Politique en matière de prévention de l’exploitation et des atteintes sexuelles (PEAS)
Politique opĂ©rationnelle de l’ABC adoptĂ©e par le Conseil d’administration en avril 2021.
Table des matières
L’Association du Barreau canadien (ABC) s’engage Ă offrir un milieu sĂ©curitaire dans le cadre de ses initiatives internationales en adoptant des approches proactives, accessibles et efficaces pour prĂ©venir et signaler l’exploitation et les atteintes sexuelles. Tout membre d’une association humanitaire ou d’aide au dĂ©veloppement qui perpètre un acte d’exploitation sexuelle ou une atteinte sexuelle commet non seulement une violation aux droits humains fondamentaux, mais aussi potentiellement une infraction criminelle. Le programme Initiatives internationales de l’ABC (IIABC) mènera ses activitĂ©s sous le signe de l’Ă©thique et de l’intĂ©gritĂ© et n’entamera pas la confiance et le pouvoir dont jouit l’Association.
L’ABC ne tolère aucune forme d’exploitation ou d’atteinte sexuelles. En tant qu’organe Ă part entière d’une organisation Ă vocation juridique, IIABC doit tout faire pour prĂ©venir et signaler les incidents supposĂ©s de nature sexuelle et prendre les mesures qui s’imposent. MĂŞme si les victimes peuvent ĂŞtre issues de toutes les couches de la sociĂ©tĂ©, il reste que certains groupes sociaux sont touchĂ©s de manière disproportionnĂ©e, en particulier ceux Ă l’intersection de plusieurs formes d’obstacles ou de discrimination systĂ©miques, notamment en raison de handicaps ou de leur sexe, identitĂ© ou expression de genre, orientation sexuelle, race, religion, origine autochtone ou ethnique, ou classe sociale. L’exploitation et les atteintes sexuelles (notion qui englobe les abus sexuels et les relations impliquant un rapport de force inĂ©gal) sont rarement signalĂ©es, et ce pour de nombreuses raisons comme la stigmatisation, le risque de subir d’autres traumatismes, et la difficultĂ© d’accès aux mĂ©canismes de recours. MalgrĂ© que le problème soit très rĂ©pandu, l’omerta règne. L’ABC s’engage Ă soutenir les survivants, qu’ils choisissent ou non de signaler les actes perpĂ©trĂ©s contre eux par l’entremise des mĂ©canismes de l’ABC ou d’autres voies juridiques.
La prĂ©sente politique a pour visĂ©es la prĂ©vention de l’exploitation et des atteintes sexuelles – par la sensibilisation et par l’offre de mĂ©canismes de signalement accessibles – ainsi que la rĂ©ponse aux incidents de façon efficace, rapide et confidentielle. Elle s’applique en parallèle des Principes de conduite de l’ABC, lesquels dĂ©finissent la conduite attendue de tous les bĂ©nĂ©voles et employĂ©s agissant pour le compte de l’ABC, quel que soit leur rĂ´le, et de la Politique sur la dĂ©nonciation de l’ABC, qui facilite le signalement des infractions prĂ©sumĂ©es aux lois ou aux règlements rĂ©gissant l’ABC.
Toute interprĂ©tation de la prĂ©sente politique devra concorder avec les six principes fondamentaux du ComitĂ© permanent interorganisations (CPI) relatifs Ă l’exploitation et Ă la violence sexuelles (texte de 2019, en anglais seulement) et les normes minimales de fonctionnement du CPI concernant la protection contre l’exploitation et les violences sexuelles (ou MOS-PSEA; texte en anglais seulement).
La prĂ©sente politique s’applique Ă toutes les personnes reprĂ©sentant Initiatives internationales de l’ABC ou collaborant Ă ses programmes, notamment celles travaillant avec l’ABC et les organisations partenaires : employĂ©s, bĂ©nĂ©voles, membres du CA, sous-traitants, travailleurs intĂ©rimaires, consultants, fournisseurs, stagiaires (collectivement, « les reprĂ©sentants et partenaires d’IIABC »).
