« Je dois reprendre la mer, dans la solitude des flots et des cieux,
Et tout ce qu’il me faut est un grand voilier et une Ă©toile pour me guider »1
Le droit n’est pas sorcier. Mais dĂ©coder le sens de la prose prolixe et dĂ©concertante des magistrats qui crĂ©ent la jurisprudence est souvent complexe.
Pour les cours de rĂ©vision, la question est simple : l’affaire est-elle suffisamment importante pour ĂŞtre entendue? Elle l’est si 1) une des parties n’a pas eu droit Ă une audition Ă©quitable, parce que c’est l’essence mĂŞme de leur travail, ou 2) l’affaire traite d’une question d’importance pour d’autres parties – si l’on crĂ©e un prĂ©cĂ©dent, l’affaire doit ĂŞtre entendue par une instance « supĂ©rieure » et non un tribunal « infĂ©rieur ».
Alors, que veut-on dire par audition Ă©quitable? Deux choses : 1) la partie a Ă©tĂ© « entendue » avant que l’affaire ne soit rejetĂ©e, et 2) l’audience s’est dĂ©roulĂ©e devant un dĂ©cideur impartial. Que signifie « ĂŞtre entendu »? Et Ă quel moment la ligne de la partialitĂ© est-elle franchie? Les rĂ©ponses se trouvent dans la tĂŞte des juges chargĂ©s de la rĂ©vision. Leur interprĂ©tation des prĂ©cĂ©dents exprime ce qu’ils pensent.
Donc, qu’entend-on par « prĂ©cĂ©dent »? Ce terme signifie que l’interprĂ©tation 1) de la loi ou des mesures lĂ©gislatives subordonnĂ©es, ou 2) du libellĂ© contractuel se fait d’une manière qui aura des rĂ©percussions importantes sur les affaires qui suivront.
Tant qu’une loi n’est pas modifiĂ©e, son interprĂ©tation risque d’ĂŞtre importante pour d’autres parties. Autrement, rien ne justifierait une rĂ©vision.
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David Debenham est arbitre, notamment dans le domaine de la construction, spécialiste du droit de la construction, CPA et juricomptable.