aux activitĂ©s de financement social.
[TRADUCTION] « Nous demandons instamment au gouvernement fĂ©dĂ©ral de modifier la Loi de l’impĂ´t sur le revenu pour prĂ©ciser que les organismes de bienfaisance et Ă but non lucratif doivent pouvoir innover, exercer des activitĂ©s commerciales et gagner des profits exonĂ©rĂ©s d’impĂ´t, dans la mesure oĂą ces profits servent aux fins de l’organisation et non pas Ă l’avantage indu d’une partie ou Ă l’avantage personnel d’un administrateur, d’un actionnaire ou d’un membre, directement ou indirectement, dĂ©clare la section dans son mĂ©moire au ComitĂ© des finances. Nous demandons aussi instamment au gouvernement fĂ©dĂ©ral d’Ă©liminer les obstacles qui empĂŞchent les organismes de bienfaisance de travailler avec les organismes Ă but non lucratif ou les organismes de bienfaisance non enregistrĂ©s, afin de leur permettre de maximiser leur rĂ©ussite. »
La section souligne que le secteur des organismes de bienfaisance et Ă but non lucratif reprĂ©sente plus de 8,1 % du PIB du Canada, soit environ des revenus de 135 milliards de dollars, qu’il fournit des emplois Ă deux millions de personnes et qu’il bĂ©nĂ©ficie du bĂ©nĂ©volat de 13 autres millions de personnes, soit l’Ă©quivalent d’un autre million d’emplois Ă temps plein.
Les organisations qui participent Ă la StratĂ©gie d’innovation sociale et de finance sociale du gouvernement et Ă son groupe directeur connexe ont reconnu la nĂ©cessitĂ© de rationaliser la rĂ©glementation fiscale qui empĂŞche le secteur des organismes de bienfaisance et Ă but non lucratif de produire des revenus. La section souligne que les organismes de bienfaisance enregistrĂ©s sont limitĂ©s par les règles portant sur les activitĂ©s commerciales, tandis que les organismes Ă but non lucratif voient restreinte leur capacitĂ© de gagner des profits.
[TRADUCTION] « Alors que les organismes de bienfaisance enregistrĂ©s et les organismes Ă but non lucratif peinent Ă innover et Ă ĂŞtre viables, ces règles distinctes et souvent contradictoires sont souvent oubliĂ©es ou mal comprises, ce qui cause des problèmes de conformitĂ© pour les organisations. Les politiques administratives de l’ARC sont souvent dĂ©suètes et rĂ©pondent inadĂ©quatement au contexte actuel d’innovation sociale et d’entreprise sociale. »