Cette politique concerne les actes d’exploitation sexuelle ou atteintes sexuelles qui sont perpĂ©trĂ©s ou prĂ©sumĂ©s avoir Ă©tĂ© perpĂ©trĂ©s par les reprĂ©sentants et partenaires d’IIABC contre des membres des groupes que ceux-ci servent. Elle fait office de ligne de conduite sur l’Ă©thique dans la vie personnelle et professionnelle pour les reprĂ©sentants et partenaires d’IIABC, lesquels sont souvent en position de pouvoir par rapport aux populations qu’ils servent, en particulier quand il s’agit de femmes et d’enfants en situation de vulnĂ©rabilitĂ©. Les reprĂ©sentants et partenaires d’IIABC ont pour obligation d’user avec parcimonie et respect de leur pouvoir et influence sur le bien-ĂŞtre des participants aux initiatives internationales et des membres des collectivitĂ©s auprès desquelles ces initiatives sont menĂ©es.
- Exploitation et atteintes sexuelles (EAS) : actes de violence basĂ©e sur le genre perpĂ©trĂ©s par des membres d’associations humanitaires ou d’aide au dĂ©veloppement, en particulier dans un contexte de crise humanitaire. Ces actes peuvent ĂŞtre portĂ©s contre les collectivitĂ©s servies, les bĂ©nĂ©ficiaires directs de l’aide, voire les reprĂ©sentants et partenaires d’IIABC.
- Exploitation sexuelle : fait de profiter ou de tenter de profiter d’un Ă©tat de vulnĂ©rabilitĂ©, d’un rapport de force inĂ©gal ou de rapports de confiance Ă des fins sexuelles, y compris en vue d’en tirer un avantage pĂ©cuniaire, social ou politique.
- Atteinte sexuelle : toute intrusion ou menace d’intrusion physique Ă caractère sexuel commise par la force, sous la contrainte ou Ă la faveur d’un rapport inĂ©gal.
- Violence basĂ©e sur le genre (VBG) : tout acte nuisible ou prĂ©judiciable perpĂ©trĂ© contre le grĂ© de quelqu’un et qui est basĂ© sur des diffĂ©rences socialement prescrites (ex. : de genre) entre hommes, femmes, personnes transgenres et personnes de genre non conforme. Il peut s’agir d’actes qui infligent des tourments ou des souffrances d’ordre physique, mental ou sexuel; de la menace de tels actes; ou d’autres privations de libertĂ©. L’exploitation et les atteintes sexuelles sont une forme de violence basĂ©e sur le genre, Ă©tant donnĂ© que les survivants ont souvent Ă©tĂ© agressĂ©s en raison de leur statut vulnĂ©rable en tant que femme, fille ou garçon, parfois mĂŞme d’homme
- Survivant : personne ayant vĂ©cu une exploitation ou atteinte sexuelle, ce qui comprend les personnes se dĂ©signant comme une victime ou Ă la fois comme victime et survivant. Le terme « victime » est souvent utilisĂ© dans le contexte mĂ©dical ou juridique, alors que le terme « survivant » est privilĂ©giĂ© dans les secteurs de la psychologie ou de l’aide sociale, car il sous-entend la rĂ©silience. La prĂ©sente politique Ă©tant axĂ©e sur les survivants, c’est donc ce terme qui est privilĂ©giĂ© ici. Cela dit, le choix des survivants sera respectĂ© et reflĂ©tĂ© dans notre terminologie qu’ils se dĂ©finissent en tant que victime ou survivant.
- Consentement Ă©clairĂ© : accord constamment Ă renouveler et devant avoir Ă©tĂ© donnĂ© volontairement et librement sur la base d’une comprĂ©hension claire des faits ainsi que des incidences et consĂ©quences de l’acte envisagĂ©. Afin de donner un consentement Ă©clairĂ©, l’intĂ©ressĂ© doit avoir connaissance de tous les faits alors en jeu et ĂŞtre en mesure d’Ă©valuer et de comprendre les consĂ©quences de l’acte en question. Il doit Ă©galement avoir conscience de son droit de refuser d’accomplir cet acte et de ne pas y ĂŞtre contraint (c’est-Ă -dire ne pas y ĂŞtre obligĂ© par la force ou la menace).
- BĂ©nĂ©ficiaire direct d’une aide : personne recevant une aide, sous forme de biens ou services, de la part d’IIABC ou d’un de ses partenaires, quelle que soit la durĂ©e de la relation de l’ABC avec eux.
- Collectivités servies : Tout emplacement géographique où IIABC ou ses partenaires travaillent directement ou indirectement et fournissent des biens ou des services.
- Signalement : acte d’informer une personne dĂ©signĂ©e par la prĂ©sente politique d’un cas d’exploitation ou d’atteinte sexuelle en vue de la tenue d’une enquĂŞte ou de la prise de mesures disciplinaires.
