Merci de cette prĂ©sentation. Bonsoir Ă toutes et Ă tous. C’est un honneur pour moi d’ĂŞtre ici ce soir et je vous transmets les salutations des quelque 36 000 membres de l’Association du Barreau canadien.
Cette semaine, j’ai beaucoup rĂ©flĂ©chi Ă ce que sont des communautĂ©s : de quoi elles se composent, oĂą elles se trouvent et comment elles prospèrent.
Nous faisons tous partie de diverses communautĂ©s, selon les adjectifs qui nous dĂ©crivent, l’endroit d’oĂą nous venons, le travail que nous accomplissions et les passions qui nous animent.
Toutefois, Ă l’instar des adjectifs, les groupes en soi n’ont pas de mouvement inhĂ©rent. Le terme « juristes noirs » n’Ă©tait constituĂ© que d’un adjectif et d’un substantif avant d’ĂŞtre galvanisĂ© par la crĂ©ation d’une association. Puis, c’est devenu un mouvement, avec des aspirations communes, des objectifs et un plan pour les atteindre.
L’Association des avocats noirs du Canada est une voix que nous devons faire entendre, pas seulement parce qu’elle rassemble des juristes au sein d’une communautĂ©, mais parce que ces juristes travaillent ensemble Ă l’atteinte des jalons importants qu’il serait ardu Ă rĂ©ussir de façon individuelle. Nous devons gravir les Ă©chelons et nous devons hisser, parfois mĂŞme transporter les gens qui viennent après nous. Nous sommes plusieurs Ă avoir commencĂ© comme membres de l’AÉND. J’y ai moi-mĂŞme occupĂ© Ă l’Ă©poque la prĂ©sidence Ă l’UniversitĂ© d’Ottawa. Plusieurs d’entre vous Ă©taient membres de l’une des sections rĂ©gionales du Canada, ou ont siĂ©gĂ© Ă la direction, et sont maintenant membres de l’AANC.
Aujourd’hui, je suis la première personne noire Ă occuper la prĂ©sidence de l’Association du Barreau canadien au cours de ses 123 ans d’histoire. C’est un rĂ©el honneur que je dois Ă tous les juristes noirs qui ont subi tant d’Ă©preuves pour me permettre de profiter de cette occasion unique.
Je suis très consciente des attentes auxquelles toute personne qui ouvre la voie doit rĂ©pondre, je sais que mes moindres faits et gestes seront scrutĂ©s Ă la loupe et je suis au courant que j’ai la responsabilitĂ© de ne pas seulement essayer, mais de rĂ©ussir Ă ĂŞtre la meilleure.
Toutefois, les dĂ©fis auxquels je pourrais ĂŞtre confrontĂ©e au cours de ma prĂ©sidence faciliteront le travail de Charlene Theodore, ancienne trĂ©sorière de l’AANC, lorsqu’elle deviendra la première prĂ©sidente noire de l’Association du Barreau de l’Ontario l’an prochain. Nous tracerons toutes deux la voie pour les nombreux juristes noirs de talent qui viendront après nous. Je sais que nous avons toutes deux Ă©tĂ© protĂ©gĂ©es et soutenues par la communautĂ© que nous avons trouvĂ©e ici Ă l’Association des avocats noirs du Canada.
Le Canada en gĂ©nĂ©ral et la profession juridique en particulier on fait des pas de gĂ©ant vers l’Ă©galitĂ© raciale.
Les discussions sur la diversitĂ© et l’inclusion sont omniprĂ©sentes, et parfois on dirait que ce ne sont que des mots. Ă€ l’Association du Barreau canadien, nous tentons de passer de la parole aux actes. Cependant, il s’agit d’un marathon, pas d’un sprint.
Le fait d’appartenir Ă une communautĂ© nous donne la force de l’union et du nombre, et un endroit sĂ©curitaire oĂą commettre des erreurs. La communautĂ© est essentielle Ă nos rĂ©ussites individuelles, car il est plus ardu pour le monde parfois hostile qui nous entoure de nous ignorer.
Il est important que nous utilisions cette force pour soutenir les gens qui sont prĂŞts Ă assumer des rĂ´les de leadership et pour encourager ceux qui aspirent Ă assumer ses rĂ´les, pour les soulever afin qu’ils puissent tirer profit de l’occasion lorsqu’elle se prĂ©sentera, mais aussi pour contribuer Ă ce que cette occasion soit Ă leur portĂ©e.
Merci d’ĂŞtre l’une de mes communautĂ©s, pas une communautĂ© virtuelle, mais une vraie. Merci encore de m’avoir invitĂ©e Ă m’adresser Ă vous ce soir. Profitez bien du reste de la soirĂ©e.