Le 1er novembre 2018, l’Association canadienne des organismes de contrĂ´le des rĂ©gimes de retraite (ACOR) a publiĂ© une version provisoire d’une rĂ©vision de la ligne directrice no 2 – La communication Ă©lectronique dans le secteur des pensions (la « ligne directrice provisoire »). Cette ligne directrice a pour objet d’Ă©tablir des normes et des pratiques exemplaires fondĂ©es sur des principes que devraient suivre les administrateurs de rĂ©gimes de retraite, en plus des exigences lĂ©gislatives, dans le cadre de leurs communications Ă©lectroniques. Cette version rĂ©visĂ©e de la ligne directrice remplacera celle de 2002.
Formes de consentement du participant
La ligne directrice provisoire encourage le recours à la communication électronique comme option par défaut pour fournir des renseignements aux participants (lorsque cette approche est permise par la loi) ou, au minimum, la reconnaissance du consentement réputé des participants à la communication électronique. Toutefois, certains territoires de compétence exigent le consentement exprès des participants au régime.
Lorsque la loi sur les rĂ©gimes de retraite permet le consentement rĂ©putĂ©, le fait de transmettre Ă l’administrateur du rĂ©gime le nom d’un système d’information dĂ©signĂ© est suffisant pour fournir ce consentement.
La liste des renseignements Ă fournir aux participants, au moment du consentement exprès ou rĂ©putĂ©, a Ă©tĂ© rĂ©duite. L’ACOR stipule simplement que le participant doit ĂŞtre informĂ© qu’il a le droit de rĂ©voquer son consentement.
PrĂ©sentation de l’information
DĂ©sormais, la ligne directrice provisoire prĂ©cise seulement que le contenu de la communication Ă©lectronique « doit ĂŞtre identique au contenu de la version papier ». Cela diffère de la version prĂ©cĂ©dente qui exigeait que le document Ă©lectronique soit « prĂ©sentĂ© sous la mĂŞme forme ou essentiellement sous la mĂŞme forme que le document Ă©crit » et qui permettait une prĂ©sentation diffĂ©rente de l’information dans le format Ă©lectronique et dans les documents imprimĂ©s.
SĂ©curitĂ© et distribution Ă©lectronique de l’information
La ligne directrice provisoire prĂ©cise que la communication Ă©lectronique est prĂ©sumĂ©e avoir Ă©tĂ© fournie lorsqu’elle est affichĂ©e dans un système d’information dĂ©signĂ© par le destinataire pour la recevoir et qu’elle peut ĂŞtre rĂ©cupĂ©rĂ©e et traitĂ©e par celui-ci (par exemple, en envoyant un courriel).
Si des documents sont affichĂ©s dans un site Web, l’administrateur du rĂ©gime doit aviser les destinataires que l’information est disponible et leur fournir les dĂ©tails pour y accĂ©der. Les renseignements confidentiels doivent ĂŞtre accessibles au moyen d’un mot de passe ou d’un système d’authentification unique.
L’ACOR conseille Ă©galement aux administrateurs de rĂ©gimes d’envisager de mettre en place et de maintenir un protocole afin de protĂ©ger la sĂ©curitĂ© des renseignements envoyĂ©s et conservĂ©s, ainsi qu’un protocole pour rĂ©cupĂ©rer les donnĂ©es perdues ou altĂ©rĂ©es.
Commentaires
Le contexte a grandement évolué depuis la publication de la version originale de la ligne directrice. Les technologies ont évolué, et un certain nombre de territoires de compétence canadiens ont adopté, depuis 2002, des lois en matière de communication électronique dans le domaine des régimes de retraite, qui doivent être respectées.
La ligne directrice provisoire apporte des modifications qui seront bien accueillies. Tout particulièrement, l’Ă©noncĂ© relatif au consentement par dĂ©faut et au consentement rĂ©putĂ© est utile. Il est Ă©galement pertinent de reconnaĂ®tre que l’information est souvent affichĂ©e dans un site Web Ă l’intention des participants plutĂ´t qu’envoyĂ©e directement Ă ceux‑ci.
Malheureusement, dans certains cas, les lois sont plus restrictives que la ligne directrice provisoire. Nous espérons que celles‑ci seront éventuellement révisées pour tenir compte de la ligne directrice dans sa version définitive.
La date d’Ă©chĂ©ance pour prĂ©senter des commentaires sur la ligne directrice provisoire Ă©tait le 13 dĂ©cembre 2018.
Tracy Solhi et Andrew Zur sont des juristes spécialisés dans les régimes de retraite et les avantages sociaux qui exercent dans le cabinet Morneau Shepell Ltd.