Le Comité d’initiatives internationales de l’Association du Barreau canadien s’est félicité de l’annonce faite par le gouvernement fédéral au mois de juillet au sujet d’une nouvelle politique d’aide internationale féministe.
Dans une lettre (disponible uniquement en anglais) adressée à Marie-Claude Bibeau, ministre du Développement international et de la Francophonie, la présidente du Comité a félicité le gouvernement pour l’attention qu’il porte à la gouvernance inclusive et à l’égalité des genres.
[TRADUCTION] « Nous partageons votre point de vue, à savoir que l’autonomisation des femmes et des filles et les mesures qui soutiennent leurs droits sont essentielles pour parvenir au respect des droits de la personne, et sont par ailleurs des questions de justice », écrit Daphne Dumont, c.r., en relevant que la nouvelle politique portera également sur un grand nombre des objectifs de développement durable des Nations Unies. [TRADUCTON] « Avec cette nouvelle politique d’aide internationale, le Canada est bien placé pour faire valoir son expérience et son savoir afin de venir en aide aux plus pauvres et aux plus vulnérables, en agissant sur les causes profondes de l’inégalité. »
La nouvelle politique tient compte de données, disponibles depuis longtemps déjà, selon lesquelles l’éducation des femmes et des filles et les mesures qui soutiennent les droits de celles-ci constituent une voie assurée vers la stabilité économique et politique. Un rapport publié en 2008 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) cite un texte antérieur de la Banque mondiale qui relève que [TRADUCTION] « [l]es approches d’aide au développement qui sont axées sur les femmes soutiennent une croissance économique plus rapide et plus avantageuse pour les pauvres que les approches sans distinction de genre. En raison de leurs indispensables contributions – rémunérées ou non – au bien-être des ménages, les femmes sont essentielles pour la réduction de la pauvreté dans les pays en développement. Investir dans l’avenir des femmes et des filles – dans leur éducation, leur santé, et leur accès aux ressources et aux emplois – provoque un effet multiplicateur sur la productivité, sur l’efficacité et sur une croissance économique soutenue dans les pays en développement (Banque mondiale, 2006). »
La politique d’aide prévoit six champs d’action prioritaires : l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles constitueront le champ d’action principal, dans le cadre duquel une attention particulière sera portée à la réduction de la violence, au soutien de programmes d’avancement des droits des femmes, et au renforcement des capacités des gouvernements à fournir des services aux femmes et aux filles; les mesures au soutien de la dignité humaine, dont le financement de l’accès aux soins de santé, à la nourriture et à l’éducation; la stimulation d’une croissance qui bénéficie à tous; les mesures de protection du climat et de l’environnement; les mesures au soutien de la gouvernance inclusive; le renforcement de la paix et de la sécurité.
Mme Bibeau a mentionné, en faisant l’annonce de la nouvelle politique, que celle-ci constituait le fruit de consultations engagées auprès de plus de 15 000 personnes dans 65 pays, tout en demeurant fidèle aux valeurs canadiennes.
[TRADUCTION] « Le Canada a décidé d’adopter une politique d’aide internationale féministe afin de promouvoir l’égalité des genres et de favoriser l’autonomisation de toutes les femmes et filles, explique Mme Bibeau. Pour le Canada, cette approche constitue le moyen le plus efficace pour réduire la pauvreté et bâtir un monde plus inclusif, plus pacifique et plus prospère. »