- Divulgation : acte d’informer un employĂ© ou un bĂ©nĂ©vole d’IIABC d’un cas d’exploitation ou d’atteinte sexuelle en vue d’obtenir de l’aide.
- Harcèlement sexuel : commentaires ou gestes, fondĂ©s sur le sexe d’une personne, son orientation sexuelle, son identitĂ© de genre ou son expression de genre, qui sont importuns ou qui devraient ĂŞtre reconnus comme importuns.
- Agression sexuelle : tout attouchement d’une autre personne sans son consentement, lorsque l’attouchement est de nature sexuelle ou lorsque l’intĂ©gritĂ© sexuelle de la victime prĂ©sumĂ©e est violĂ©e.
- Travailleur du sexe : personne de plus de 18 ans qui reçoit de l’argent ou des biens en Ă©change de services sexuels et qui considère ces activitĂ©s comme une source de revenus, mĂŞme s’il n’estime pas que le travail du sexe est son mĂ©tier.
- Faveurs sexuelles : rapports sexuels, souvent obtenus en Ă©change d’une somme d’argent, de biens ou de services. Sont comprises les prises de vues photographiques ou cinĂ©matographiques inappropriĂ©es. Les faveurs sexuelles sont souvent une forme de rapports sexuels monnayĂ©s. Les rapports sexuels monnayĂ©s sont un mĂ©canisme d’adaptation courant chez les populations les plus vulnĂ©rables.
L’ensemble des reprĂ©sentants et des partenaires d’Initiatives internationales de l’ABC doivent respecter la prĂ©sente politique, et faire un signalement s’ils croient qu’un reprĂ©sentant ou partenaire d’IIABC a perpĂ©trĂ© un acte d’exploitation sexuelle ou une atteinte sexuelle. Toute personne contrevenant Ă ces règles subira des mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement ou Ă la fin de toute relation avec IIABC.
Les reprĂ©sentants et partenaires d’IIABC ne doivent jamais :
- se livrer Ă toute forme d’exploitation sexuelle des membres de la collectivitĂ© servie. Ils ne doivent pas proposer d’argent, d’emploi, de biens ou de services en Ă©change de rapports sexuels, y compris toute faveur sexuelle ou tout autre comportement humiliant, dĂ©gradant ou relevant de l’exploitation.
- accepter les services de travailleurs sexuels ou proposer de l’argent en Ă©change de rapports sexuels, quelles que soient les pratiques lĂ©galement acceptĂ©es sur le plan local ou national lĂ oĂą ils travaillent ou encore les pratiques lĂ©galement acceptĂ©es dans leur pays d’origine.
- avoir des rapports sexuels avec des bĂ©nĂ©ficiaires directs d’une aide provenant des programmes d’IIABC ou de ses organisations partenaires.
- demander de manière explicite ou implicite des services ou faveurs sexuels à des membres de la collectivité servie en échange de quoi que ce soit (protection, aide sous forme de biens ou services, emploi, etc.).
- participer ou contribuer Ă toute forme d’exploitation ou de mauvais traitements de nature sexuelle, y compris la pornographie infantile ou la traite des personnes.
- avoir des rapports sexuels avec une personne de moins de 18 ans, quel que soit l’âge lĂ©gal de la majoritĂ© ou l’âge du consentement lĂ oĂą ils travaillent. On ne saurait invoquer une erreur sur l’âge de la personne comme moyen de dĂ©fense.
Les reprĂ©sentants et partenaires d’IIABC doivent :
- traiter avec dignitĂ© et respect tous les membres des collectivitĂ©s servies ainsi que tous les autres reprĂ©sentants et partenaires d’IIABC.
- contribuer activement Ă crĂ©er et Ă entretenir un climat qui rĂ©prime l’exploitation et les atteintes sexuelles, encourage les signalements et favorise l’application de la prĂ©sente politique.
- ĂŞtre conscients que l’exploitation et les atteintes sexuelles sont des fautes graves pouvant constituer un motif de licenciement ou signer la fin de toute autre relation, et qui plus est faire l’objet de poursuites criminelles.
- signaler tout incident ou toute allĂ©gation, inquiĂ©tude ou suspicion quant Ă un acte d’exploitation sexuelle ou une atteinte sexuelle qu’aurait commis quelqu’un d’autre dans la collectivitĂ© servie, y compris un travailleur ou bĂ©nĂ©vole d’une autre ONG.
