L’honorable Donna Martinson, c.r., a rĂ©cemment publiĂ© un article, Treating Children as Full Rights Bearers: Independent Legal Representation for Children in Family Violence and/or Resist-Refuse Contact Cases. Ce mĂ©moire d’apprentissage fait partie du projet « Contribuer Ă la santĂ© des survivants de violence familiale dans les procĂ©dures de droit de la famille » de l’Alliance des centres de recherche canadiens financĂ© par l’Agence de la santĂ© publique du Canada (ASPC).
Dans son article, l’auteure fait des recommandations dĂ©taillĂ©es sur la façon de nous assurer que les enfants sont traitĂ©s comme de pleins dĂ©tenteurs de leurs droits. Un rĂ©sumĂ© se trouve ci‑dessous.
Selon la Convention relative aux droits de l’enfant de l’Organisation des Nations Unies (ONU), les enfants de moins de 18 ans sont pleins dĂ©tenteurs de leurs droits, qui doivent ĂŞtre mis de l’avant et protĂ©gĂ©s dans les poursuites judiciaires, y compris lors d’affaires comprenant des allĂ©gations de violence familiale et de rĂ©sistance aux contacts ou de refus de contacts.
L’accès sans entrave Ă une avocate ou un avocat pour mettre de l’avant et protĂ©ger ces droits est considĂ©rĂ© comme un aspect fondamental du système judiciaire canadien. Cet accès est indissociable de l’aptitude Ă mettre de l’avant et Ă protĂ©ger les droits. Les enfants ont donc droit au bienfait de cet aspect fondamental, sans exception.
Les droits des enfants sont Ă©noncĂ©s dans la lĂ©gislation nationale, dont la Charte, et dans les obligations internationales du pays, notamment la Convention de l’ONU et les observations gĂ©nĂ©rales du ComitĂ© des droits de l’enfant de l’ONU. L’ensemble des professionnelles et professionnels du domaine juridique, comme les juges et les avocates et avocats, ont l’obligation de dĂ©fendre ces droits.
La reprĂ©sentation juridique indĂ©pendante des enfants lors de poursuites est essentielle pour faire valoir et faire appliquer les droits des enfants. Comme le dit le ComitĂ© de l’ONU, une reprĂ©sentation appropriĂ©e est cruciale lorsque l’intĂ©rĂŞt supĂ©rieur de l’enfant est Ă©valuĂ© et dĂ©fini officiellement par une cour, particulièrement dans les affaires de violence familiale et de rĂ©sistance aux contacts ou de refus de contacts.
Du point de vue des droits de l’enfant, donc lorsqu’on considère les enfants comme de pleins dĂ©tenteurs de leurs droits, uniquement une avocate ou un avocat dĂ©fendant les intĂ©rĂŞts des enfants respecte entièrement les droits d’une jeune personne. La reprĂ©sentation juridique indĂ©pendante est d’autant plus cruciale dans les poursuites contentieuses en cours. MĂŞme si les droits des enfants sont importants pour l’ensemble des enfants et toutes les affaires, la procĂ©dure et l’issue de ce type d’affaires peuvent entraĂ®ner des consĂ©quences particulièrement profondes sur le quotidien des enfants et leur bien‑être Ă court et long terme. Il est mĂŞme très possible qu’on ferme les yeux sur les droits des enfants ou qu’on y porte atteinte.
Les affaires comportant des allĂ©gations de violence familiale sont souvent associĂ©es Ă des allĂ©gations contraires voulant que l’enfant rĂ©siste aux contacts ou refuse les contacts en raison d’une « aliĂ©nation parentale », un exemple dĂ©montrant parfaitement la nĂ©cessitĂ© d’une reprĂ©sentation juridique indĂ©pendante pour Ă©viter que les droits de l’enfant, et les mesures de protection et garanties requises pour les faire appliquer, soient nĂ©gligĂ©s ou bafouĂ©s. Le domaine judiciaire appuie fortement la conclusion voulant que le droit de participation s’applique Ă chaque enfant et Ă chaque affaire, les affaires de violence ou de rĂ©sistance aux contacts ou de refus de contacts n’y Ă©chappant pas.
L’honorable Donna Martinson, c.r., souligne que pour habiliter les enfants, les traiter comme de pleins dĂ©tenteurs de leurs droits et assurer leur sĂ©curitĂ© et leur bien-ĂŞtre, une seule question se pose : « Comment pouvons-nous, dans les poursuites judiciaires, faciliter la reprĂ©sentation juridique indĂ©pendante Ă laquelle les enfants ont droit? »
Il s’agit d’un minimum pour faire rĂ©gner la justice pour les enfants.
Michael Zimmerman est avocat-conseil associé au cabinet LK Law à Vancouver, en Colombie-Britannique.