L’honorable Palbinder Kaur Shergill
Quel a été le cheminement qui vous a conduite au droit puis à la magistrature?
Les mots « impossible » et « naturel » me viennent Ă l’esprit. Bien que cela puisse sembler une contradiction, je pense que cela dĂ©crit le cheminement de bien des gens. D’un point de vue Ă©conomique, sociĂ©tal et culturel, un enfant immigrant d’humble condition grandissant dans une petite ville canadienne des annĂ©es 1970 n’aurait pas dĂ» aspirer Ă poursuivre ses Ă©tudes au-delĂ du secondaire ni Ă obtenir un emploi rĂ©munĂ©rĂ© au-dessus du salaire minimum. Si cet enfant Ă©tait une fille, l’emploi serait probablement remplacĂ© par un mari qui l’entretiendrait ainsi qu’un attroupement d’enfants. Cependant, avec des parents qui accordaient une haute importance Ă l’Ă©ducation, Ă l’Ă©galitĂ© des sexes et au service communautaire, mon chemin Ă©tait une extension naturelle du rĂŞve canadien. J’Ă©tais attirĂ©e par le droit parce que je pensais qu’il s’agissait de l’outil le plus efficace pour amener le changement. Après 26 ans d’une carrière extrĂŞmement gratifiante d’avocate plaidante, je pensais qu’il Ă©tait temps de me fixer de nouveaux dĂ©fis. La magistrature m’attirait parce que je pensais qu’elle me donnerait l’occasion d’Ă©largir mes horizons et me permettrait de faire des apports au droit d’une manière diffĂ©rente.
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