- savoir que l’absence de preuves ou le manque de clartĂ© d’un consentement ne sont pas des motifs valables pour justifier le retard ou l’absence de signalement de tels actes.
- traiter comme confidentielle toute information qui leur est communiquĂ©e dans le cadre d’une telle procĂ©dure, y compris dans le cadre d’une enquĂŞte sur des allĂ©gations d’exploitation et d’atteinte sexuelles.
- coopĂ©rer entièrement, rapidement et de bonne foi dans le cas d’une enquĂŞte menĂ©e en vertu de la prĂ©sente politique. Notons toutefois que les reprĂ©sentants et partenaires d’IIABC qui sont eux-mĂŞmes les survivants d’une exploitation ou atteinte sexuelle ne seront pas dĂ©favorisĂ©s ni obligĂ©s de coopĂ©rer Ă une enquĂŞte s’ils ne le souhaitent pas.
Les gestionnaires et les superviseurs :
- sont chargĂ©s de crĂ©er et d’entretenir un climat qui rĂ©prime l’exploitation et les atteintes sexuelles, encourage les signalements et favorise l’application de la prĂ©sente politique.
- sont tenus de s’assurer qu’on traite rapidement et adĂ©quatement les cas d’exploitation et d’atteintes sexuelles, dans un esprit de justice, d’impartialitĂ© et de respect de la confidentialitĂ© et de manière exempte de toute forme d’intimidation ou de favoritisme.
- sont personnellement tenus de signaler ou de traiter de façon appropriĂ©e tout cas connu d’exploitation ou d’atteinte sexuelle.
- ne doivent pas faire preuve de prĂ©jugĂ©s sexistes et ni de discrimination, afin de se montrer justes lorsqu’ils doivent traiter des divulgations ou des signalements.
- doivent s’abstenir de poser des questions ou de porter des jugements qui culpabilisent les survivants, ou encore de nier leur vĂ©cu en raison de leur identitĂ© de genre.
Initiatives internationales de l’ABC s’engage Ă :
- informer ses reprĂ©sentants et ses partenaires ainsi qu’Affaires mondiales Canada de l’existence de la prĂ©sente politique, notamment par l’entremise d’activitĂ©s d’accueil et de formations.
- vérifier que les personnes et entités avec qui elle forme des partenariats :
- disposent de politiques en matière de prĂ©vention de l’exploitation et des atteintes sexuelles comportant des principes similaires aux siens; obligent clairement leurs employĂ©s et reprĂ©sentants Ă respecter lesdites politiques et Ă signaler toute violation; et s’engagent sur le plan organisationnel Ă prendre des dĂ©cisions fermes en cas de signalement;
- signent un accord dans lequel est prĂ©cisĂ© que si elles ne mettent pas tout en Ĺ“uvre pour prĂ©venir et signaler les allĂ©gations d’exploitation et d’atteinte sexuelles et pour y rĂ©pondre, l’ABC pourra mettre fin au partenariat.
- informer les collectivitĂ©s servies de leur droit d’ĂŞtre protĂ©gĂ© de l’exploitation sexuelle et des atteintes sexuelles; des normes de conduite auxquelles elles peuvent s’attendre de la part des reprĂ©sentants et des partenaires d’IIABC; de l’importance de faire des signalements; et de la façon de faire ces signalements en toute sĂ©curitĂ© et confidentialitĂ©.
- définir le mécanisme de signalement le plus approprié pour chaque projet, soit :
- signalement en personne Ă deux responsables locaux de la prĂ©vention de l’exploitation et des atteintes sexuelles dans les bureaux des partenaires locaux;
- numĂ©ros d’urgence dĂ©diĂ©s et gĂ©rĂ©s par les partenaires locaux, l’information remontant par voie hiĂ©rarchique au gestionnaire ou au directeur de projet;
- adresse courriel dĂ©diĂ©e d’IIABC pour les signalements.
- informer les reprĂ©sentants et partenaires d’IIABC ainsi que les collectivitĂ©s servies du mĂ©canisme de signalement mis en place, et ce dès le lancement du projet ou au plus vite.
- vĂ©rifier que les mĂ©canismes de signalement sont respectueux des genres, ainsi que des besoins des collectivitĂ©s servies, et qu’ils sont accessibles aux membres de ces collectivitĂ©s.
- prendre les mesures nĂ©cessaires pour empĂŞcher les personnes coupables d’exploitation et d’atteintes sexuelles d’ĂŞtre engagĂ©es Ă nouveau par IIABC ou d’autres organisations travaillant auprès de populations vulnĂ©rables; obtenir et fournir des rĂ©fĂ©rences dĂ©taillĂ©es; et signaler les cas aux organismes officiels.
- Toute personne peut signaler de manière confidentielle des allĂ©gations, incidents, inquiĂ©tudes ou suspicions concernant un cas d’exploitation ou d’atteinte sexuelle perpĂ©trĂ©e par des reprĂ©sentants ou partenaires d’IIABC; il suffit d’utiliser le mĂ©canisme de signalement mis en place pour le projet.
- Les employĂ©s d’IIABC doivent signaler tout incident potentiel susceptible de violer la prĂ©sente politique qu’ils suspectent, dont ils sont tĂ©moins ou dont on leur parle. Ils peuvent signaler l’incident Ă leur superviseur, Ă la directrice des ressources humaines ou Ă tout autre responsable au titre des Principes de conduite de l’ABC.
- Les employĂ©s d’IIABC qui reçoivent un signalement doivent le faire remonter immĂ©diatement par les voies hiĂ©rarchiques prĂ©vues dans le mĂ©canisme mis en place pour le projet. Les signalements qui concernent des employĂ©s de l’ABC doivent ĂŞtre transmis Ă la directrice des ressources humaines de l’ABC.
- La personne qui reçoit un signalement doit s’assurer que tous les documents connexes sont traitĂ©s de façon confidentielle.
- IIABC procède Ă une enquĂŞte après tout signalement de cas supposĂ© d’exploitation ou d’atteinte sexuelle, le tout rapidement et avec professionnalisme, et en utilisant les mĂ©thodes appropriĂ©es pour questionner les plaignants et les tĂ©moins (en particulier les enfants). IIABC engage au besoin des experts ou des enquĂŞteurs professionnels.
- La personne chargĂ©e de l’enquĂŞte rencontre le plaignant/survivant et procède Ă une première Ă©valuation des risques pour dĂ©finir les mesures de protection et de soutien Ă mettre en place immĂ©diatement. Le survivant est informĂ© du temps nĂ©cessaire Ă la prise des mesures immĂ©diates, et doit ĂŞtre rĂ©gulièrement tenu au courant des avancĂ©es.
- Les survivants ont le droit d’ĂŞtre accompagnĂ©s par une personne de leur choix pour les aider ou pour coopĂ©rer pendant l’enquĂŞte.
- L’ABC reconnaĂ®t qu’il peut ĂŞtre difficile de se dĂ©cider Ă signaler un cas supposĂ© et soutient donc toute personne qui partagera ses inquiĂ©tudes, qu’elles soient avĂ©rĂ©es ou non.
- On ne saurait invoquer de doutes sur la crĂ©dibilitĂ© d’une plainte ou d’un plaignant comme motif pour repousser une enquĂŞte.
- IIABC prend les mesures nĂ©cessaires contre tout reprĂ©sentant ou partenaire coupable d’exploitation ou d’atteinte sexuelle, et se charge notamment de signaler de tels actes aux forces de l’ordre au besoin.
- Sur demande du survivant, IIABC signale de tels actes aux autoritĂ©s locales pour qu’une enquĂŞte criminelle et des poursuites soient lancĂ©es sous le rĂ©gime des lois du pays oĂą a eu lieu l’incident supposĂ©, ou encore signale les actes Ă un organisme du pays d’origine pouvant faire appliquer des dispositions extraterritoriales.
- IIABC exige de ses partenaires dont les employés ou les représentants pourraient violer la présente politique de leur signaler toute infraction potentielle et de procéder aux enquêtes internes appropriées. Tout manquement peut entraîner une annulation de financement ou la rupture de leur relation avec IIABC.
- La personne chargĂ©e de l’enquĂŞte devra rĂ©gulièrement tenir le survivant au courant des avancĂ©es, sans toutefois lui donner de renseignements de fond, sauf s’il a l’accord des personnes dont les renseignements personnels pourraient ĂŞtre divulguĂ©s.
- Principes de conduite de l’ABC
- Politique sur la transparence, les conflits d’intĂ©rĂŞt et la lutte contre la corruption de l’ABC
- Politique sur la dĂ©nonciation de l’ABC
- Manuel du bĂ©nĂ©vole d’Initiatives internationales de l’Association du Barreau canadien (IIABC) – uniquement en anglais